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Violences à Rome: un refuge à l'église!!!

On parle comme d'habitude d'éléments incontrôlés, à l'occasion (en marge, dit-on) des violences qui ont accompagné la manifestation des indignés à Rome. Normal que cela fasse aussi peu de bruit, ce n'est qu'une église qui a été attaquée! Et pendant ce temps-là, des manifestants ont trouvé refuge... à l'église!! (16/10/2011)

Voir aussi: "Gentils" indignés, à Rome



Lu sur le site de
France 2:
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Des éléments incontrôlés (ndlr: comme si on pouvait contrôler tous les éléments, dans une manif!!!) ont envahi un hôtel de luxe, fracassé les vitrines d'une banque et mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Plusieurs voitures ont été incendiées. En fin de journée, la place historique de la basilique Saint-Jean de Latran était transformée en champ de bataille. La police a chargé des centaines de jeunes qui lançaient fumigènes, cocktails Molotov et bouteilles contre les forces de l'ordre, tandis que les manifestants pacifiques quittaient la place les bras en l'air pour ne pas être confondus avec les casseurs.
Les "indignés" ont bénéficié aussi de la compréhension du gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, (de 2002 à 2005, il fut vice-président pour l'Europe de Goldman-Sachs, il ne manque pas d'air!) qui doit prendre la tête le mois prochain de la Banque centrale européenne. "Les jeunes ont raison d'être indignés ", a déclaré Mario Draghi à des journalistes en marge de la réunion du G20 à Paris. "Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends", a déclaré cet économiste de 64 ans, tout en déplorant les incidents de Rome.
Le Vatican a condamné ce matin les violences, dont l'attaque contre une église (ndlr: pour France 2, l'attaque contre l'église vient après la vitrine brisée d'une banque!! ce fut pourtant extrêmement violent, voir ici) où un crucifix et une statue de la Vierge Marie ont été saccagés. Il s'agit de l'Eglise Saints Marcellin et Pierre, située près de l'esplanade de la basilique Saint Jean de Latran, où se sont produits les incidents les plus violents.

Moi, ce que je vois surtout, là-dedans, ce sont des idiots utiles, et sans courage, incapables d'assumer la responsabilité de leurs actes - tout juste capables de manifester (mais contre quoi? le savent-ils?) en brandissant des pancartes. Confrontés à la violence physique (la vraie! mais ils sont tellement habitués à ce que l'on fasse l'amalgame avec la violence psychologique qu'ils ont perdu le vrai sens des mots) ils courent se réfugier en pleurant vers l'abri le plus proche.
Et cette fois, d'après le récit de Il Tempo, l'abri le plus proche, c'était aussi l'église la plus proche, dont il est peu probable qu'ils la fréquentent par ailleurs. C'est peut-être cela la bonne nouvelle...
Le comble du cynisme est par ailleurs celui du gouverneur de la Banque d'Italie. Il va prendre la tête de la BCE. Il est manifestement l'homme de la situation!

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Le cardinal Scola, archevêque de Milan a fait allusion aux évènements aujourd'hui lors de son homélie. Les manifestants "pacifistes" devraient s'en inspirer.
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Dans les temps troublés dans lesquels nous sommes appelés à vivre, il est opportun de souligner que le christianisme est une expérience de liberté totale..
Trop souvent, nous traitons des circonstances qui se produisent ou des situations que nous sommes amenés à vivre comme des données inévitables - comme si le hasard, ou un destin fatal avait pris la place de la liberté de Dieu et de celle de l'homme. Il suffit de penser, par exemple, à la crise financière et économique de cette période et à ses conséquences graves. Et Dieu ne veut pas que nous nous comportions avec fatalisme face à des événements graves comme ceux qui se sont produits hier à Rome. Comme chrétiens, la destruction de la statue de la Vierge et du Crucifix nous offense profondément, mais l'épisode d'hier, peut-être encore plus que nous offenser, nous peine beaucoup, et nous attriste gravement, car il exprime une grave violation du sens humain le plus commun.

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«Ouvrez la porte, ils vont nous tuer».
Par centaines, à la Basilique Saint-Jean (de Latran) et à Santa Maria dei Monti.
Le vicariat ordonne: accueillez-les. Ils n'ont rien fait de mal.
(Source)
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Ils ont réalisé qu'ils pouvaient être blessés, que la guérilla allaient les emporter et ils ont regardé vers le port le plus sûr: la Basilique Saint-Jean. C'était un peu après 17 heures.
La panique a gagné tout le monde quand les têtes chaudes du cortège se sont déchaînées à coups de jets de pierres et de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont commencé à s'entasser sur le bord de la route, cherchant un abri sous les arbres, sous les corniches. Trop dangereux. Alors ils se sont dirigés en masse vers les barrières entourant le parvis de la Basilique. Puis ils ont atteint les portes. Ils demandaient à l'aide, massés devant le Vicariat. «Laissez-nous entrer, nous n'avons rien fait de mal, aidez-nous».
C'est le chaos. Les manifestants pacifiques (!!) se retrouvent pris en tenaille, entre les violents, les charges de police et la Basilique. A la fin, ils parviennent à se frayer un passage. Après quelques minutes de plaidoirie, le Vicariat ouvre enfin les portes, permettant à des centaines de personnes de trouver refuge dans l'église. Le Vatican avait donné des instructions précises: aider les manifestants. Personnes âgées (!!), familles, enfants, poussent un soupir de soulagement.
Blindés à l'intérieur, bercés par la peur et la confusion, regardant avec stupéfaction la guérilla qui a transformé Saint-Jean en emblème de la "place" violente qui bombarde de cailloux.
Dedans, il y en a qui attendent que la situation se calme, d'autres quittent le Vicariat par la porte arrière vers l'obélisque, ceux qui n'ont pas encore atteint Saint-Jean font demi-tour et quittent le cortège. Ils fuient, il courrent le long de la Via dei Fori Imperiali pour trouver la paix aux abords du Colisée. Ce n'est que quand ils verront la fumée loin, trop loin d'eux pour représenter une menace, qu'ils s'arrêteront: «Nous avons eu peur et nous nous sommes enfuis le plus loin possible - tremblent encore Silvia et David, deux jeunes romains, des pacifistes, eux. Nous ne comprenons pas comment il est possible qu'à une manifestation comme celles-ci, faite par des braves gens, participent des gens avec des matraques et des bombe carta" (pétards?)».
Giorgia et Giulio ont eux aussi écourté leur participation: «Nous venons de Sienne, mais cela a été une déception», ils lèvent les bras, rangeant le drapeau de la paix, désormais froissé dans leur sac à dos.

L'église comme refuge dans la tempête. Don Francesco a lui aussi ouvert les portes de la paroisse de Santa Maria dei Monti, sur la Via dei Serpenti, quand les «méchants» ont lancé une nouvelle attaque. Ceci en début d'après-midi, vers 14 heures.
Voitures incendiées, les vitrines d'une banque brisées, bombes lacrymogènes et pétards.
Tandis que ceux qui avaient été pris au piège dans la Via Cavour essayaient de se protéger la tête avec leurs mains, accroupis par terre, derrière les citernes de fer, don Francesco accueillait les touristes et les citoyens, nombreux, traqués par le feu et les pierres.
«Je devrais célébrer un baptême - don Francesco est secoué - mais les parents ne peuvent pas quitter leur maison, en attendant, fournir un abri à ces gens me semble le minimum. Avant d'entrer ici, ces voyous devront me passer sur le corps».

Et une ferme condamnation au signe de «blasphème et de profanation» après l'irruption dans les locaux de la paroisse des Saints Marcellin et Pierre, est également arrivés dans la soirée du Vicariat de Rome. Le cardinal Agostino Vallini, vicaire du pape, a exprimé «sa préoccupation dans l'espoir que nous pourrons revenir à la cohabitation civile»

La lettre de Jeannine du 18 octobre Les indignés et les fascinés