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"Oltretevere" et Mario Monti

Certes, l'Osservatore Romano et les rumeurs vaticanes ne sont pas la voix du Pape, et il est important de le répéter ici: mais cet article d'Andrea Tornielli est aussi une façon de dire que les choses sont souvent plus complexes que les apparences. (14/11/2011)

D'"Oltretevere" (ndt: outre-Tibre, désigne le Vatican), la bénédiction au candidat Premier ministre
http://vaticaninsider.lastampa.it/
Les louanges de l'Osservatore Romano et les perplexités de la CEI dans le cas d'un retour aux urnes
Andrea Tornielli
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"Caritas in veritate semble presque un document d'orientation pour un gouvernement technique de la société, dans lequel l'économie a un rôle fondamental, comme résultat naturel de la réflexion éthique avec laquelle sont en accord même ceux qui ne partagent pas la vision éthique catholique".
Ainsi s'exprimait Mario Monti, à Saint-Jean de Latran, la cathédrale du Pape, le 23 Février 2010, en présentant l'encyclique sociale du pape Benoît XVI, invité par le Cardinal Vicaire de Rome Agostino Vallini.
À cette occasion, le président de la Bocconi (ndt: la prestigieuse université d'économie milanaise, dont Mario Monti est président, et ex-élève) a déclaré publiquement "être catholique".

Le gouvernement dirigé par «Super Mario» semble être une idée qui ne déplaît pas dans les Sacri Palazzi.
Hier après-midi (10 novembre), L'Osservatore Romano a félicité le Président de la République Giorgio Napolitano, rappelant que « diverses forces politiques, et pas seulement » lui «reconnaissent un équilibre et une sagesse exemplaire dans la direction de ce passage difficile pour la vie du pays».
Le journal du Vatican a également signalé la nomination de Monti comme sénateur à vie, et a rapporté, de façon significative, le télégramme du premier ministre Silvio Berlusconi dans lequel sont cités « les mérites exceptionnels acquis dans les domaines scientifiques et sociaux», et souhaite au nouveau sénateur «un travail fructueux dans l'intérêt du Pays».
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De son côté, le secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone n'a pas voulu commenter les événements plutôt mouvementés des dernières 48 heures: à un journaliste qui lui demandait de s'exprimer, il a dit: «Aujourd'hui, je ne parlerai pas du cas italien».
Ceux qui ces derniers jours ont discuté avec Bertone, l'ont trouvé non seulement préoccupé, mais même contrarié par la guerre de tranchée livrée ces dernières semaines par Silvio Berlusconi.
Oltretevere, mais aussi au sommet de la Conférence épiscopale italienne, il n'y a jamais eu de désir de revirement, mais plutôt la conscience que le déclin de la saison berlusconienne et le goufre vers lequel l'Italie s'approchait, aurait voulu une responsabilité différente, et, de la part du Cavaliere, la disponibilité à «se retirer», favorisant l'avènement d'un président du Conseil désigné par lui. A la place, "c'est la logique de la chute de Samson, avec les Philistins", qui a prévalu, murmura un des plus proches collaborateurs du Pape, "mais maintenant les élections, dans cette phase extrêmement délicate pour le pays, "pourraient être un saut dans le noir"

Les dirigeants de la Conférence épiscopale sont eux aussi opposés aux élections, et à des revirements, avec un gouvernement soutenu par une majorité autre que celle sortie des urnes en 2008.
Monti a de bonnes relations avec le recteur de l'Université catholique Lorenzo Ornaghi, homme connu pour être très proche du cardinal Camillo Ruini, et de son successeur, Angelo Bagnasco.

Il est probable qu'au Vatican, et parmi les dirigeants de l'Église italienne on aurait préféré un passage plus soft, avec un nouveau gouvernement politique soutenu par la même majorité, mais élargie au centre. Hypothèse possible jusqu'à récemment, plus maintenant.

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