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Interviewe de l'aumonnier de Rebibbia

C'est lui qui a accueilli le Saint-Père lors de la visite à la maison de détention du 18 décembre. Il répond aux questions de Tempi. (20/12/2011)

Quelle émotion, la rencontre du Pape avec les détenus.
http://www.tempi.it/
19/12/2011
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Le pape Benoît XVI a visité la prison de Rebibbia, hier matin. Certains détenus ont adressé au Saint-Père des questions auxquelles il a répondu avec émotion évidente. La rencontre s'est déroulée en présence du ministre de la Justice Paola Severino, qui est intervenue en laissant la porte ouverte à une amnistie. L'aumônier de la prison de Rebibbia , don Sandro Spriano répond aux questions de Tempi.

- Don Sandro, comment s'est passée la rencontre avec le Pape?
- Dans le courant de la semaine, nous allons rendre visite à tous les détenus présents à la rencontre avec Benoît XVI . Hier nous avons vu la grande empathie entre les prisonniers et le Pape, qui a parlé de façon spontanée, personnelle. Un détenu, à la fin d'une question, a dit «Je t'aime » à sa Sainteté, qui a répondu: « Je t'aime aussi». Il n'est pas si fréquent d'entendre du Pape une chose de ce genre, et qui plus est, en public. Nous devons commencer par dire que nous nous y attendions. J'avais été informé que le Saint-Père avait quitté le Vatican avec une forte émotion à la pensée d'arriver au milieu de ces hommes. En effet, il est arrivé avec quelques minutes d'avance, un peu avant 10 heures. Nous sommes heureux parce qu'il nous a sensibilisés nous, citoyens non détenus, et nos dirigeants. On a pu le percevoir des mots que le ministre Severino a adressé à lui et à tous les détenus.

- Vous avez pu avoir une rencontre privée avec Benoît XVI?
- Nous avons pris un thé. Le Saint-Père n'est pas une personne loquace, mais il a su transmettre autrement son émotion pour ces personnes. Plus d'une fois, il a répété: «Je ne vous oublierai pas, tous les jours je penserai à cette rencontre.»

- Les détenus se sont adressés au Pape en le tutoyant. C'était un geste spontané?
- Les questions adressées au Pape n'ont pas été corrigées, nous n'avons même pas corrigé les fautes. Nous en avons reçu beaucoup et nous avons dû en choisir seulement quelques-unes, mais de chacune d'elles nous avons conservé la forme originale. J'ai aussi utilisé le «tu» dans mon salut, nous voulions une rencontre fraternelle et nous savions que le Pape le voulait aussi, c'est pourquoi nous n'avons pas célébré l'Eucharistie. Il était important de rendre beaucoup plus disponible le dialogue, la fraternité.

- Des images de la télévision, nous avons vu qu'il y avait des extra-communautaires. Il y avait aussi des musulmans?
- Oui, les mêmes qui viennent à la messe le dimanche. C'est l'unique moment où ils peuvent avoir une certaine intimité pour prier et donc, non seulement nous ne les excluons pas, mais nous pacifions leur présence. C'est aussi nous qui les aidons à faire le mois de Ramadan, après tout ils sont eux aussi enfants de Dieu.

- À en juger par la tension des regards des détenus, il semblait qu'un chemin de foi avait déjà commencé. C'était juste une impression?
- Cela fait 46 ans que je suis prêtre, je devrais être insensible à beaucoup de choses, mais chaque fois que nous célébrons l'Eucharistie à Rebibbia je suis ému, parce que je vois trois cents hommes qui sont dans un silence absolu, participent, prient, chantent, parfois interveniennt, et viennent souvent à la fin de la célébration pour remercier. L'homme dans ce contexte est nu et cru, il n'a plus rien à perdre et quand il entend des paroles d'espérance, de salut, il ouvre grandes ses oreilles: beaucoup d'entre eux commencent un véritable chemin de foi.





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