L'initiative "personnelle" de Mgr Di Noia

Andrea Tornielli revient sur la lettre adressée à Mgr Fellay, et en particulier sur l'information diffusée par la Croix (1). Et il donne son interprétation personnelle (23/1/2013)

(Extrait, ma traduction)

Il est encore trop tôt pour savoir ce que répondra la Fraternité, où la lettre est soigneusement étudiée.
L'approche de Di Noia est nouvelle, même si quelques allusions et accents ont provoqué des réactions négatives chez certaines personnes dans l'Église.
Le porte-parole du Vatican le père Federico Lombardi a précisé à «La Croix» (1) que la lettre est une initiative «personnelle» et non un document du Saint-Siège. Je dois avouer que quand j'ai lu les paroles de Lombardi - qui n'a pas répondu à l'improviste, mais a reçu de ses supérieurs des indications à ce sujet - je suis resté perplexe: le vice-président d'Ecclesia Dei, archevêque dominicain et pendant des années collaborateur de Ratzinger à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, spécialement chargé du dossier lefebvriste, écrit une longue lettre (huit pages) à Fellay, mais celle-ci se trouve "dérubriquée" à une initiative personnelle de lui, qui donc n'implique ni la commission ni le Saint-Siège ...
Pourquoi? Probablement parce que la proposition officielle (préambule doctrinal et proposition de statut canonique avec une prélature personnelle), le Saint-Siège l'a déjà avancée le 14 Juin. Et à celle-ci, de la part de Fellay, aucune réponse officielle n'a été donnée. Une nouvelle tentative ne pouvait donc être faite qu'officieusement .

http://2.andreatornielli.it/?p=5597

(1) L'article de Nicolas Senèze du 19 janvier est en accès payant sur le site de La Croix, mais a été reproduit par plusieurs autres sites, par exemple Tradinews:

« Il ne s’agit pas d’un document officiel de la Commission Ecclesia Dei, mais d’un appel personnel du vice-président, Mgr Di Noia », a expliqué à La Croix le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, se refusant à faire plus de commentaire.

L’initiative personnelle de Mgr Di Noia, dont les milieux traditionalistes s’interrogeaient sur le « silence » depuis sa nomination en juin dernier comme « numéro 2 » d’Ecclesia Dei, intervient alors que les discussions entre Rome et Écône semblent au point mort.