A propos de l'article :"Un pape à déchiffrer"
Je laisse la parole à Monique... (29/6/2013)
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J'ai lu avec intérêt l'article d'Angela Ambrogetti. Nous ne sommes pas les seules à nous interroger sur les raisons de la retenue du Pape concernant les sujets qui fâchent.
Je ne me résous pas à penser qu'il puisse s'agir d'un manque de courage ou d'un désir de préserver sa bonne image. L'article suggère qu'en vertu du principe de subsidiarité et par souci de collégialité le Pape entend laisser ce domaine aux évêques.
Si c'est exact, ceci part d'une bonne intention mais le problème c'est que presque personne ne sait ce que pensent et disent les évêques! La parole qu'on attend est celle du Pape! S'il ne donne pas l'impulsion, rien ne bouge.
Les manifestants contre la loi Taubira ont pu être déçus du silence de François, mais ils n'osent pas le dire par respect pour le Pape et parce qu'il n'est jamais bon que des catholiques critiquent publiquement le Pape, alors même que les loups sont aux aguets (on l'a fait sans retenue pour Benoît - certains souhaitant sa démission en 2009 - mais ce n'est pas une raison pour recommencer avec un autre!).
On nous (me) reproche de « regretter Benoît pour mieux démolir François » alors que je n’ai fait que parler des perspectives du pontificat! Tout être normalement constitué s'interroge sur l'avenir. Je ne crois pas avoir parlé comme si je voulais fixer un agenda au Pape: ce qui serait vraiment ridicule. Je me suis basée sur ce qu'on sait déjà de lui et, pour le reste, je n'ai émis que des hypothèses, dont je suis bien consciente qu'elles sont fragiles. J'ai surtout dit qu'on ne savait pratiquement rien! En quoi est-ce offensant? Personne ne s'offusquait des calomnies et des critiques dirigées contre Benoît XVI! On n'était pas si réactif et chatouilleux à l'époque!
Du reste, François commence à s'occuper des choses sérieuses. Il semble vouloir faire le ménage à l'IOR et à la Curie. Je salue son courage. Je n'ai pas l'intention de critiquer bêtement tout ce qu'il fait et fera et, dans quelques mois, je serai peut-être une de ses fans... mais sans oublier Benoît.
(Monique, 28/6/2013)
