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Carlota était à Paris dimanche...

et elle nous raconte "sa" manif. (27/5/2013)

     

Après une belle messe avec beaucoup de fidèles arrivés sacs au dos, nous avons beaucoup marché dans Paris, en famille, hier 26 mai, tant en groupes constitués qu’en indépendants, ne serait-ce que pour aller et revenir à l’endroit où était parquée la voiture !

Nous étions dans la colonne Austerlitz, enfin celle qui partait de la Gare du même nom, en remontant vers le bas des Invalides avec un curieux détour à la fin.

Je ne suis pas la spécialiste des comptages et malheureusement je n’ai pas pu être dans les toutes les colonnes à la fois pour y retrouver des amis, celle de Civitas sur la rive droite de la Seine se terminait à l’Opéra, et les trois de la « manif' pour tous », se rejoignaient vers les Invalides, mais j’avoue que pour moi il y avait plus d’un million de personnes qui s’étaient déplacées pour défendre la famille. J’ai aussi noté qu’une partie de la colonne d’Austerlitz était restée longtemps en attente place de Breteuil et n’avait pas pris place tout de suite, de même de nombreuses personnes avaient quitté les lieux avant la dislocation officielle du dispositif car elles avaient des horaires de butée pour repartir vers la province.

Tout cela, avec un temps clément, et une atmosphère [humaine] des plus sereines, même si bien sûr les manifestants étaient déterminés.
On le serait à moins en venant si nombreux et si régulièrement battre le pavé parisien depuis plus de six mois !
Personnellement nous n’avons pas vu pendant 6 heures de présence sur le terrain les extrémistes d’extrême droite dangereux annoncés par F.Barjot et confirmés par le ministre de l’intérieur. Là encore il faudrait se poser des questions sur les déclarations sélectives de M. Manuel Valls, mais c’est vrai que la France, d’une manière générale, est rachetée {dans le sens économique du terme) par certains pays, et pas jusqu’à preuve du contraire par la banque du Vatican !

J’ai vu au Quartier Latin (l’itinéraire de la colonne Austerlitz passait très symboliquement - quarante-cinq ans après - par le boulevard Saint Germain, avec en prime le carillon de l’église du secteur, mais les étudiants qui manifestaient n’avaient pas les mêmes slogans !), un homme portant sur son maillot, écrit en grosses lettres, « Gay OK». Il marchait tout seul sur le trottoir dans l’indifférence la plus totale des centaines de milliers des « contre la loi Taubira ». Dans le même secteur, j’ai vu aussi un jeune adolescent noir qui m’a semblé trisomique, en beau costume du dimanche avec nœud-papillon, et avec ses peluches. Accompagné d’un monsieur assez âgé, et pauvrement vêtu, peut-être son grand-père, il dansait tout heureux, au son des musiques tonitruantes de la manif. Par toi, heureux adolescent du boulevard Saint Germain, j’ai encore plus pensé que nous ne devions jamais nous laisser abuser par les mensonges, et que Jésus Christ était avec nous tous et qu’il donnait encore plus de forces aux forts pour qu’ils soutiennent les plus faibles.

Parmi les marcheurs nous avons croisé aussi de nombreux religieux (prêtres en cols romains ou en soutane) sans oublier des moines et des religieuses : un pèlerinage dans le quartier où les universités sont nées grâce à leurs lointains prédécesseurs même si aujourd’hui tout est fait pour faire disparaître à jamais cette évidence !

Croisées aussi :
- Jeanne Smits qui faisait des photos (en position presque « acrobatique »). Qu’elle me pardonne de l’avoir dérangée en lui faisant un très amical petit salut, dans l’attente de lire son reportage et de voir les photos sur son blogue ;
- des personnes qui discrètement (les organisateurs de la manif' pour tous n’aiment pas ces signes distinctifs-là !) récitaient leurs chapelets, mais aussi un grand drapeau royaliste et quelques petits drapeaux de la République mais avec le cœur sacré, des étendards qui « donnaient des boutons » à certains, mais qui ont réussi, malgré tout, à atteindre les Invalides, parce que, pour ceux qui l’auraient oublié, ce n’est pas faire de la politique (comprendre politique politicienne car le mode de vie en société est déjà politique) que de rappeler que la France n’a pas commencé en 1789 et qu’elle ne s’est pas faite sans le catholicisme, d’ailleurs combien des drapeaux des régions de l’actuelle Vème République portent des fleurs de lys et des croix. Nous ne devrions vraiment pas en être là à ce genre de police dans les manifs' alors que nous avons à mener un véritable combat civilisationnel et qui ne fait que [re]commencer.

Nous n’étions heureusement pas dans le groupe des « élus nationaux » et c’est tant mieux ! D’ailleurs nous étions nombreux à nous dire : « Plus de mensonges, de revirements conjoncturels, de demi-mesures y compris pour le seul parti qui s’est engagé pour abroger la loi Taubira, mais d’abord des actes pour le bien commun ».
Nous sommes a-partisans et ne marchons pas pour des hommes politiques, mais nous ne sommes pas apolitiques, comme l’on voudrait nous le faire croire, car la politique c’est la vie de la cité. La situation de la France, à l’image de celle de la famille évidemment, car les deux sont liées, est grave. La guerre, pour l’instant morale et économique, a été déclarée contre les familles et la France, plus de discours démagogiques, plus de « panem et circences ». Les dernières déclarations de celle qui s’est autoproclamée ou a été proclamée l’égérie de la « manif' pour tous » par les médias, nous ont encore plus confirmés dans notre approche de la situation.

Dans la voiture, sur la route du retour, nous avons entendu les « flashs » d’information d’une quelconque radio à diffusion nationale, avec les journalistes en direct, véritables « correspondants de guerre » (sans risques ?!), qui, sur terrain, commentaient que des extrémistes de droite en marge de la manifestation de la « manif. pour tous », probablement des identitaires, des membres du printemps français (sic), attaquaient les forces de l’ordre et les journalistes et qu’ils y avaient des blessés parmi ces derniers (je cite de mémoire). De la famille et des amis nous ont appelé sur notre portable, inquiets : « ils montrent à la télé des types à crane rasé qui sont encerclés par des CRS qui lancent des gaz lacrymo ! ».

Nous avons, évidemment, rassuré nos correspondants, en leur disant que nous étions partis avant qu’il se passe quelque chose et que d’autres parts, si les débordements sont toujours possibles quand plus qu’un million de personnes marchent pacifiquement dans les rues, il ne faut pas hésiter à chercher des informations d’origines diverses dont ici ou pour avoir une idée plus exacte de ce qui se passe et comparer avec des événements récents de saccage des beaux quartiers parisiens, ou bien des tentatives d’assassinat d’un gendarme dans une brigade, ou d’un militaire de ronde vigie pirate à la défense, par des individus qui ne récitaient le Credo, en latin, voire même en français, mais n’en appelait sûrement pas au Dieu Trinitaire. Là encore toutes les informations sont disponibles sur la toile.

Et pendant ce temps toujours à la radio, des journalistes pâmés attendaient puis annonçaient, presque les larmes aux yeux, le palmarès du festival de Cannes, tandis que le réalisateur du film « sublime » récompensé par un jury de cinéphiles (dont Daniel Auteuil), dédiait son succès à la jeunesse de son pays d’origine (je laisse aux lecteurs le soin de s’informer, là-aussi). Une inversion des valeurs dans toute sa plus « noire splendeur » ! Des gens qui vivent dans une bulle (ou qui se la façonnent pour des raisons financières évidentes). Leur chute sera dure, quand cette bulle, comme d’autres, explosera ! Mais finalement rien de mieux qu’un tel palmarès pour confirmer ce que nous pensons et contre quoi nous luttons…avec nos pieds, faute de mieux, sur les pavés parisiens !

Heureusement, pour la route, nous avions une bonne pile de CD avec de bonnes chansons à reprendre en cœur et en famille ! Le bonheur tout simple.