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La communication du Pape François (II)

Un "flash back". Et Monique T. qui commente une dépêche d'agence (13/6/2013).

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>> Cf. La communication du Pape François...

>>> Image ci-contre: Benoît XVI en avion vers le Cameroun, en mars 2009

     

Flashback

Voici un article paru dans un "grand" hebdomadaire français le 17 mars 2009.
Mon but ici n'est pas d'attirer l'attention sur une crise spécifique du Pontificat (celle dite du "préservatif" qui a du reste été traitée en long, en large et en travers sur
mon site), et même pas de réfuter les arguments de l'auteur de l'article, mais de montrer à travers un exemple comment les "grands" médias étaient disposés par rapport à Benoît.

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Benoît XVI crée de nouveau la polémique (17/3/2009)
(Source)
C'était son premier voyage en Afrique.
Il devait évoquer les thèmes de la justice, de la réconciliation et de la paix (ndlr: il l'a fait!).
Patatras! Dans l'avion qui l'amenait au Cameroun, Benoît XVI a lâché "la" phrase de trop.
Interrogé sur la bataille contre le sida sur le continent, le Saint-Père a répondu aux journalistes: "On ne peut la résoudre avec la distribution de préservatifs. Au contraire, cela accroît le problème." (ndlr: le Saint-Père a dit bien plus, et vien autre chose).L'entourage du pape ne pouvait ignorer qu'il serait interrogé sur le sujet du sida, extrêmement sensible en Afrique, où les prêtres sont régulièrement confrontés à des cas de conscience, et parfois amenés à distribuer eux-mêmes des capotes. Il savait aussi combien Jean-Paul II fut maintes fois critiqué dans les médias occidentaux pour ne pas avoir pris position plus clairement sur l'usage du préservatif -ce qui, soit-dit en passant, eût été inconcevable de la part d'un pape.
Benoît XVI était donc, pour parler clairement, "attendu au tournant" (ndlr: on ne leur fait pas dire!). Sa réponse n'en a été que plus maladroite. "Il s'est mal exprimé, c'est vrai, mais il veut simplement dire que la fidélité au sein du couple est la seule façon efficace de combattre la pandémie", glisse un prêtre d'une paroisse rurale.
Reste que la petite phrase en question ajoute à l'impressionnante litanie de bourdes et de décisions polémiques émanant du Vatican depuis plusieurs semaines. Il y eut la levée des excommunications des Lefebvristes, en février dernier, parmi lesquels Mgr Richard Williamson, négationniste patenté. Puis l'excommunication par un prélat brésilien d'une mère qui a fait avorter sa fille de 9 ans, violée par son beau-père et enceinte de ses (basses) oeuvres - la mesure valant également pour les médecins. Excommunication saluée, de surcroît, à Rome, par l'un des cardinaux les plus puissants de la Curie, Mgr Battista Ré, celui-là même qui avait signé le décret sur les Lefebvristes. La liste ne cesse de s'allonger. Et les catholiques, de lever les yeux au ciel.

Les plus combatifs se retournent contre la presse, accusée d'avoir voulu "coincer" le souverain pontife. D'autres s'affligent des carences en communication dont fait montre l'entourage de Benoît XVI.

Le pire
(sic!!!), c'est que le voyage ne fait que commencer ...

     

Remous (Monique T.)

Monique commente une dépêche d'agence reproduite ici: La communication du Pape François...

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On sait d'avance ce que vont dire les médias. Comme le dirait le Cardinal Ratzinger, on pourrait faire l'article à leur place.
Il était prévisible que l'on pardonnerait tout à François comme, par exemple, l'association dans la même phrase des mots "corruption" et "gay".
Le Pape a donc dit que l'homosexualité est une dépravation! Benoît XVI aurait été fusillé pour bien moins. La preuve: Ratisbonne et l'affaire du préservatif (circonstances où il n'a pas "dérapé" mais asséné volontairement une vérité). En fait, François qu'on nous a présenté comme un grand communicateur, ne maîtrise pas du tout sa communication.
Porter une accusation grave contre la Curie (hélas, probablement fondée si le Pape la profère) au cours d'une conversation informelle avec des copains du pays relève d'un grand amateurisme.
Evidemment, les copains répètent tout ce qu'ils ont entendu, mais comme il n'y a rien d'officiel et aucun enregistrement, on ne sait plus ce qu'a vraiment dit le Pape.
Bravo pour la communication du Vatican, promise à briller sous ce nouveau pontificat après une période de défaillance! L'effet devrait être ravageur mais comme il s'agit de François, les agences toutes guillerettes, saluent le changement de ton. Elles ont complètement oublié le courage qu'a dû déployer Benoît XVI pour reconnaître et surtout traiter le scandale des abus: scandale autrement plus dévastateur pour la réputation de l'Eglise.
On veut nous faire croire que sous Benoît on mentait! La Secrétairerie d''Etat avait nié la présence d'un lobby gay peut-être, tout simplement, parce qu'à l'époque on n'avait pas de preuves. On ne peut pas porter des accusations aussi graves à partir de simples soupçons. Toute information sur François sert à humilier Benoît! Que lui veulent-ils donc maintenant qu'il est complètement inoffensif et retiré des affaires? Et si Benoît continuait à être un reproche vivant et fort gênant pour ceux qui répandent le mensonge, la haine, la bêtise et la laideur?
Benoît est également insupportable à cause de tous ses remarquables écrits!
Par ailleurs, en sapant l'autorité de la CDF (toujours selon les propos qui lui ont été attribués sans que l'on sache s'il les a effectivement proférés), François ne semble pas savoir ce qu'il fait. Va-t-il traiter lui-même tous les problèmes disciplinaires et doctrinaux? Il oublie que c'est la CDF qui est en charge du dossier des abus. Si plus personne ne lui obéit, ne va-t-il pas au devant de graves ennuis?