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La marche sur Rome du prêtre franc-maçon

«Au temps de Benoît XVI, je n’aurais même pas eu l’idée d’aller le voir. Je serais plutôt parti marcher sur le chemin de Compostelle. Mais le pape François a montré beaucoup de signes d’ouverture. Je sais que certains amis travaillent au Vatican pour que j’obtienne ce rendez-vous.». Quel aveu!! (17/7/2013)

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France 3 Alpes

     

La nouvelle fait l'objet d'un article de Massimo Introvigne (La Bussola).
Lequel souligne malicieusement que le prêtre français n'avait pas relevé "la connotation fasciste" de l'expression "marche sur Rome" .
En effet (une chose que les "antifascistes" de fer que sont les franc-maçons ne devraient pas ignorer), la Marche sur Rome est la marche menée par les faisceaux (fasci) italiens de Mussolini vers la capitale de l'Italie le 28 octobre 1922.

Il y a plus étonnant...
Massimo Introvigne conclut en effet:

Sans surprise, le Grand Orient de France a réagi parle d'un «retour à l'Inquisition». Plus surprenante, la solidarité exprimée par des journaux catholiques au Père Vesin, dont ils voudraient défendre la liberté de pensée.
Mais, comme l'explique le pape François (ndt: il faut lire évidemment "Benoît"; s'agit-il d'un lapsus?) dans l'encyclique «Lumen Fidei», l'Eglise n'est pas un port de mer où chacun a son mot à dire. La mission que le Seigneur lui a confiée est la proclamation de la vérité. La foi n'est pas un vague sentiment: elle a un contenu précis, qui s'exprime justement dans les dogmes que la franc-maçonnerie veut mettre à la retraite.

La Croix ferait-elle partie de ces journaux catholiques "qui expriment leur solidarité" au prêtre rebelle?
En tout cas, le quotidien catholique de référence lève sans se gêner un coin de voile sur les oppositions au pape Benoît jusqu'au sein de la Curie, et n'hésite pas à les relayer, donnant la parole au Père Vesin lui-même.

« J’ai envoyé un courrier au pape pour lui demander un entretien, raconte-t-il. Au temps de Benoît XVI, je n’aurai même pas eu l’idée d’aller le voir. Je serais plutôt parti marcher sur le chemin de Compostelle. Mais le pape François a montré beaucoup de signes d’ouverture. Je sais que certains amis travaillent au Vatican pour que j’obtienne ce rendez-vous. »

Après avoir évoqué cette sanction « infligée sans dialogue », le P. Vesin voudrait proposer au pape de se mettre au service d’un groupe qui travaillerait à lever l’incompréhension entre l’Église et la franc-maçonnerie.

     

Précision (Monique T)

Le diocèse d'Annecy a diffusé sur internet un document très clair et très bien fait intitulé :"Chrétien et franc-maçon:les raisons d'une incompatibilité".
Ce document mérite d'être connu et diffusé largement tant est abyssale l'ignorance des catholiques!

>>> A télécharger ici: http://www.diocese-annecy.fr/rubriques/haut/diocese/leveque/textes-officiels/quelques-notes-sur-la-fm.pdf

     

Les raisons d’une incompatibilité

Chrétien et franc-maçon: les raisons d’une incompatibilité

Le Code de Droit canonique de 1983 ne fait pas mention expresse de la franc-maçonnerie, à la différence de celui de 1917. Ce fait a pu être interprété comme un changement de position de l’Église. Dans une note datée du 26 novembre 1983, La Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) précise que « le jugement de l’Église sur les associations maçonniques demeure inchangé... et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Église », ceci en raison même de l’incompatibilité entre les principes de la Franc-Maçonnerie (FM) et ceux de la foi chrétienne. La CDF se situe au plan de la foi et de ses exigences morales, étant donné que le fait d’adhérer à la FM met en cause les fondements de l’existence chrétienne.

Le relativisme est au fondement même de la FM. C’est le nœud même de l’incompatibilité, en raison des conséquences sur le contenu de la foi, l’acte de foi lui-même, l’agir moral et l’appartenance à l’Église Corps du Christ.

Les francs-maçons nient la possibilité d’une connaissance objective de la vérité. On demande à un franc-maçon d’être un homme libre, qui ne connaît aucune soumission à un dogme, ce qui implique le rejet fondamental de toutes les positions dogmatiques : « Toutes les institutions qui reposent sur un fondement dogmatique, et dont l’Église catholique peut être considérée comme la plus représentative, exercent une contrainte de la foi » (Lennhoff-Posner, Dictionnaire franc-maçon international, Vienne 1975, p. 374). On rejette tout dogme, au prétexte de la « tolérance absolue ».

Ainsi, le maçon soutient le primat et l’autonomie de la raison par rapport à toute vérité révélée. Il refuse l’idée même d’une révélation, les religions étant considérées comme des tentatives concurrentes pour exprimer la vérité sur Dieu qui, en définitive, est inaccessible, inconnaissable. Chacun juge par lui-même de la vérité, et est à lui-même sa propre norme. Livrée à elle-même, la raison n’est plus finalisée par la recherche de la Vérité. Elle est à la merci des idéologies ou des constructions subjectives. « En toute chose, c’est la raison humaine et la nature humaine qui restent souveraines ». D’où l’argument, typiquement maçonnique, de «liberté absolue de conscience ».

Il n’y a donc, selon la FM, aucune connaissance objective de Dieu, en tant qu’Être personnel. C’est à l’opposé de la conception chrétienne de Dieu qui se révèle, entre en dialogue avec l’homme, et de la réponse de l’homme qui s’adresse à lui en le nommant Père et Seigneur. Le Concile Vatican II l’exprime en ces termes : « Il a plu à Dieu dans sa sagesse et sa bonté de se révéler en personne et de faire connaître le mystère de sa volonté grâce auquel les hommes, par le Christ, le Verbe fait chair, accèdent dans l’Esprit-Saint, auprès du Père et sont rendus participants de la nature divine. Dans cette Révélation le Dieu invisible s’adresse aux hommes en son immense amour ainsi qu’à des amis, il s’entretient avec eux pour les inviter et les admettre à partager sa propre vie. » (D.V. 2)

Les dogmes dans l’Église sont des expressions de la foi reçue des Apôtres. Ils ne sont pas des formulations arbitraires, closes sur elles-mêmes. Ils sont plutôt des balises qui indiquent le mystère du Christ, « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Ces « définitions » de foi nous sont données pour éclairer notre intelligence et rendre raison de notre foi.

En soutenant le primat et l’autonomie de la raison par rapport à toute vérité révélée, l’homme prétend se perfectionner sans cesse lui- même en s’appuyant sur son pouvoir auto-créateur. Selon la « philosophie » franc-maçonne, l’homme n’a pas besoin de salut. Or l’Évangile est l’heureuse annonce du Salut : le chrétien attend et reçoit le salut de la grâce miséricordieuse de Dieu, en la personne de Jésus qui est précisément le Sauveur (Jésus = « Dieu sauve »). « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Ep 2, 8).

Au plan éthique, les différences sont aussi considérables. Pour le franc-maçon, les règles morales sont appelées à évoluer sans cesse sous la pression de l’opinion publique et des progrès de la science. La morale évolue au gré du consensus des sociétés. S’il est exact que l’homme se situe toujours dans une société particulière, il faut toutefois admettre que l’homme ne se définit pas tout entier par cette culture, qu’il n’est pas le «produit» d’une culture. Il existe en l’homme quelque chose qui transcende les cultures : ce que la foi chrétienne exprime en affirmant que « l’homme est créé à l’image de Dieu ».

La franc-maçonnerie conteste ainsi toute autorité morale et doctrinale, misant sur l’autonomie individuelle, écartant les arguments d’autorité, et exigeant une absolue liberté de conscience. C’est finalement le règne du « Moi » ! Et la domination du relativisme... Les différentes confessions religieuses auxquelles appartiennent les adhérents sont considérées comme secondaires par rapport à l’appartenance plus englobante et supra-confessionnelle à la fraternité maçonnique : ce qui conduit forcément à tout apprécier et juger du point de vue maçonnique.... sans s’en rendre compte.

L’engagement au sein de la franc-maçonnerie transforme l’acte de foi chrétien. Il ne peut être neutre : les rites initiatiques dans le secret des loges produisent inévitablement leurs effets sur les membres. La revendication de la « liberté absolue de conscience » est le produit de la « doctrine » relativiste qui s’impose progressivement, à l’insu même des intéressés. La franc-maçonnerie revendiquant pour ses membres une adhésion totale, il est évident que la «double appartenance » est impossible pour un chrétien qui « appartient au Christ » (Rm 14,8).

La Chancellerie Diocèse d’Annecy