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Présentation à Madrid de la thèse de J. Ratzinger

Mgr Antonio María Rouco Varela, cardinal archevêque de Madrid présentait le 9 mai la thèse de doctorat de Joseph Ratzinger. Reportage. Traduction de Carlota (11/5/2013)

>>> www.casadellibro.com/libro-pueblo-y-casa-de-dios-en-la-doctrina-de-san-agustin-sobre-la-igle-sia

     

Dans la soirée du 9 mai 2013 était présenté dans la salle Pablo Dominguez de l’Université San Damaso (ndt:L’Université Ecclésiastique San Dámaso, UESD, est un centre d’Études Supérieures érigé par le Saint Siège dans l’archidiocèse de Madrid ) la version espagnole de la thèse doctorale (1954) de Joseph Ratzinger « Peuple et maison de Dieu dans la doctrine de Saint Augustin sur l’Église », parue aux Éditions Encuentro.

Participaient à cette présentation Mgr Antonio María Rouco Varela, cardinal archevêque de Madrid et président de la Conférence des Évêques espagnols, le P. Javier Prades López, recteur de l’Université Ecclésiastique San Dámaso, Santiago Madrigal professeur d’Ecclésiologie et Théologie Œcuménique, le P. Manuel Aroztegi Esnaola, professeur de théologie dogmatique.

Quelques éléments de l’intervention de Mgr Rouco Varela, signalés par Europress Madrid (ici):

« Un jeune Allemand d’une vingtaine d’années à la fin des années quarante naît à la vie du lycée et de l’université, avec le national socialisme implanté, un national socialisme qui avait une prétention non seulement du monopole politique mais, comme cela se passait aussi pour un autre totalitarisme de l’époque, d’un monopole culturel et humain complet, car le national socialisme ne se contentait pas de diriger l’économie, l’armée, il voulait rendre conforme l’homme, changer l’homme, il voulait même une nouvelle race d’homme », a rappelé Mgr Rouco Varela.

Dans ce contexte, Mgr Rouco a souligné la volonté de Ratzinger, un jeune séminariste, « avec une capacité intellectuelle hors du commun », qui a maintenu sa vocation sacerdotale, avec passion, espoir, dévouement, au moment où l’Église souffrait d’« une persécution ouverte et de forme généralisée » et « passait un très mauvais moment », et bien qu’il ait été à 16-17 ans incorporé dans les unités de l’Armée allemande composées d’adolescents puis après le désastre final, fait prisonnier par les américains qui, selon le cardinal furent «plus aimables » avec les Allemands, que les Anglais, les Français et les Russes (ndt :L’histoire nous a appris que cette « amabilité » n’a pas empêché à des populations en Europe centrale d’être sciemment livrées par les alliés aux Soviétiques qui s’empressèrent de les exterminer sans autre forme de procès, ou d’être soumis à des transferts de lieux à d’autres dans les pires conditions, malheur aux vaincus…).

Le cardinal a indiqué que le contexte dans lequel Joseph Ratzinger a écrit sa thèse était marqué par le débat avec le libéralisme « qui avançait, et précédait, ce qui allait être le sécularisme d’aujourd’hui », et qui « avait dominé la culture, la politique financière, y compris universitaire », ce qui « mettait l’Église en Europe, dans une situation d’infériorité juridique sociale et culturelle complète ». Un libéralisme qui en outre, selon ce qu’il a ajouté, allait avec « un capitalisme sauvage ».
Mgr Rouco s’est interrogé : « le pays détruit, l’Église…, comment vit l’Église après la défait d’un totalitarisme ? Comment se vivait l’évangélisation, la vocation sacerdotale ? ». Et il a signalé que la réponse était dans la théologie du corps mystique, dans la théologie du Peuple de Dieu, titre de la thèse de Ratzinger.