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Sciences inexactes

A travers une "parabole" médicale hilarante, Fabio Spina, sur la Bussola, bouscule les certitudes sur le réchauffement climitaque claironnées ces jours-ci par l'ensemble des médias - nouvel exemple de terrorisme intellectuel et de sidération de l'opinion (30/9/2013).

     

Sciences inexactes
Si les climatologues étaient des médecins, aujourd'hui, ils diraient ...

Fabio Spina
29/09/2013
http://www.lanuovabq.it
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Une personne veut se faire contrôler la santé, pensant que la médecine a fait des progrès et qu'il est opportun de prévenir. Alors, elle va se faire examiner par un groupe fameux de médecins, spécialistes dans les diverses branches du corps humain. L'équipe ne prescrit pas les simples analyses d'autrefois, comme pouvaient l'être la mesure de la tension ou de la température effectuée avec le thermomètre à mercure, qui prenait 5 minutes. L'équipe le couvre de plusieurs capteurs électroniques, tous très sensibles et "rapides"; et ceux-ci à chaque seconde mesurent et enregistrent ce qui se passe dans son corps, détectent de nombreuses variables telles que la température à différents endroits du corps, la tension, le nombre de cheveux, le cholestérol, etc ... Il devra être suivi pendant deux jours tout en continuant son activité normale, et pas seulement lors de la visite comme cela se faisait dans le passé. En outre, les médecins lui demandent des données sur ce qui est arrivé au cours de sa vie, il leur fait donc parvenir les résultats des 8-9 fois où on a mesuré sa température et sa tension, les résultats de deux tests sanguins et une douzaine de photos prises à différents âges. Les valeurs des mesures effectuées, une fois téléchargées, sont traitées sur un ordinateur hyper-puissant.

Après l'élaboration, les médecins, alarmés, l'appellent . Malheureusement, la situation est très mauvaise. A partir des informations qu'il leur a fournies, grâce à un modèle mathématique sophistiqué, on a reconstruit l'évolution de sa température corporelle, sa tension et le nombre de ses cheveux, durant toute sa vie passée. Malheureusement, dans le passé, la tension était beaucoup plus stable que ce qu'ont détecté les capteurs actuels, et le nombre de ses cheveux par rapport à celui reconstruit à partir des photos est à un niveau historiquement bas, et même dans les deux jours de la mesure, il s'est trouvé notablement réduit. Autrefois, sa température est constante à 36°C, mais elle est maintenant en mouvement constant et a des sursauts imprévus jusqu'au dixième de degré, parfois pendant l'activité physique, elle monte à 37°C.

En utilisant les données recueillies et prévoyant jusqu'en 2100 l'activité physique qui sera la sienne, ce qu'il mangera, les moments de frustration, où il ira en vacances, la quantité de tabagisme passif etc ... grâce à l'utilisation d'un modèle mathématique sophistiqué du corps humain, pour le patient ainsi examiné, il est prévu que si cela continue, il mourra exactement dans trois ans et deux mois à 22h50. Bien sûr, l'homme voudra savoir ce qu'il peut faire pour changer le destin funeste, un destin dont il se demandera s'il est seulement dû à des facteurs externes, indépendants de lui, ou bien sur lequels il pourrait intervenir.

Les médecins affirment que dans l'étude, ils ont dix modèles mathématiques qui simulent le corps humain de manière «légèrement» différente. Pour la période dans laquelle il a été observé par les capteurs, la simulation par ordinateur de ce qui se passait dans son corps est meilleure si elle est faite en tenant compte à la fois des variables dûes à des facteurs externes et de celles dûes à des choix du patient, que dans le modèle où seuls les facteurs externes sont pris en compte. De cela, on peut déduire que les choix personnels pèsent, dans le modèle ils pèsent même au moins pour moitié. Puisque neuf modèles sur dix ont donné des réponses similaires, l'équipe affirme être sûre à 90% de ce qu'elle avance.

La conclusion scientifique de l'équipe médicale est que, avec 90% de certitude, dans trois ans et deux mois, à 22h50, il mourra à cause de son comportement et que, pour son propre bien, il doit immédiatement changer de mode de vie pour se sauver. Bien sûr, si son comportement ne change pas et que, malgré cela, il vit longtemps, étant donné que la certitude n'est pas de 100%, personne ne pourra dire que la prédiction était incorrecte.

L'histoire ci-dessus , certainement paradoxale et grossière, vient à l'esprit en entendant la commissaire européenne à l'action climatique, Connie Hedegaard, qui commente le rapport récent de l'ONU, lequel affirme que le changement climatique est en cours et qu'il est certain que les activités humaines sont la cause principale. La commissaire a déclaré: «Le jour où tous les scientifiques avec 100% de certitude mettront en garde contre le changement climatique, il sera trop tard. Si votre médecin était sûr à 95% que vous avez une maladie grave, vous commenceriez immédiatement à vous faire soigner. Pourquoi devrions-nous prendre plus de risques quand en revanche, c'est la santé de notre planète qui est en jeu? ».

Etrange similitude, quelq'un connaîtrait-il des médecins qui utilisent des modèles mathématiques pour décider du traitement? Aucun médecin ne parle de scénarios et ne fait des prédictions au millimètre, ils parlent à juste titre de comportements à risque (ce qui est autre chose que de faire des prévisions précises).

Aujourd'hui, selon la techno-bureaucratie verte, nous devrions nous effrayer parce que la science est «certaine». Mais ne sont-ce pas les mêmes qui nous ont fait signer le coûteux et inutile Protocole de Kyoto en suivant le "principe de précaution" et se moquant pas mal de la science, principe dont on ne parle plus vue l'utilisation déformée qui en a été faite pour bloquer toute activité et effrayer les gens à propos de tout?
Nous sommes habitués à lire sur les documents relatifs au climat, des séries de données commençant au milieu du XIXe siècle, mais à quel point la technologie et la connaissance du monde étaient différentes alors? Très souvent, ce ne sont que des reconstitutions mathématiques à partir des données incertaines et clairsemées, mais cela, malheureusement, peu le soulignent. Ce n'est que relativement récemment qu'il existe des satellites, des stations électroniques, des liaisons par satellite pour centraliser des données de postes éloignées, etc ...

Espérons que les modalités et les résultats de l'imaginaire check-up médical, décrit ci-dessus, ne conduisent pas le patient à la seule conclusion: la médecine a progressé au point qu'il n'y a plus personne qui est en bonne santé. Il est important en revanche de noter que, pour parler de progrès réalisés dans la connaissance, la disponibilité d'énormes quantités de données et de puissance de calcul autrefois impensable, n'est pas suffisante: il faut aussi de nouvelles théories interprétatives. Activité que seule peut réaliser la créativité humaine. Pour faire avancer la science, il faut les esprits, et pas seulement des ordinateurs. C'est pourquoi il est important d'aider la recherche scientifique, et il est délétère de dire qu'aujourd'hui nous avons atteint la certitude dans un domaine aussi complexe que le climat. Trop souvent, au cours des dernières décennies, la science a fait des progrès, mais la technologie a couru. Il y a eu de l'argent pour mettre à niveau le système d'exploitation et pas pour les bourses d'études.