Accueil

Pour bien terminer l'Année de la Foi

Aujourd'hui, en la fête du Christ, Roi de l'Univers, le Pape François célébrait la messe de clôture de l’Année de la foi. Relisons l'homélie prononcée par Benoît XVI le 21 novembre 2010, en cette même solennité du Christ-Roi (24/11/2013)

Merci à Brigitte.

     

Le premier service du Successeur de Pierre est celui de la foi.

Dans le Nouveau Testament, Pierre devient «pierre» de l’Eglise en tant que porteur du Credo: le «nous» de l’Eglise commence par le nom de celui qui a professé en premier la foi dans le Christ, il commence par sa foi; une foi tout d’abord immature, et encore «trop humaine», mais ensuite, après la Pâque, mûre et capable de suivre le Christ jusqu’au don de soi; mûre dans la croyance que Jésus est véritablement le Roi; qu’il l’est précisément parce qu’il est resté sur la Croix, et que de cette façon, il a donné la vie pour les pécheurs.

Dans l’Evangile, nous voyons que tous demandent à Jésus de descendre de la croix. Ils se moquent de lui, mais c’est également une façon de se disculper, comme pour dire: ce n’est pas notre faute si tu es là sur la croix; c’est uniquement ta faute, car si tu étais véritablement le fils de Dieu, le Roi des Juifs, tu ne serais pas là, mais tu te sauverais en descendant de cet infâme échafaud. Si tu restes là, cela veut donc dire que tu as tort et que nous avons raison.
Le drame qui se déroule sous la croix de Jésus est un drame universel; il concerne tous les hommes face à Dieu qui se révèle pour celui qu’il est, c’est-à-dire Amour. En Jésus crucifié, la divinité est défigurée, dépouillée de toute gloire visible, mais est présente et réelle. Seule la foi sait la reconnaître: la foi de Marie, qui unit dans son cœur également cette ultime pièce de la mosaïque de la vie de son Fils; Elle ne voit pas encore l’ensemble, mais continue de placer sa confiance en Dieu, en répétant une fois de plus avec le même abandon: «Je suis la servante du Seigneur» (Lc 1, 38).

Puis, il y a la foi du bon larron: une foi à peine esquissée, mais suffisante pour lui assurer le salut: «Aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis». Cet «avec moi» est décisif. Oui, c’est cela qui le sauve. Certes, le bon larron est sur la croix comme Jésus, mais surtout, il est sur la croix avec Jésus. Et, à la différence de l’autre malfaiteur, et de tous les autres qui le raillent, il ne demande pas à Jésus de descendre de la croix, ni de le faire descendre. Il dit au contraire: «Souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume». Il le voit sur la croix, défiguré, méconnaissable, et pourtant, il se confie à Lui comme à un roi, plus encore, comme au Roi. Le bon larron croit à ce qui est écrit sur cette inscription au dessus de la tête de Jésus: «le roi des juifs»: il y croit, et se confie. C’est pour cela qu’il est déjà, immédiatement, dans l’«aujourd’hui» de Dieu, au paradis, car le paradis c’est cela: être avec Jésus, être avec Dieu.

http://www.vatican.va