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Bêtisier post-conciliaire

Par "la Strega cacciatrice", les plus célèbres bêtises (*) des cinquante dernières années (27/3/2014).

>>> Présentation de la Strega ici: L'anniversaire du 28 février. Conclusion

Quiconque voit dans ce lexique une image de l'Eglise de François (au moins en partie) ne peut qu'avoir mauvais esprit... bien entendu.

     

Bêtisier post-conciliaire

http://www.papalepapale.com/strega/?p=2274
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Il y a quelques jours j'ai vu, hélas, le site web d'une paroisse qui dit faire partie de l'Eglise «pauvre, ouverte, qui écoute et qui accompagne».
Après le dégoût initial, j'ai compris que beaucoup de «vocables» de la propagande maçonnique et laïciste contre l'Église catholique, font malheureusement partie du vocabulaire des paroisses et pas seulement. Voyons-en quelques-uns.

Eglise pauvre
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L'Église a toujours été pauvre, évangéliquement parlant, parce que l'Eglise est complètement «détachée» des richesses matérielles et mondaines. Ses seules et indispensables richesses sont l'Eucharistie et le chapelet. Ce n'est pas un hasard si saint François d'Assise, l'époux de «Madonna Povertà», disait à ses frères: «La pauvreté s'arrête au pied de l'autel». La pauvreté évangélique consiste en effet dans un complet détachement des biens terrestres, que les catholiques, en particulier les laïcs, doivent faire resplendir à la lumière de l'Evangile. Les «pauvres en esprit» ne sont pas les prolétaires d'empreinte marxiste, mais ceux - indépendamment du fait qu'ils aient ou non des biens - dont la seule richesse réelle est Dieu.
«La pauvreté est un malheur, pas un mérite», dit Don Camillo. «Il ne suffit pas d'être pauvre pour être juste. Il n'est pas vrai que les pauvres ont seulement des droits et les riches seulement des devoirs: devant Dieu tous les hommes ont exclusivemnt des devoirs » (Guareschi, «Don Camillo et Don Chichi», p 51) [cité par Alessandro Gnocchi!!].


Eglise ouverte
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Ouverte à qui? A quoi? Au monde? L'Eglise, avant tout, est «refugium peccatorum» parce que seulement en Elle est le salut. La mission de l'Eglise est de convertir le monde, pas de s'adapter, ou pire, de se prosterner devant lui. Dans l'Epouse du Christ, il y a une place pour chaque pécheur qui se reconnaît tel et qui désire retrouver l'amitié perdue avec Dieu, mais il ne peut y avoir l'ouverture aux revendications, souvent absurdes, du monde. Parce que l'Eglise est «dans» le monde, mais pas «du» monde.


Église qui écoute qui accompagne
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Ecoute qui ou quoi? Accompagne qui et où? L'Eglise est constamment à l'écoute de son Seigneur, certainement pas des lamentations psychologiques de ceux qui n'ont rien de mieux à faire que de se plaindre tout le temps. L'Eglise n'est pas un «centre d'écoute» où tout le monde va s'épancher pour une raison quelconque. Et puis, accompagner qui et où? L'Église est Mère et Maîtresse, elle doit enseigner la vérité du Christ, la seule façon d'«accompagner» les pécheurs au paradis, afin de jouir pour l'éternité de l'amour de Dieu. Sinon, si elle perd du temps à écouter toutes les justifications que nous, pécheurs, nous trouvons pour nos péchés - et nous en trouvons beaucoupo parce que le «prince de ce monde» est un grand «avocat des causes perdues» - elle finira par nous accompagner tout droit en enfer!


Nouvelle Pentecôte
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Une expression qui m'a toujours laissée perplexe. Le sacrement de la confirmation - notre Pentecôte personnelle - peut être reçu seulement une fois. Ceux qui ont prétendu du ciel une «seconde Pentecôte», voulaient fonder une autre église, une nouvelle église, selon les caprices et les désirs de la modernité post et anti-chrétienne. En fin de compte, qu'ont-ils obtenu? Une seconde Babel, mille fois pire que la première. Le cardinal qui a inventé cette expression, le belge Suenens, a appliqué à la lettre, dans son archidiocèse, la «deuxième Pentecôte». Les résultats? Le plus grand nombre de «prêtres pédophiles» a été identifié justement en Belgique, la tombe du primat Suenens a été profanée par la police locale, récemment, l'euthanasie pour les enfants a été approuvé - loi signée par le roi Philippe, qui a grandi à l'école de Suenens - , il est déjà question de polygamie, pédophilie, etc ... En outre, de nombreuses églises ont été transformées en urinoirs publics (cf. www.iltimone.org ). «L'Église n'a pas besoin - a écrit le grand Georges Bernanons - de réformateurs, mais de saints».


Erreur et errant
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L'Église a toujours distingué le péché - à condamner toujours et en toute circonstance - du pécheur - à aimer et à corriger - mais désormais, on n'utilise plus les mots «péché» et «pécheur», ils ont été remplacés par «erreur» et «errant». Quelle est la différence? Le péché a une dimension essentiellement verticale - avant tout, une offense faite à Dieu - tandis que l'erreur n'est vue que dans le sens horizontal. Désormais, tout, chaque délit qui crie vengeance face à Dieu est autorisé, surtout quand il est fait «par amour», mais malheur à qui offense ou manque de respect aux hommes, en particulier à certaines «catégories protégées» (les sodomites, les immigrants illégaux, les divorcés remariés, etc ...). La miséricorde envers le pécheur est devenue miséricorde envers le péché, un permis de pécher, sans "si" et sans "mais" . Dieu nous a donné la liberté de péché - en nous rappelant qu'en réalité le péché, fait de nous des esclaves - mais il ne nous en pas a donné le droit.


Dialoguer
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Le sens étymologique de ce mot est «faire passer le verbe (logos)». Discuter, converser, doit être un moyen, pas une fin, pour faire arriver le Christ - le Logos - à nos interlocuteurs. Le dialogue ne peut pas devenir la fin pour atteindre la vérité - en effet, la Vérité possède l'Église - parce qu'on ne renonce pas à l'Évangile pour chercher à être bien avec tout le monde.


Les réformes voulues par le Saint-Esprit
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Avec cette expression, les auteurs des hétérodoxies post-conciliaires et des horribles abus liturgiques justifient leurs méfaits. Il doit être clair que le Saint-Esprit assiste, éduque, guide, propose, mais il n'impose pas, ne violente pas. Les clercs ne sont pas des anges, ils peuvent désobéir et faire à leur guise. Ceux qui utilisent le Saint-Esprit pour justifier leurs âneries, souffrent du syndrome de Donna Praxède. «Toute l'étude de Donna Praxède consistait à seconder la volonté du ciel: mais elle faisait souvent une grande erreur, qui était de prendre son cerveau pour le ciel» (Alessandro Manzoni, Les Fiancés , chap XXV.).

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(*) Le mot utilisé est "cavolate" que mon gros dictionnaire Zanelli traduit par "conneries"