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Bigot(e)s d'hier et d'aujourd'hui

Un commentaire de Carlota à mon article d'hier (6/6/2014)

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Les bigots


Je ne sais pas qui vise le Pape quand il parle ainsi. Et je ne suis pas sûre que sa pédagogie soit très efficace, car en général les bigot(e)s et les saintes Nitouche et leurs équivalents masculins, sont toujours les derniers à se sentir concernés !

Nous commençons à connaître la façon de s’exprimer du Pape François. C’est sa façon de s’exprimer. Je dirais presque qu’il faut faire avec et peut-être ne pas donner trop importance à cela, même si c’est peut-être dommage puisque c’est le pape qui s’exprime.
Mais pour moi, là, il fait sa « petite » homélie quotidienne dans une chapelle presque privée !

Le problème, c’est vrai, c’est que l’on donne une diffusion mondiale à une petite homélie de rien du tout (dans le sens que ce n’est pas un texte magistral du Pape) et qu’elle est dite dans une petite chapelle à un auditoire restreint… Une homélie d’un « curé » qui s’exprime dans un langage commun dans une petite chapelle à un auditoire restreint, est livrée en pâture au monde.

Je ne sais pas à QUI pense le Pape, mais honnêtement et peut-être avec présomption, je n’ai pas forcément besoin de la petite homélie du pape dans sa chapelle de Sainte-Marthe, pour clairement identifier à mon niveau, ceux que je juge un peu (parce qu’il faut certes regarder la poutre dans son œil avant de fulminer contre la paille dans celui du voisin) bigot(e)s, Saintes Nitouche, et autres Tartuffe de notre XXIe siècle.

Ces « fustigés papaux » évidemment n’ont pas l’allure de ceux des siècles précédents (ils en sont peut-être l’image complètement inversée, le blanc étant devenu noir et vice-versa), mais leurs travers intrinsèquement parlant sont les mêmes : la vanité, l’orgueil, la lâcheté, le conformisme, le manque d’imagination, la rigidité, la mémoire atrophiée, la peur d’être seul et du silence, la peur de se regarder de l’intérieur, et d’imaginer un avenir qui dépasse le matérialisme de leur existence, le manque de capacité à se remettre en question, l’absence de respect à la parole donnée tacitement ou non, l’ignorance du sens de l’honneur et de la loyauté, etc.

Par ailleurs Je m’imagine que si Molière revenait, il aurait sûrement le même regard que moi (enfin j’ose me l’imaginer à mon humble niveau) pour juger les Tartuffe d’aujourd’hui, des Tartuffe qui comme celui du XVIIe siècle sont dans les mêmes sphères du pouvoir, de l’argent et du paraître, même s’ils s'offusquent aujourd’hui de situations différentes, par exemple un homme et une femme mariés, fidèles, qui essaient d’élever au mieux leurs enfants et qui ont pour valeurs non négociables, la vie, l’éducation des enfants, le respect de ce qui vient d’avant ; et qu’au contraire ils montrent en exemple le sein qu’ils sauraient voir - celui des femens hystériques qui « défendent » les femmes en profanant les églises en France - mais détournement chastement les yeux de la pauvre chrétienne soudanaise obligée d’accoucher en prison et condamnée à mort pour une pseudo apostasie à l’islam.

Pour le Brel du XXIe siècle, j’aurais plus de doute sur la finesse de son analyse, car les fils à papa qui ont tant tapé sur les bourgeois il y a quelques décennies se sont vite recyclés dans les ors de la république ou les sièges capitonnées de Bruxelles et de Strasbourg, ou dans les places qui vont bien du « showbiz », en ayant peut-être des chansons pseudo-dissidentes, mais leur révolte s’arrête là, et leurs résidences sont en Suisse ou en Belgique !

Bref, notre pape François, fustige les bigot(e)s, les Saintes Nitouche aux yeux fermés. Mais moi aussi, et d’ailleurs me viennent à l’esprit plein de cas très précis (que je garde pour moi !).
Le problème ? Est-ce que ce sont les mêmes que ceux auxquels pense le Saint Père ?

Relisons les paroles mêmes du Christ ou d’un Saint Paul qui est en général très direct dans les remontrances et dans les conseils.
Oui, il me semble que cela se rapproche assez des bigot(es) et autres Nitouche auxquels je pense, sans oublier ou essayer au moins un peu, de balayer aussi devant ma porte.

(Carlota)