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Le cinéma , arme de décérébration massive

On vient d'en avoir la preuve avec "Noé"!! Réflexion de Carlota, qui a vu "Captain America" (11/4/2014)

Carlota réagit à "Noé", le film: un nanar écologiste .
Elle s'est "dévouée" pour aller voir une autre de ces productions hollywoodiennes à gros budget.

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J’ai du, parce qu’il me fallait me dévouer pour accompagner des enfants qui voulaient absolument voir un autre film du même acabit, subir, il y a quinze jours le nouveau « Captain America » (le héros de l’époque de la Seconde Guerre Mondiale) qui revient sauver le monde d’aujourd’hui (évidemment modèle étatsunien) contre les méchants. J’en avais eu la même impression globale. Il a fallu au moins une heure avant que l’on arrive à un semblant de réveil (très court) de pseudo intérêt, quelques phrases vaguement subversives contre le Nouvel Ordre Mondial : je me « bidonne ». Faire croire qu’on fait de la dissidence (la fausse dissidence, se rappeler ce qu’en disait A. Soljenitsyne), le frisson tant apprécié des « bourgeois », tandis que les gamins n’auront pas tout compris, mais le vrai message, celui qui rentre en douce, leur sera bien arrivé dans l’endroit du cerveau qui va bien.
Au mieux, pour ceux qui penseraient que je suis une « parano » du complot mondialiste, cette pincée de subversion, c’est pour laisser en mémoire aux consommateurs un semblant de saveur pour qu’ils se reprennent régulièrement plus de deux heures de projection du même genre (à 10 € ou presque la place si l’on n’a pas de réduction, et sans le prix des lunettes 3 D, procédé pas vraiment indispensable pour l’intérêt du film mais qui le fait vendre plus cher, et en tout cas pour ceux qui ont déjà des lunettes de vue, une sollicitation supplémentairement dommageable aux pauvres yeux !). Ainsi la prochaine fois, lorsqu’ils passeront devant un cinéma, comme un mauvais café proposé sur une carte encore plus calamiteuse, ils reprendront de ce café-là, en se rappelant qu’il est plus ou moins buvable faute de mieux, parce qu’il faut bien sortir et aller au cinéma et ne pas vivre en ermites !

Mais revenons à « Captain America », dans cette histoire, les mangeurs de viande de "Noé", donc les méchants, c’était au départ un Français (et ses hommes), comme par hasard, un ancien de la DGSE, preneur d’otages sur un navire (j’ai cru halluciner, une erreur de version sous-titrée, mes oreilles défaillantes !). Le film est distribué sur la terre entière (moins peut-être la Russie, pour la punir de ce qu’elle a fait récemment) : bonne pub pour la DGSE ! Par la suite et dans le fracas du bruit des armes et des effets spéciaux, il me semble qu’il a été dit qu’en fait il venait de… (à voir si ceux qui ont vu le film ont entendu comme moi. Mais cela ne rendait pas meilleure la situation de la France !). L’adjointe du Captain America héroïque a un nom à consonance slave et à la fin du film, elle part pour une mission à Kiev (Là encore, j’ai cru à une erreur de traduction ou à mes oreilles défaillantes ! Voyons le film a été tourné il y a plus d’un an, pour arriver seulement aujourd’hui sur nos écrans…).

Je terminerai en disant que dans les deux cas nous sommes sortis des salles, abasourdis (pas au niveau intellectuel) mais essentiellement parce que nos seuls sens (vue et ouïe) avaient du fonctionner à trop plein régime. Mais aussi muets et tristounets. Nous les parents de penser, ouf, la corvée est terminée (M. le Curé, est-ce que cela peut compter pour une pénitence de carême ?), mais nous ne disions rien pour ne pas faire de la peine à nos enfants qui avaient tant envie de voir le film. Les enfants voire les jeunes ados, eux, ne disaient, d’ailleurs, rien non plus, sans doute pour ne pas aggraver, dans un premier temps, leur déception par rapport à de ce qu’ils avaient imaginé avant. Les plus grandes peines sont muettes ! Quant aux plus grands, ils préparaient peut-être dans leur tête un argumentaire pour essayer de dire "oui, mais", et faire cinéphiles avertis entre copains… Auront-ils vu et ressenti les mêmes choses que moi ?

Mais ce n’est que du divertissement, voyons ! Pas si sûr, répondrais-je, version Pythie.

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(*) Le film Noé a une sortie mondiale ou presque (http://www.imdb.com/)
Il a été réalisé en 2012 et tourné partiellement en Islande et au Mexique. A comparer avec la diffusion du film sur les « Cristeros » (pourtant avec de nombreux acteurs très très connus) qui ne sera distribué en France qu’à partir du 14 mai prochain et ce parce qu’une toute petite et courageuse société française catholique Sajeprod s’est battu comme une lionne pour cela.
(A propos des Cristeros, voir ici sur mon site:
Cristeros)