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L'étrange collaborateur de l'Osservatore Romano

Sandro Magister: Le "journal du Pape" ouvre ses colonnes à un spécialiste de "mystique" qui nie la Résurrection (6/5/2014)

Non praevalebunt

Nouvelle signature noble sur L'Osservatore Romano.
Mais c'est quelqu'un qui ne croit pas en la résurrection

5 mai 2014
Settimo Cielo
(ma traduction)
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Pour la deuxième fois en un mois, le 4 mai est apparue dans L'Osservatore Romano, la signature du spécialiste de mystique Marco Vannini, avec un article pleine page dans la section culturelle.

Dans ce document, sur le journal dit «du pape», l'auteur rapporte son discours prononcé à la "Fête des religions" (!!) (ici) qui s'est tenue à Florence au début de mai, avec la participation des cardinaux Leonardo Sandri et Jean-Louis Tauran, l'évêque Vincenzo Paglia, des représentants du judaïsme et l'islam, mais aussi des personnalités diversement assorties comme Vito Mancuso, Paolo Mieli... pour ne pas mentionner l'omniprésente Francesca Immaculato Chaouqui.

Sur l'édition de Florence du «Corriere della Sera», Pietro De Marco a consacré un message cinglant au «message infatué et ridiculisant que la formule du "Festival" transmet sur la religion à un public sans défense».

Mais ce qui étonne dans L'Osservatore Romano n'est pas tant l'absence de réserves envers cette dérive de la religion-spectacle. Mais c'est plutôt d'offrir de l'espace à un auteur comme Vannini - bien qu'il soit très versé dans l'étude de la mystique - sans prendre le moins du monde en considération la distance abyssale entre ses positions et celles qui sont à la base du «Credo» chrétien.
Pour comprendre, il suffit de lire ce que Vannini a écrit sur la Républicca (ici) du 18 Avril, entre l'un et l'autre de ses deux articles récents dans L'Osservatore Romano.

Le jour du Vendredi Saint, en décrivant ce qui est pour lui la signification de Pâques, après avoir constaté que la résurrection d'entre les morts était un «une très ancienne fantaisie apocalyptique juive», Vannini écrit que la résurrection du Christ «fut plus une construction théologique qu'un fait réel», un «événement spirituel» qui ne peut être vécu qu'intérieurement, pas tel que rapporté par Paul, «cette funeste cervelle, comme l'appelait Nietzsche, qui n'a pas compris le message évangélique de la mort de l'âme et de la renaissance dans l'esprit».

Et il conclut:

«L'affirmation paoline selon lesquelles notre foi est vaine si le Christ n'est pas ressuscité montre un concept de foi non comme expérience spirituelle intérieure, dont la vérité est témoignée par la conscience, mais comme une croyance extrinsèque, dont la vérité dépend du miracle. Et c'est ce qu'il y a de plus anti-évangilique: dans l'Évangile, en effet, la recherche du miracle est toujours condamnée comme manque de foi, adoration de la force, et donc pas de Dieu mais du diable. La chose est claire à partir de la résurrection; la proposer comme une sorte de super-miracle pour convaincre les incrédules est typique des faux prophètes, des imposteurs. Selon une tradition ancienne et bien documentée, l'un des signes de la fin des temps, sera justement la mise en scène de sa propre résurrection, par ailleurs fausse, par le trompeur suprême, l'Antéchrist».