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Négociations avec la Fraternité saint Pie X

Suite d'un feuilleton à épisodes, dont l'avant-dernier remonte à avril 2012 (24/9/2014)

     

Les faits, rien que les faits

Le bulletin VIS d'hier annonçait sobrement, sous le titre: VISITE DU SUPÉRIEUR DE LA FRATERNITÉ D'ECÔNE

Cité du Vatican, 23 septembre 2014.
Ce matin, le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi s'est entretenu pendant deux heures avec Mgr Bernard Fellay, Supérieur de la Fraternité sacerdotale St.Pie X...
Les parties, qui ont examiné certaines questions d'ordre doctrinal et canonique, ont convenu de procéder par paliers mais dans un délai raisonnable vers le dépassement des difficultés. Et ce dans la perspective désirée d'une pleine réconciliation.

Simultanément, la Porte Latine publiait le communiqué non moins sobre de la Maison générale de la FSSPX:

Ce mardi 23 septembre 2014, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, a rencontré le cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (...)
L’entretien s’est déroulé dans les bureaux de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il avait pour but de permettre au cardinal Müller et à Mgr Fellay de se rencontrer pour la première fois et de faire ensemble le point sur les relations entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie X, depuis la renonciation du pape Benoît XVI et le départ du cardinal William Joseph Levada, précédent Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi.
Au cours d’un entretien cordial, les difficultés doctrinales et canoniques ont été exposées, et la situation actuelle de l’Eglise évoquée. Il a été décidé de poursuivre les échanges afin d’éclaircir les points de divergence qui subsistent.
Menzingen, le 23 septembre 2014

     

La question vient spontanément, au moins aux journalistes en mal de manchettes: François, qui n'a pas spécialement d'atomes crochus avec les «lefebvristes», réussirait donc là où Benoît XVI (sans lequel, rappelons-le, rien n'aurait été, ou ne serait possible, et qui l'a payé très cher, sur sa peau) a échoué?
Les deux communiqués, rédigés en termes purement diplomatiques, sont un indice bien maigres pour pouvoir apporter une réponse positive.
Il m'est revenu en mémoire la une du Figaro du 14 avril 2012 (l'image n'avait certes pas été choisie au hasard...):

Jean-Marie Guénois affirmait alors:
La signature d'un document fixant les relations entre le Saint-Siège et les disciples de Mgr Lefebvre est une question de jours. (lire la suite ici: benoit-et-moi.fr/2012(II))
On sait comment les choses ont tourné.
Mais on sait aussi que Benoît XVI ne pouvait rien faire qui ne fût immédiatement mal interprété...
Aujourd'hui, les choses semblent avoir bien changé.

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