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L' "expert de la famille" du Pape François

Isabelle a traduit un article de Rorate Caeli, faisant état d'un reportage de la chaîne flamande VTM selon lequel le cardinal Danneels aurait tenté de convaincre le roi Baudouin de signer la loi sur l'avortement en 1990. Elle a également traduit une retranscription de certaines parties de la vidéo VTM et un résumé de l'article du "Standaard", mentionné par Rorate Caeli

Ci-dessous: Jean Paul II avec Baudouin et Fabiola, et, derrière, le cardinal Danneels.

(Isabelle)
Le cardinal Danneels aurait conseillé au roi Baudouin de signer la loi ultra-libérale sur l'avortement ! D'autant plus inquiétant qu'à en croire l'article, Danneels n'a jamais été aussi bien vu à Rome qu'en ces mois très noirs que nous vivons. Il fait incontestablement partie de la garde rapprochée de François ..... ce qui augure très mal du sort de notre cher Mgr Léonard après le 6 mai (il aura 75 ans ) et du choix de son successeur.

Le cardinal Danneels (choisi comme « expert » de la famille par le pape François) a tenté de convaincre le roi Baudouin de signer la loi sur l’avortement – Nouvelles inquiétantes concernant la succession au siège de Bruxelles.

rorate-caeli.blogspot.com
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Pour la première fois, deux politiciens belges admettent publiquement que le cardinal Godfried Danneels a tenté de convaincre le roi Baudouin de signer la loi sur l’avortement en 1990. Les anciens ministres Philippe Moureau (PS, parti socialiste) et Marc Eyskens (CVP, démocrates chrétiens flamands) ont fait cette déclaration dans un documentaire diffusé par la chaîne de télévision flamande VTM (nieuws.vtm.be/binnenland/135916-25-jaar-abortuswet-boudewijn-onder-druk), le 6 avril 2015. Selon VTM, le cardinal Danneels s’est refusé à tout commentaire.

En 1990, les quatrorze membres du gouvernement belge — une coalition conduite par le premier ministre CVP, Wilfried Martens — voulaient faire passer une des lois sur l’avortement les plus libérales du monde. Le roi Baudouin, fervent catholique, refusa de signer cette loi et se fit mettre fictivement en « incapacité de régner » pour un temps, de manière à ce que le gouvernement puisse promulguer lui-même la loi.

Danneels, un libéral enragé et connu pour avoir protégé un évêque pédophile, fut choisi personnellement par le pape François pour participer au synode sur la famille de 2014.

(NDT)

La video de VTM commence par la lecture donnée le 5 avril 1990, au Parlement belge, par le premier ministre W. Martens, de la lettre qu’il a reçue du roi, dont on entend l’extrait le plus significatif, reproduit ici :

« Est-il normal que je sois le seul citoyen belge obligé d’agir contre sa conscience dans une matière aussi importante ? La liberté de conscience vaut-elle pour tous hormis le roi ? En signant ce projet de loi, je crois que j’en porterais inévitablement en partie la responsabilité ».

On voit alors les vice-premiers ministres de l’époque décrire toutes les tentatives entreprises pour faire fléchir le souverain. W. Claes (SP, parti socialiste flamand) avoue même qu’il s’est entendu répondre par le roi :

« Pour moi, ceci n’est même pas une question religieuse. Si vous, Monsieur Claes, veniez ici avec le pape de Rome, je dirais encore non ».

Mais Baudouin ne cède pas et le gouvernement fait alors appel à l’aide du cardinal Danneels. Chose que les politiciens d’alors racontent pour la première fois devant les caméras. Danneels lui-même ne souhaite pas réagir.

Ph. Moureau (PS) : « On évoquait une discrète et prudente intervention du cardinal Danneels. »

M. Eyskens (CVP) : « Danneels était présent aux fêtes de famille (de la famille royale). C’est lui qui baptisait neveux et nièces. Il célébrait les mariages. Il était un peu l’aumônier de la famille royale. Mais cela ne donna aucun résultat. »

* * *

On apprend en même temps que l’influence du cardinal Danneels est plus grande que jamais dans l’Eglise catholique. Selon le journal flamand De Standaard du 4 avril 2015, Danneels, âgé de 81 ans, est actuellement plus souvent à Rome que du temps où il était archevêque de Malines-Bruxelles. Dans le courant du mois prochain, le jour de son 75me anniversaire, l’archevêque actuel André-Joseph Léonard devra adresser au Pape sa lettre de renonciation. Selon le Standaard, deux poulains de Danneels, progressistes l’un et l’autre, sont en piste pour devenir le nouvel archevêque : l’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny et l’évêque de Bruges, Mgr Joseph de Kesel. On cite aussi les noms de Mgr Léon Lemmens (évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles) et Mgr Jean-Pierre Delville (évêque de Liège), liés tous deux à la communauté Sant’ Egidio.

(NDT)

Toujours selon l’article du Standaard, le pape François ne tardera pas à régler la succession de Mgr. Léonard : le nouvel archevêque pourrait ainsi participer au synode d’octobre 2015 et y prendre la place de l’actuel titulaire, à la doctrine trop classique et dont la nomination au siège de Malines, un choix personnel de Benoît XVI, avait déplu aux responsables catholiques belges d’alors (2010), avant tout au cardinal Danneels lui-même, qui avait soutenu, au conclave de 2005, le cardinal Bergoglio contre le cardinal Ratzinger. Mais tout a basculé le 13 mars 2013. L’article poursuit en disant que Mgr Léonard a été désavoué par le nouveau pape, qui lui reprocherait le profil trop « conservateur » de ses séminaristes, pourtant nombreux. Ceci expliquerait à la fois pourquoi le primat de Belgique n’a pas été fait cardinal et la rapidité avec laquelle on voudrait le remplacer, malgré l’usage établi de surseoir aux nominations aux sièges métropolitains importants (ainsi Danneels s’était-il vu prolonger jusqu’à ses 77 ans !)

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