Censure


Dans le concert des louanges à François, les voix discordantes sont réduites au silence. Antonio Socci évoque même "l'inquisition bergoglienne" (10/7/2016)


 

Il y a deux jours, j'ai traduit un article d'un blog italien (cf: Un Pape qui divise) qui faisait cette constatation:

Il arrive qu'aujourd'hui, alors qu'il est tellement question des laïcs et leur rôle; alors qu'on fait l'éloge de Luther (qui considérait la papauté comme une institution diabolique à abattre); alors qu'on prêche la décentralisation de Rome; alors qu'on parle à tout bout de champ de collégialité et de synodalité ... il semble que tout débat au sein de l'Eglise soit devenu impossible.
Quiconque ose murmurer ses doutes face à certaines actions (...) ou certaines déclarations doctrinales, devient automatiquement un réprouvé, un schismatique, un ennemi du pape.
Le courage de parler, désormais, est réservé à quelques laïcs, en l'espèce des vaticanistes comme Tosatti, Valli, Socci, Magister ...
Il n'est pas rare de voir autour de François, comme une garde prétorienne, ceux qui, jusqu'à hier, rabaissaient et combattaient le magistère de Pie XII, Jean-Paul II et Benoît XVI.



Redisons clairement qu'en France, les voix discordantes n'existent pratiquement pas, au moins dans les médias.
Et pourtant, il semble que ce soit encore trop, et les mêmes catholiques bien pensants qui ont laissé Benoît XVI être traîné dans la boue pendant 8 ans sans lever un cil (en l'abandonnant simplement par leur silence, mais aussi en l'enfonçant à coup d'insinuations fielleuses, ou même de "pétitions") utilisent contre les rarissimes "dissidents" des mots ausi violents que "turpitude", "réacosphère", "réactions hystériques" (!), dénonçant de prétendus "comportements [...] délibérément blessants et qui ne reculent devant aucun procédé malhonnête et malveillant : insultes, calomnies, insinuations, citations tronquées ou citées hors contexte, accusations sans preuves… Toute la petite panoplie du manipulateur au complet - ou plutôt au complot" (cet article a été repris par différents blogs ou sites "catholiques", dont Aleteia, ou d'autres que je préfère ne pas citer).
N'en jetez plus!

En Italie, les choses sont quand même un peu plus nuancées - ce n'est pas difficile!
Ce qui n'empêche pas Antonio Socci de constater sur sa page Facebook:


L'INQUISITION BERGOGLIENNE A GAGNÉ (POUR L'INSTANT)
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Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais désormais sur les médias il n'y a plus une seule voix à contre-courant, c'est-à-dire qui raconte vraiment ce qui se passe sous le régime bergoglien dans l'Église. Nous sommes sous une dictature argentine plombée.
Ceux qui pourraient gêner le Pouvoir bergoglien sur les médias semblent ne plus avoir droit à la parole. Même les plus grands intellectuels catholiques, qui se sont exprimés durement sur Amoris Laetitia (je pense à Spaemann [cf. La limite du supportable], à Grygiel [Le dilemme de François] ou à Seifert [Nouvelles et inquiétantes perles bergogliennes], des gens qui ont collaboré étroitement avec Jean-Paul II et Benoît XVI) sont restés invisibles sur les médias. Leurs critiques sévères ont été tues.
Même le discours explosif du 21 mai de Mgr Gaenswein, secrétaire et bras droit de Benoît XVI, s'est avéré pratiquement introuvable sur les médias. Tout comme la voix critique de plusieurs théologiens, évêques ou cardinaux.

Une censure totale. Une chose jamais vue. Est-il possible qu'aucune voix ne se lève pour dénoncer cette dictature imposée à la louange et à la gloire du "miséricordieux" Argentin ?
Reste - il est vrai - le Réseau. Dieu merci, là il est encore possible d'écrire et de lire la vérité des faits. Et déjà, on voit des clérico-bergogliens lancer des anathèmes contre le Réseau. Parce qu'ils ne parviennent pas à le contrôler et à imposer leur bâillon là aussi.

Un ami observe que c'est vraiment triste que cette dictature argentine se soit imposée sans la moindre réaction critique, pas même de la part des laïcs.
Mais c'est une observation naïve parce que ce sont justement les médias laïcistes qui sont les partisans les plus déchaînés de Bergoglio. Ils ont enfin trouvé celui qui peut réaliser leur rêve : détruire l'Église catholique. Il est donc tout à fait évident qu'ils s'écorchent les mains à l'applaudir et à le soutenir. En réduisant au silence les voix qui s'élèvent contre, venant de la résistance catholique.
Il y a pourtant une nouvelle à annoncer et la voici: la résistance vaincra, parce que Christ vaincra. Vous pouvez en être certains. Ce ne seront pas l'hérésie et l'apostasie qui prévaudront. Bien qu'aujourd'hui ils aient tout le pouvoir mondain.
Aujourd'hui ceux veulent liquider la foi catholique semblent les grands gagnants, mais le Roi des Cieux fera triompher visiblement le cœur immaculé de Marie.