Dans l'avion vers Cracovie


Le pape a tenu des propos surréalistes: "Toutes les religions veulent la paix. C'est ce que nous voulons. La guerre ce sont les autres qui la veulent… Compris?!". Le commentaire d'Antonio Socci (28/7/2016)

 

Dans le Figaro d'hier, Jean-Marie Guénois proposait un compte-rendu de la première journée du voyage de François en Pologne. En particulier les propos tenus devant les journalistes dans l'avion vers Cracovie:


Lors d'un rapide salut aux soixante-dix journalistes qui l'accompagnent, François a ainsi commenté l'assassinat, au nom de l'islam, du vieux prêtre catholique qui célébrait une messe de semaine. «Il y a un mot que l'on répète beaucoup en ce moment c'est “insécurité” mais le véritable mot est “guerre”». Cela fait déjà un certain temps que le monde connait une guerre par morceaux. Il y a eu la guerre de 1914, avec ses méthodes, puis celle de 1939, et maintenant cette guerre. Elle est organisée, elle n'est pas organique, mais c'est une guerre. Ce saint prêtre qui est mort au moment où il offrait les prières pour toute l'Église, c'est un parmi d'autres. Mais combien de chrétiens, combien d'innocents, combien d'enfants. Pensons au Nigéria mais aussi à l'Afrique, c'est la guerre. Nous n'avons pas peur de dire cette vérité: Le monde est en guerre! Pourquoi? Il a perdu la paix».

Après avoir salué les journalistes, François a toutefois tenu - suite à l'avis très visiblement chuchoté à l'oreille par l'un de ses conseillers, le père jésuite Antonio Spadaro - à préciser ses propos, ce qui n'est pas courant en ce genre de situation: «Quand je parle de guerre, je parle sérieusement: il y a une guerre des intérêts, pour l'argent, pour les ressources de la nature, il y a des guerres pour la domination des peuples. Certains pourraient penser que je suis en train de parler de guerre de religions. Non! Toutes les religions veulent la paix. C'est ce que nous voulons. La guerre ce sont les autres qui la veulent… Compris?!»



Antonio Socci avait dénoncé la veille le silence de François, face au martyre du Père Hamel. Le Pape s'était en effet contenté de faire transmettre par le cardinal Parolin à l'archevêque de Rouen un message formel de condoléances (fr.radiovaticana.va).

PAPE OU IMAM ?
Finalement, Bergoglio a parlé. En défense de l'Islam.


Antonio Socci

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Finalement il a dû parler. Se trouvant sur le vol pour Cracovie, devant des journalistes, Bergoglio a dû répondre à une question sur le père Jacques, le prêtre français égorgé sur l'autel.
Et encore une fois, ce qu'il a dit a vraiment de quoi vous faire tomber les bras... Il est désolant de constater une telle superficialité et une défense si obstinée de l'Islam, lui qui est toujours féroce quand il doit attaquer l'église et les chrétiens.
Surtout, son impréparation et sa misère culturelle ressortent de façon déconcertante dans ces occasions...
Quand il s'agit de faits ou de questions qui sont hors de ses schémas idéologiques, en effet, il s'en tire d'abord en répétant des choses déjà dites mille fois et jamais approfondies, jamais l'objet d'une véritable et profonde réflexion («Le monde est en guerre, une guerre en morceaux. Il y a eu celle de 1914, avec ses méthodes, puis celle de 1939-45 et maintenant celle-là»).
Puis il bégaie quelque petite phrase de circonstance sur l'épisode spécifique («Ce saint prêtre, mort juste au moment où il offrait la prière pour la paix »).
Et voici la banalité "à la Catalano" (ndt: allusion, il me semble, à Massimo Catalano, un comique italien mort en 2013). Comme celle-là : «Le monde est en guerre parce qu'il a perdu la paix».
Mais à la fin, il prononce toujours la phrase avec laquelle il fait comprendre sa véritable intention, ce qu'il veut absolument dire. Dans ce cas, il voulait défendre l'Islam, il voulait soutenir (avec le plus grand mépris du ridicule) que l'islam n'a rien à voir avec ce qui se passe.
Ainsi Bergoglio a dit textuellement : «je voudrais dire un seul mot, pour clarifier: quand je parle de guerre, je parle de guerre sérieusement, pas de guerre de religion. Je parle de guerres d'intérêts, pour de l'argent, pour les ressources de la nature, pour la domination des peuples».
Comme tout le monde peut le comprendre, cette colossale absurdité n'a vraiment rien à voir avec le fait en cause.
Ici, il y a des musulmans intégrés, en Europe, qui (sans être ni pauvres, ni marginalisés), juste par haine idéologique, sont entrés dans une église et ont égorgé le prêtre pendant qu'il célébrait la messe.
L'insanité dite par Bergoglio provient d'une sous-culture marxiste (celle qui circule dans l'église sud-américaine dévastée) qui réduit tout à l'économie comme moteur de l'histoire.
Ignorant d'histoire (en plus que de théologie) Bergoglio ne voit pas d'autres motivations des actions humaines que l'économie, il n'a jamais entendu parler d'un siècle, le XXe, où les idéologies ont dévasté des peuples entiers, seulement par le poison du mensonge et de la haine (sans aucun sentiment économique).
Il est stupéfiant qu'un pape ne sache pas que le plus fort moteur de l'histoire est spirituel. On en vient même à se demander quelle conception il a de l'homme....
Par ailleurs, pour le terrorisme islamiste, il a été prouvé mille fois qu'il n'y a aucune cause sociale et économique, si ce n'est une soif de domination et de conquête idéologique qui dure depuis 14 siècles.
Mais Bergoglio a voulu répéter cette sornette pour défendre l'islam alors même qu'au nom de cette religion des groupes de fanatiques commettent des massacres et attentats.
Seul Bergoglio l'ignore. Et même, aujourd'hui il est allé jusqu'à dire: «Je ne parle pas de guerre de religion. Les religions, toutes les religions, veulent la paix».
Toutes les religions veulent la paix ? A-t-il jamais feuilleté le Coran ? A-t-il jamais lu une histoire de l'Islam?
Ce qu'a fait Bergoglio, c'est une négation de l'évidence. C'est le classique mensonge de l'idéologie.
Nous en avons vu tellement, au XXe siècle, qui, aveuglés par l'idéologie, niaient également les évidences les plus flagrantes...
En outre, l'incroyable phrase de Bergoglio implique que les religions sont toutes bonnes, et cela contredit tout l'enseignement de l'église et de la sainte écriture. Il y aurait de quoi lui demander: même les religions qui pratiquaient des sacrifices humains voulaient la paix ?
Par ailleurs Bergoglio ne s'est pas limité à dire ce mensonge (c'est-à-dire que «toutes les religions veulent la paix»), Mais il a ajouté : «La guerre, ce sont les autres qui la veulent. Compris?».
Et c'est une autre gaffe. Parce que si ce sont «les autres», étrangers aux religions, qui veulent la guerre, cela signifierait que ces «autres» seraient les athées, ceux qui n'ont pas de religion.
Mais Bergoglio se garde bien d'attaquer les athées, les agnostiques et mécréants, et même c'est précisément dans ce monde qu'il a ses amis les plus chers et ses fans les plus enragés.
Comme vous le voyez donc : un désastre.
Je me limite à reprendre un billet de Sandro Magister qui ce matin a reproposé un texte du Père Jésuite Samir Khalil Samir, le plus grand spécialiste de l'Islam et professeur à L'Institut Pontifical Oriental de Rome, dont il a également été recteur par intérim.
«Durant les années de Benoît XVI, il fut l'islamologue le plus écouté au Vatican», di Magister. Mais évidemment ce n'est pas écouté aujourd'hui. Son texte a pour titre : "IL EST FAUX DE DIRE QUE "L' ISLAM EST UNE RELIGION DE PAIX"
On dirait la réponse précise (par anticipation) à la bergoglionade d'aujourd'hui.
Le Père Samir écrit, je cite : «Si l'on continue à dire que "l'Islam est une religion de paix", on crée seulement confusion et mystification».
Il est désolant que, dans ce monde à la dérive, aujourd'hui, même à partir d'une chaire qui devrait dispenser la lumière de la vérité, se propage seulement confusion et mystification.