Benoît XVI le Grand



Un magnifique hommage d'Ettore Gotti-Tedeschi dans un livre-interview qui sort ces jours-ci en Italie (2/2/2016)

>>> "Un métier du diable": entretien d'Ettore Gotti-Tedeschi avec Paolo Gambi, qui se présente dans son blog ICI.

>>> Un profil Facebook a été ouvert pour la promotion du livre: www.facebook.com/Un-mestiere-del-diavolo...

 

Il y a malheureusement très peu de chance que le livre soit traduit en français: Gotti-Tedeschi est un catholique fervent, il a servi loyalement Benoît XVI à la tête de l'IOR dont il a été évincé pour des raisons à ce jour pas vraiment élucidées, et il refuse de cèder à la françoismania actuelle, mais il dit manifester pour le Pape "le respect et l’obéissance d’un fils pour son père, sans toutefois cacher que, parmi les dirigeants actuels de l’Église, les 'figures spirituelles' qu’il admire le plus sont les cardinaux Robert Sarah, Carlo Caffarra, Gerhard Müller, Raymond Burke, George Pell...".

Sandro Magister lui consacre son dernier billet sur www.chiesa.
Deux extraits ont été traduits.
Voici le passage relatif à Benoît XVI:

Q. – Vous avez été le collaborateur d’une personnalité tout à fait unique et extraordinaire : le pape Benoît. Y a-t-il quelque chose que vous ayez envie de dire à propos des affaires liées à votre présidence de l’IOR et à votre départ de ce poste ? Quel témoignage chrétien en avez-vous reçu ?

R. – Mon témoignage est double.
Premier point : là où il y a beaucoup de bien, il y a également beaucoup de mal, toujours. Mais les saints sont toujours là, exactement comme les religieuses cloîtrées qui prient pour l’Église, et ce sont eux qui nous donnent de l’espoir. C’est ainsi que j’ai suivi le conseil d’une sainte religieuse, mère abbesse d’un monastère de bénédictines, qui m’a dit un jour : “Ton désir de vérité et de justice est légitime, mais il y a davantage de mérite à le mortifier et à l’offrir à Dieu pour son Église”. C’est cette seconde alternative que j’ai choisie.
Deuxième point : une réflexion que je fais encore aujourd’hui est que, à l’intérieur de l’Église, il peut être plus facile de faire le mal que de faire le bien. Voilà une réflexion que j’aurais voulu soumettre au pape François, s’il avait bien voulu me recevoir. Mais cela ne s’est jamais fait.

Benoît voulait une Église exemplaire. S’il n’y avait pas eu certains faits et certaines personnes que je veux oublier, on aurait dit que son pontificat avait été celui de Benoît XVI “le Grand”. Mais cela se produira tout de même : le Saint-Esprit est un grand éditeur, même s’il publie au moment où il le veut, sans se laisser impressionner par la lecture de la presse laïciste-progressiste.