Benoit-et-moi 2017
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Le commencement de la fin

Le Père Hunwicke laisse entendre qu'il y a des signes que les partisans de François sentent les cartes leur échapper. Possible... (10/11/2017)

Il y a quelques jours, le P. Hunwicke réagissait (comme toujours sur le ton de l'humour) à un article publié dans l'ultra-progressiste (eh oui... il n'y a pas que les conservateurs qui sont "ultra", on peut sans problème leur retourner l'épithète) <National Catholic Reporter>, dans lequel un certain Sean Winters, papolâtre frénétique, s'en prenait agressivement au Père Weinandy (cf. Une lettre au Pape), congédié de son poste de consultant de la Commission doctrinale de la Conférence des évêques des Etats-Unis. Le peu que j'ai lu de l'article en question ne m'a d'ailleurs pas donné envie d'approfondir.
Ce qui avait fait sursauter notre prêtre british, c'est ce passage:

La plupart des catholiques conservateurs aiment ce pape. Il y a des opposants, bien sûr, et ils sont bien subventionnés et très bruyants, mais ils ne représentent qu'une fraction de la population.

Passons sur l'idiotie et la malhonnêteté des propos (je tiens à rassurer mes lecteurs, personnellement, je ne suis financée par personne, j'en suis au contraire de ma poche!). Tout cela laisse penser que les papolâtres sont vraiment à court d'arguments...
La rancune du Père Hunwicke ne s'est apparemment pas apaisée, puisque hier, il en rajoutait une couche, suggérant lui aussi que les fans de François sont peut-être au bout du rouleau...

NCREPORTER

Père John Hunwicke
9 novembre 2017
liturgicalnotes.blogspot.fr
Ma traduction

* * *

L'article de Winters auquel j'ai fait référence il y a quelques jours, n'attaque pas seulement le P. Weinandy, il fustige aussi le Cardinal DiNardo et la Conférence épiscopale des Etats-Unis. Winters pense que leur réponse à Weinandy était faible.

En fait, après réflexion, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a un petit quelque chose [de vrai] là-dedans. DiNardo parle de dialogue et s'abstient de faire des remarques personnelles agressives contre Weinandy. De plus, être "viré" en tant que Consultant de la Commission Doctrinale est sans doute un martyre plutôt doux. Le Père sera épargné des corvées ennuyeuses, nées d'une tendance épiscopale à botter en touche en renvoyant les problèmes à la Commission. Il aura désormais plus de temps pour reprendre ses affaires! Comme le Cardinal Müller, il pourra même se sentir moins inhibé!

Comme l'écrivait le Père [dans sa lettre au Pape], «la plupart des évêques à travers le monde sont étonnamment silencieux». Certains de ceux qui ont dit les choses les plus audacieuses sont parmi les jeunes évêques; des hommes dont l'âge et la position actuelle signifient que, lorsque viendra le moment naturel de leur prochaine affectation, nous serons probablement entrés dans un nouveau pontificat. J'ai, tout au long de ma carrière, remarqué à plusieurs reprises avec un intérêt amusé le peu d'auctoritas qu'a un supérieur quand on sait qu'il est dans sa dernière année ou à peu près!

Quand le Cardinal Secrétaire d'Etat peut dire publiquement que ceux qui critiquent PF méritent une réponse, l'évidence suggère que la vague ne coule pas avec force en direction de PF, et que même les «hauts responsables» commencent à se couvrir ou à prendre leurs distances.

J'exhorte les lecteurs à rester calmes et à faire tout ce qu'ils peuvent pour que l'élan se poursuive. Il va se passer quelque chose (We are getting somewhere); la pression sur PF (*) augmente. Il y a des signes de panique réelle in partibus adversis. Alors que les défenseurs de PF deviennent moins nombreux et plus nuancés, peut-être faut-il détecter l'appréhension croissante chez certains d'entre eux qu'il pourrait ne pas être très bon pour leur propre carrière dans le prochain pontificat d'avoir été trop clairement explicites dans celui-ci. Et la détermination de PF d'enchaîner sur l'Amorislaetitiagate aussi rapidement après le Luthergate, le dethpenaltygate [relatif à la peine de mort] et le liturgygate peut suggérer qu'il est lui-même en train de paniquer à l'idée de ne pas avoir le temps de réaliser ses ambitions et celles de ses amis.

Croyez-moi, ils sont sur la défensive. Le contrôle de l'agenda semble leur échapper. De moins en moins d'observateurs réfléchis croient que PF est une paire de mains sûre.

* * *

NDT:
(*) Papa Francesco