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L'irrésistible ascension du lobby gay

Les interrogations de Riccardo Cascioli (11/7/2017)

L'irrésistible ascension du lobby gay

Riccardo Cascioli
11 juillet 2017
www.lanuovabq.it
Ma traduction

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Il y a une question homosexualité dans l'Eglise, et elle se pose de façon de plus en plus directe. Un exemple en est donné par le Père James Martin, jésuite bien connu, signature vedette de la revue jésuite "America", dont les sorties homosexualistes se multiplient depuis qu'en avril dernier, il a été nommé consultant du Secrétariat pour les communications.

Ce qui lui assure passages à la télévision et recensions dans les journaux, c'est son livre récemment publié: Building the bridge – How the Catholic Church and the LGBT Community can enter in a relationship of respect, compassion and sensitivity.

Pas une semaine ne passe sans qu'on ait à enregistrer un appel ou une provocation de sa part. La dernière en date est une interview il y a quelques jours à CNN , où le Père Martin invite les prêtres homosexuels à faire leur coming out «pour montrer comment est une personne gay et comment les gays peuvent vivre chastement». Il y a plus, le Père Martin dit qu'il y a un changement dans la façon dont l'Église aborde la question de l'homosexualité, et les raisons - dit le jésuite américain - sont essentiellement deux.

La première est le pape François, autrement dit son «ouverture» sur le sujet: le père Martin rappelle le «qui suis-je pour juger?»; la rencontre publique avec Yayo Grassi, son ancien étudiant gay, lors de la visite aux États-Unis; les ouvertures contenues dans Amoris Laetitia; la nomination d'évêques plus gay friendly aux Etats-Unis. À cet égard, il convient de noter que le livre de Martin jouit de l'avant-propos et de la postface de deux cardinaux américains: Joseph Tobin, archevêque de Newark, [créé cardinal par François en novembre 2016, à ne pas confondre avec Thomas J. Tobin évêque de Providence, dont nous avons parlé récemment], et Kevin Farrell, néo-préfet de la Congrégation pour les Laïcs, la vie et la famille.

Le deuxième facteur, dit encore le père Martin dans l'interview à CNN, est le nombre croissant de catholiques LGBT qui font leur coming out, et qui impose à l'Eglise de prendre en compte cette réalité. D'où l'invitation faite aux milliers (nombre donné par Martin) de curés avec des tendances homosexuelles à sortir à découvert. Ce serait un tournant décisif dans l'Eglise.

Tournant vers quoi? Le cardinal Ratzinger l'avait parfaitement expliqué dans la lettre écrite par le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 1986 sur la pastorale des personnes avec des tendances homosexuelle: subvertir l'enseignement de l'Eglise, c'est-à-dire le plan même de Dieu qui les créa mâle et femelle.

L'objectif réel n'est pas l'accueil et le respect qui sont dus aux personnes avec des tendances homosexuelles, comme à toute autre personne, mais la légitimation des actes homosexuels et la normalisation de certains modes de vie «objectivement désordonnés», comme le dit le Catéchisme.

Ce qui ne peut laisser indifférent et contraint à se poser des questions, c'est cette ascension de personnages comme le Père James Martin, dont l'activisme pro-gay était bien connu avant sa nomination au Vatican. La même chose était arrivé il y a deux ans avec le père dominicain Timothy Radcliffe, nommé par le pape François consultant auprès du Conseil pontifical pour la justice et la paix, bien qu'il fût un partisan connu de l'agenda gay dans l'Eglise. Pour le Père Radcliffe, l'homosexualité est «une expression du don de soi du Christ et le symbole de la fidélité réciproque», imaginez alors si elle peut être un obstacle à la prêtrise!

A ces exemples, on pourrait ajouter beaucoup d'autres, mais ce qui ne peut pas passer inaperçu, c'est le fait que, tandis qu'il suffit à des prêtres et à des prélats d'exprimer des doutes sur certaines affirmations d'Amoris Laetitia pour subir toutes sortes de punitions, ces personnages qui s'opposent ouvertement au Catéchisme de l'Église et aux Écritures se retrouvent avec des carrières ecclésiastiques extraordinaires. Bien entendu aidés par «la presse de régime».

À titre d'exemple de ces dernières semaines, il suffit de comparer le traitement de «monstre» réservé au cardinal George Pell, accusé d'abus sexuels qui restent entièrement à prouver, et rentré en Australie accompagné d'un chœur de désapprobation, avec la sourdine mise à l'affaire sordide de Mgr Luigi Capozzi, secrétaire personnel du cardinal Francesco Coccopalmerio, pris au milieu d'une orgie gay alimentée par de la cocaïne dans son appartement à quelques pas de Saint-Pierre.

Du reste, en dépit de déclarations hétérodoxes continues, personne à Rome n'a levé le petit doigt pour corriger les positions de père Martin et clarifier ce que l'Église enseigne sur le sujet; de même qu'on n'a encore vu aucune action pour ramener sur la bonne voie le nombre croissant de prêtres et d'évêques qui assument des positions de gay pride.
Est-il alors exagéré de considérer que ce lobby gay qui qui veut subvertir l'enseignement de l'Eglise, dénoncée par le cardinal Ratzinger il y a plus de trente ans, est parvenu au sommet et profite au moins de la complaisance de celui qui commande au Vatican?