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L'analyse de Sandro Magister (4 avril)
Reste à savoir jusqu'à quel point "l'Amérique de Benoît XVI" peut effectivement être un modèle et si les propos que Benoît XVI a adressés au nouvel ambassadeur auprès du Saint-Siège n'étaient pas qu'un souhait pressant...
Lire ici: http://chiesa.espresso.repubblica.it/...

Extrait

[ A l'inverse de Wojtyla], Joseph Ratzinger ne visitera que deux villes en sept jours, Washington..., puis New York.
Il prononcera onze discours seulement.
Mais deux d’entre eux au moins s’annoncent déjà des plus palpitants, depuis que, à Ratisbonne, le pape a montré au monde entier de quelles audaces il était capable. Il s’agit du discours du 17 avril, à Washington, devant les représentants du judaïsme, de l’islam et d’autres religions, et de celui du 18 avril, à New York, devant l’assemblée générale des Nations Unies.

A Ratisbonne, Benoît XVI avait signalé deux erreurs très graves du monde d’aujourd’hui: détacher la foi de la raison – il en accusait l’islamisme – et perdre la foi en la raison, ce qu’il imputait en revanche à la culture dominante en Europe et en Amérique. Quand il s’exprimera depuis la tribune de l’ONU, on peut parier que le pape ira plus loin et offrira au monde un code de paix fondé sur la loi naturelle, sur les droits inviolables gravés dans la conscience de tout homme mais aussi écrits dans la “Déclaration universelle“ dont on fête justement cette année le soixantième anniversaire.

Prévision sans risque, si l’on a encore en tête ce qu’a dit le pape au nouvel ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège, Mary Ann Glendon, qu’il recevait le 29 février dernier. Pour Benoît XVI, les Etats-Unis sont un modèle à imiter par tous, en tant que pays né et fondé “sur cette vérité évidente que le Créateur a doté chaque être humain de droits inaliénables“, dont le premier est la liberté.

Document

Le discours prononcé à Mary-Ann Glendon à l'occasion de la présentation de ses lettres de créance est à lire en entier sur le site du Vatican: http://www.vatican.va/holy_father...
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Depuis l'aube de la république, l'Amérique a été, comme vous l'avez observé, une nation qui apprécie le rôle de la croyance religieuse dans la garantie d'un ordre démocratique fort et moralement sain.
...
La Déclaration universelle des Droits de l'Homme, dont nous célébrons cette année le 40e anniversaire, a été la produit de la conviction partagée à travers le monde du fait qu'un ordre mondial juste ne peut s'appuyer que sur la reconnaissance et sur la défense de la dignité et des droits inviolables de tous les hommes et de toutes les femmes. Cette reconnaissance, à son tour, doit motiver toutes les décisions relatives à l'avenir de la
famille humaine et de tous ses membres.
J
'ai confiance dans le fait que votre pays, fondé sur la vérité évidente que le Créateur a doté chaque être humain de certains droits inaliénables, continue à trouver dans les principes de la loi morale commune, consacrée dans ses documents fondateurs, une orientation sûre pour exercer sa conduite au sein de la Communauté internationale.
...
Je ne peux manquer d'observer avec gratitude l'importance que les Etats-Unis ont attribuée au dialogue interreligieux et interculturel comme force concrète au service de la paix. Le Saint-Siège est persuadé du grand potentiel spirituel représenté par ce dialogue, notamment à propos de la promotion de la non-violence et du refus d'idéologies qui manipulent et défigurent les religions à des fins politiques et qui justifient la violence au nom de Dieu.
Le prix que le peuple américain a toujours accordé à travers l'histoire au rôle de la religion dans la formation du débat public et dans l'éclairage de la dimension morale intrinsèque des questions sociales - un rôle parfois contesté au nom d'une compréhension limitée de la vie politique et du débat public - se manifeste dans les efforts d'un grand nombre de vos concitoyens et de responsables du gouvernement pour garantir une protection légale au don divin de la vie de la conception à la mort naturelle et la sauvegarde de l'institution du mariage, reconnu comme union stable entre un homme et une femme, ainsi que de l'institution de la famille.