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CE VENT QUI SOUFFLE DE L'EST
 

Avortement: il faut mettre en perspective différentes informations en provenance de pays de l'ex-bloc communiste. (16/7/2011)




 
 

Lu ces dernières semaines sur genethique.org:

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Pologne
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Depuis le 1er juillet 2011, le parlement polonais examine un projet de loi interdisant complètement l’interruption volontaire de grossesse. Ce texte est soutenu par 450 000 citoyens.
La législation actuelle autorise l'IVG en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie ou la santé de la mère, ainsi qu’en cas de malformation irréversible du fœtus. La personne pratiquant un avortement illégal encourt deux ans de prison.

Russie
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Les députés russes viennent d’adopter un projet de loi visant à prévenir les risques liés à l’interruption volontaire de grossesse. 10% de l’espace des publicités prônant l’avortement devront informer des possibles conséquences médicales, comme l’infertilité, qu’il peut provoquer. "Ces publicités font croire aux jeunes filles que l’avortement ne leur fera courir aucun risque sur leur santé", note le député Viktor Zvagelsky avant de souligner que la situation russe en matière d’IVG est des plus alarmantes. Le nombre d’avortements pratiqués est l’un des plus élevés du monde ; en 2007 il a même égalé celui des naissances dans le pays. Selon l’ONU, la population russe pourrait diminuer d’un cinquième d’ici 2050.
Le projet de loi doit être voté par le Sénat avant d’être promulgué par le président Dmitry Medvedev.

Hongrie
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En Hongrie, une campagne publicitaire invite les femmes vivant une grossesse non désirée à réfléchir avant d'avorter et leur rappelle que les couples désirant adopter un enfant sont nombreux dans le pays. Dans le métro de Budapest, des affiches laissant paraître un foetus dans le sein de sa mère portent ce slogan fort : "Je comprends bien que tu n'es pas encore prête pour moi, mais donne-moi au service d'adoption, laisse-moi vivre".
"Nous souhaitons insister sur l'importance de la vie", a expliqué Miklós Soltész, secrétaire d'État à la famille et à la jeunesse, précisant que le gouvernement ne cherche pas à interdire l'avortement avec cette campagne.
Si elle ne remet pas directement en cause l'avortement, la nouvelle Constitution hongroise, adoptée en avril 2010, précise dans son article II que "la vie du foetus sera protégée dès sa conception".




 

Et aussi (hélas!):
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La nouvelle
Constitution hongroise remet en cause l’avortement
http://www.egalite-infos.fr/...
Le Parlement hongrois a adopté hier sa nouvelle Constitution, extrêmement conservatrice. Parmi les nouveaux principes: « La vie du fœtus doit être protégée à partir du moment de sa conception. »
Un principe, qui ouvre donc la voie à une remise en cause du droit à l’avortement, pourtant officiellement légal depuis 2000 jusqu’à 12 semaines (avec possibilité de prolongation en cas de viol ou sur indication médicale).
La Hongrie va donc prochainement rejoindre le petit groupe de pays européens – Chypre, Malte, Irlande, Pologne – refusant aux femmes l’un de leurs droits les plus fondamentaux. En adoptant cette modification de la Constitution, la Hongrie, actuellement à la présidence du Conseil de l’Union européenne, lance un signal très inquiétant à toutes les femmes européennes.




 



 

Mettant en perspective ces différents évènements (sur lesquels il convient malgré tout de ne pas s'emballer, comme en témoigne le dernier de ces articles), Giuseppe Noia écrit sur la Bussola:
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Ce sont des choses qui vous font réfléchir. Des choses qui semblent faire écho aux paroles de l'Ecriture: "Là où le péché abondait le plus, la grâce abonde plus".
Ces pays, anciennement communistes, c'est-à-dire des lieux où la valeur de la vie humaine a été - et est encore, malheureusement - de façon spectaculaire dévastée, veulent plus, ils veulent aller plus loin. Après l'obtention de la liberté et de la démocratie au niveau politique, ils stimulent le monde entier pour retrouver la liberté et la démocratie du cœur.
La protection, toujours, et dans tous les cas, de la vie humaine, à plus forte raison si elle est innocente ou faible et sans défense, est la véritable démonstration de civilisation puisqu'elle témoigne dans la pratique de la vie politique et juridique la valeur non-négociable de l'humanité.
Comme le dit le poète Indien Rabindranath Tagore, "la naissance d'un nouvel être humain est un rappel que Dieu n'est pas fatigué de l'homme."




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