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LE PAPE QUI ENCHANTE LES JEUNES: SAINT MARIN (2) |
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Lu sur le site du diocèse de San Marino Montelfeltro: le Pape a délivré aux jeunes une "petite encyclique" et les medias l'ont oubliée, voire détournée (26/7/2011)
-> Voir aussi: Le Pape qui enchante les jeunes: Saint Marin
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J'ai trouvé ce texte sur le site du diocèse de Montefeltro (www.diocesi-sanmarino-montefeltro.it/), que je consulte régulièrement. L'auteur réagit aux compte-rendus de la presse italienne. Réducteurs, sans surprise... Le splendide discours aux jeunes a été traduit par moi ici. A moins de le lire sur le site du Vatican.
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Ce que les journaux n'ont pas écrit sur la visite de Benoît XVI à Saint-Marin 18/07/2011 Une "petite encyclique" pour les jeunes Vincenzo Sansonetti ----------------------- A lire les chroniques et les commentaires sur la visite du pape dimanche 19 Juin au diocèse de San Marino-Montefeltro, il semble que Benoît XVI se soit principalement inquiété du travail des jeunes, lançant l'accusation: "Trop de jeunes précaires". En réalité, Ratzinger - qui n'a jamais recours à des accusations, mais à des réflexions articulées - n'a pas utilisé la phrase placée entre guillemets (il suffit de relire ses discours sur le site du Vatican). Et aux jeunes, rassemblés par milliers, dans la soirée, sur la Place de Pennabilli, siège de l'évêque Mgr Luigi Negri, il a adressé des paroles bien plus élevées et profondes, que les médias n'ont pas répétées. On a vu une fois de plus la mauvaise habitude, apparue aussi lors du référendum (NDT: cf. La raclée de Berlusconi ... mais il y a de multiples exemples, en particulier la soi-disant admonestation à Nicolas Sarkozy sur l'accueil des Roms) de faire dire au Pape seulement ce qui est commode, ou qui correspond à un regard limité, faisant même entrer le Saint-Père de force dans le débat politique italien. Quitte à négliger d'autres mesures plus inconfortables (par exemple la protection de la vie humaine dès le moment de la conception, et la défense de la famille traditionnelle).
Le lendemain, lundi 20 Juin, dans les colonnes du Giornale, Magdi Cristiano Allam mettait en garde contre le risque de réduire des événements tels que les visites papales, à des phénomènes médiatiques, superficiels, qui ne saisissent pas la présence du Pontifde comme une possibilité de croissance dans la foi pour tous les chrétiens. Essayons brièvement, à partir de la place consacrée aux jeunes, de saisir le sens d'un voyage qui allait au-delà des frontières du diocèse visité. Les mots clés utilisés par le pape Benoît XVI ont été «précarité» (combiné avec «inquiètude»), «expérience» et «liberté». C'est dans l'homélie de la messe (ici) célébrée dans la matinée au stade de Serravalle que le pape a utilisé le terme "précarité" (et non pas "précaire"). Et même, "précarités multiples" qui touchent les jeunes. Au premier rang, "celle du rôle social et des possibilités de travail", certes, mais il y en a aussi d'autres, liées à "la crise de nombreuses familles, aggravées par la fragilité psychologique et spirituelle répandue des conjoints". Concepts repris et élargis dans le discours de l'après-midi devant les Capitaines Régents de Saint-Marin et le gouvernement. "Les jeunes générations" sont considérées parmi «les groupes sociaux les plus vulnérables" - a noté Ratzinger - car "facilement exposés à la désorientation, à des situations d'auto-marginalisation et à l'esclavage des dépendances". En sont responsables les réalités éducatives, qui ont «du mal à donner des réponses appropriées aux jeunes", mais surtout la famille. "Privés du soutien familial [les jeunes] se voient interdire une entrée normale dans le tissu social. C'est pourquoi il est important de reconnaître que la famille, comme Dieu l'a faite, est le sujet principal qui peut favoriser une croissance harmonieuse et mature de personnes libres et responsables, formées aux valeurs profondes et durables".
A Pennabilli, Benoît XVI a invité les les jeunes à prendre conscience de "l'inquiètude saine et positive" qui les imprègne, se posant avec courage, "les questions fondamentales du sens et de la valeur de la vie". Sans toutefois s'arrêter à "des réponses partielles, immédiates", peut-être "plus faciles et plus confortables". Au contraire, il faut apprendre à "penser, à lire de façon non pas superficielle, mais en profondeur" sa propre expérience humaine. "Chers jeunes - a exhorté le pape - l'expérience humaine est une réalité qui nous unit tous, mais on peut lui donner différents niveaux de signification. Et c'est là qu'on décide comment diriger sa vie, et que l'on choisit à qui la confier, à qui se confier. Le risque est toujours celui de rester emprisonné dans le monde des choses, de l'immédiat, du relatif, de l'utile, perdant la sensibilité pour ce qui renvoie à notre dimension spirituelle. Il ne s'agit nullement de déprécier l'usage de la raison, de mépriser ou de rejeter le progrès scientifique, tout au contraire: il s'agit plutôt de comprendre que chacun de nous n'est pas fait seulement d'une dimension "horizontale", mais comprend également celle "verticale". Il a ensuite ajouté: "N'ayez pas peur d'affronter les situations difficiles, les moments de crise, les épreuves de la vie, parce que le Seigneur vous accompagne, il est avec vous! " La liberté est authentique "quand elle est orientée vers le bien" et seule, la nouveauté du Christ "peut changer les relations, les institutions, les structures, pour construire un monde plus juste et plus solidaire, motivé par la recherche du bien commun", sans céder à des "logiques individualistes et égoïstes". Et là, le pape Benoît XVI a énuméré une série de jeunes saints comme un exemple à suivre, très loin des canons du monde dans lequel nous vivons, et politiquement incorrect: Sainte Thérèse de Lisieux (qui a vécu 24 ans), Saint-Dominique Savio (mort à quinze ans), Sainte Maria Goretti (qui est morte martyr à moins de 12 ans), le bienheureux Pier Giorgio (décédé à l'âge de 24 ans), le bienheureux Alberto Marvelli (mort à 28 ans). ----------------- Ces paroles mesurées du pape à Saint-Marin et à Montefeltro - parmi les mouchoirs aux couleurs jaunes et blanches du Vatican - ont formé une petite "encyclique de les jeunes". Indiquant une direction et un chemin d'espoir pour tous.
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Oslo: des questions qui dérangent | Mon frère le Pape (suite)
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