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MADRID, JOUR 3
 

Page mise à jour au fur et à mesure (20/8/2011)

Source des photos.




Le Pape et les séminaristes (video Rome Reports)




 

Texte en anglais
Et en espagnol.




Il a été confessé par le Pape (La Croix)

Contrairement à ce qui avait été annoncé plus tôt par Le Figaro, les heureux élus (ils étaient 4, tirés au sort) n'ont pas conservé l'anonymat.
Parmi eux, un jeune français, élève de Sciences Po, qui se confie à la Croix. Je regrette un tout petit peu que l'interviewe ne témoigne pas plus d'enthousiasme. Mais c'est peut-être la retranscription, qui donne cette impression




 
 

(La Croix)
Cette rencontre très privilégiée avec le pape a marqué le jeune volontaire français, étudiant à Sciences-Po Paris, qui prépare les JMJ depuis un an à Madrid.

-
LA CROIX : Comment avez-vous été choisi ?
- Augustin Deney : Le choix des quatre jeunes s’est fait par tirage au sort parmi les volontaires qui participent à l’organisation des JMJ depuis un an. Il fallait être germanophone, francophone ou italophone et avoir moins de 30 ans. Une quinzaine de jeunes regroupaient tous ces critères. Le tirage au sort s’est fait il y a près de deux semaines devant l’ensemble des volontaires au siège de l’organisation des JMJ, au Centre de congrès de Madrid.
Lorsque mon nom a été tiré de la petite boîte dans laquelle se trouvaient nos noms, il y a eu des cris, tout le monde m’est tombé dessus pour me féliciter. Les autres volontaires étaient presque plus contents que moi !

- Comment vous êtes-vous préparé à la confession ?
- J’ai pensé à ce que je voulais dire au pape pendant les deux semaines qui ont suivi le tirage au sort. Régulièrement, mes collègues me conseillaient de m’y préparer. Hier, j’ai pris cinq minutes pour vraiment décider de ce que j’allais dire au pape.

- Comment s’est déroulée la confession ?
- Le coin des confessionnaux dans le parc du Retiro était complètement bouclé. Arrivé une heure avant l’arrivé de Benoît XVI, j’ai discuté avec les trois autres sélectionnés. Nous sommes passés par un contrôle de sécurité avant de pouvoir approcher du confessionnal spécialement installé pour le pape, à côté des 200 autres présents dans le parc. Le confessionnal était classique.
Benoît XVI était assis derrière une grille percée de petits trous, à travers lesquels nous pouvions l’entrapercevoir. Nous étions à genoux. J’ai d’abord parlé, avant d’écouter. Sa voix était calme, posée. J’ai parfois dû coller mon oreille à la grille pour l’entendre. Il m’a donné des conseils avant de me donner l’absolution. Il a été fidèle à l’image qu’il montre de lui en public.

- Vous attendiez-vous à voir ou rencontrer le pape au cours de ces JMJ ?
- Quand j’ai pris part à l’organisation des JMJ il y a un an, je pensais pouvoir apercevoir Benoît XVI et peut-être lui serrer la main, lors de la rencontre prévue dimanche 21 août à la fin des JMJ avec les volontaires. Mais je ne m’attendais pas à une rencontre aussi privilégiée. C’était la meilleure manière possible de le rencontrer. J’ai pu m’adresser à lui de très près et seul à seul. Son escorte était présente, mais à distance. C’était un moment très particulier. Je ne réalise pas encore vraiment

- Cette rencontre va-t-elle changer quelque chose dans votre vie ?
- Ça ne va pas changer ma vie. Je ne suis pas un homme profondément changé. Mais je pense mais je me souviendrai certainement très longtemps de cette rencontre. Et je pense que les paroles du pape seront là aux moments importants de ma vie.




De bric et de broc

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Sollicitude...

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Le pape s'adresse aux séminaristes

"Ne vous laissez pas intimider par un environnement qui prétend exclure Dieu et dans lequel le pouvoir, l’avoir ou le plaire à peu de frais sont les critères principaux qui dirigent l’existence. Il peut se faire que vous soyez méprisés, comme il arrive d’ordinaire à ceux qui recherchent des buts plus élevés ou démasquent les idoles devant lesquelles nombreux sont aujourd’hui ceux qui se prosternent".

Cathédrale Sainte Marie la Royale de la Almudena de Madrid
(Texte en entier ici)
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C’est avec une joie profonde que je célèbre la sainte Messe en votre présence, vous qui aspirez à être prêtres du Christ pour le service de l’Église et des hommes, et je reçois avec reconnaissance les aimables paroles par lesquelles vous m’avez accueilli. Cette sainte cathédrale Sainte Marie la Royale de la Almudena est aujourd’hui comme un immense cénacle où le Seigneur célèbre sa Pâque avec un ardent désir, en compagnie de ceux qui désirent présider un jour en son nom les mystères du salut. À dire vrai, je constate une nouvelle fois que le Christ appelle à Lui de jeunes disciples pour qu’ils soient ses apôtres, en poursuivant ainsi la mission de l’Église et le don de l’Évangile au monde. Comme séminaristes, vous êtes en chemin vers un but saint : prolonger la mission que le Christ a reçue du Père. Appelés par Lui, vous avez suivi sa voix et, attirés par son regard d’amour, vous avancez vers le ministère sacré. Levez les yeux vers Lui : par son Incarnation, il donne la révélation ultime de Dieu au monde et, par sa Résurrection, il accomplit fidèlement sa promesse. Rendez grâce pour ce signe de prédilection qui marque chacun d’entre vous.
....

Chers amis, vous vous préparez à être apôtres avec le Christ et comme le Christ, à être compagnons de route et serviteurs des hommes.

Comment vivre ces années de préparation ?
Avant tout, elles doivent être des années de silence intérieur, de prière permanente, d’étude constante et d’insertion progressive dans les actions et les structures pastorales de l’Église
, une Église qui est communauté et institution, famille et mission, création du Christ par son Esprit saint, en même temps que résultat de notre action, à nous qui la formons avec notre sainteté et nos péchés. C’est ce que Dieu a aimé, Lui qui n’a pas hésité à faire des pauvres et des pécheurs ses amis et ses instruments pour la rédemption du genre humain. La sainteté de l’Église est avant tout la sainteté objective de la personne même du Christ, de son Évangile et de ses sacrements, la sainteté de la force d’en-haut qui l’anime et la stimule. Nous devons être saints pour éviter la contradiction entre le signe que nous sommes et la réalité que nous voulons signifier.

Méditez bien ce mystère de l’Église, en vivant les années de votre formation avec une profonde joie, en vous montrant dociles, lucides et radicalement fidèles à l’Évangile, tout en ayant une relation d’amour avec le temps et les personnes au milieu desquelles vous vivez. Personne ne choisit le contexte ou les destinataires de sa mission. Chaque époque a ses problèmes, mais Dieu donne en tout temps la grâce voulue pour les assumer et les dépasser avec amour et réalisme. C’est pourquoi, en quelque situation qu’il soit, aussi difficile soit-elle, le prêtre doit donner du fruit par toute sorte d’œuvres bonnes, gardant à jamais vivantes en son cœur les paroles du jour de son Ordination, par lesquelles il était exhorté à configurer sa vie au mystère de la croix du Seigneur.

Se laisser configurer au Christ signifie, chers séminaristes, être identifié chaque fois davantage à Celui qui s’est fait pour nous serviteur, prêtre et victime. Se laisser configurer à Lui, c’est, en réalité, la mission du prêtre tout au long de sa vie.
Nous savons déjà qu’elle nous dépasse et que nous ne parviendrons jamais à l’accomplir entièrement, mais, comme le dit saint Paul, nous courons vers le but que nous espérons atteindre (cf. Ph 3, 12-14).

Mais le Christ, Souverain Prêtre, est aussi le Bon Pasteur qui veille sur ses brebis au point de donner sa vie pour elles (cf. Jn 10, 11). Pour imiter le Seigneur sur ce point aussi, votre cœur doit devenir mature au Séminaire, en étant totalement à la disposition du Maître. Cette disponibilité, qui est un don de l’Esprit Saint, inspire la décision de vivre le célibat pour le Royaume des cieux, le détachement des biens de la terre, la sobriété de la vie, l’obéissance sincère et sans dissimulation.

Demandez-lui donc de vous accorder de L’imiter dans sa charité pour tous jusqu’au bout, sans repousser ceux qui sont loin et pécheurs, de sorte que, avec votre aide, ils se convertissent et reviennent au bon chemin. Demandez-lui de vous apprendre à être très proches des malades et des pauvres, avec simplicité et générosité. Relevez ce défi sans complexe ni médiocrité, mais bien comme une belle forme de réalisation de la vie humaine dans la gratuité et le service, en étant témoins de Dieu fait homme, messagers de la très haute dignité de la personne humaine et, par conséquent, ses défenseurs inconditionnels. Appuyés sur son amour, ne vous laissez pas intimider par un environnement qui prétend exclure Dieu et dans lequel le pouvoir, l’avoir ou le plaire à peu de frais sont les critères principaux qui dirigent l’existence. Il peut se faire que vous soyez méprisés, comme il arrive d’ordinaire à ceux qui recherchent des buts plus élevés ou démasquent les idoles devant lesquelles nombreux sont aujourd’hui ceux qui se prosternent. C’est alors qu’une vie profondément enracinée dans le Christ se montrera réellement comme une nouveauté et attirera avec force ceux qui cherchent vraiment Dieu, la vérité et la justice.

Encouragés par vos formateurs, ouvrez votre âme à la lumière du Seigneur pour voir si ce chemin, qui demande du courage et de l’authenticité, est le vôtre, et n’avancez jusqu’au sacerdoce que si vous êtes fermement persuadés que Dieu vous appelle à être ses ministres et pleinement décidés à exercer ce ministère dans l’obéissance aux dispositions de l’Église.




 

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Le pape confesse 4 jeunes des JMJ

(Source: AFP, via le Figaro)

Le pape Benoît XVI a confessé pour la première fois lors des Journées mondiales de la jeunesse quatre jeunes pèlerins, deux garçons et deux filles, dans un geste qui manifeste l'importance qu'il accorde au sacrement de pénitence, appelé aussi de "réconciliation".

Dans le parc du Retiro, au coeur de Madrid, encore fermé, le pape est arrivé vers 9 heures et s'est installé dans un des deux cents confessionnaux en toile en forme de voile de bateau. Selon le Vatican, il a ensuite écouté pendant une demie heure les confessions de deux pèlerins de langue française, d'un autre suisse de langue allemande, et d'un quatrième de langue espagnole. Rien n'a filtré sur ces entretiens, le secret de la confession étant total. Les identités des quatre pèlerins n'ont pas été révélées.

[En réalité, on peut voir ici quelques images, du journal ABC: http://www.abc.es...]




Tactique du diable | Sur les traces de Saint-Thomas d'Aquin