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UN ÉTRANGE ÉLOGE DANS L'OSSERVATORE ROMANO
 

Celui de l'écrivain australien Morris West, à travers deux de ses romans, le célèbre Les souliers de Saint-Pierre, et "Lazare" qui décrit un Pape "gendarme" de la foi, lequel, après une intervention chirurgicale, devient progressiste. Article de Tornielli (29/8/2011)




 
 

Un article déroutant d'Andrea Tornielli (car on ne sait pas vraiment ce qu'il pense), qui rapporte un article non moins étrange du journal du Vatican.
Malheureusement, je ne parviens pas à retrouver l'article de l'OR, et je n'ai pas lu les ouvrages de Morris West évoqués ici - mais je suppose que la majorité des gens qui liront l'OR ou Tornielli seront dans le même cas que moi.
Et cela pose à nouveau des questions sur la ligne éditoriale suivie par le nouveau directeur, GM Vian, et même sa loyauté.... (nous en avons parlé récemment ici)

A quand un éloge de "Vatican 2035" ????

Rappelons que contrairement à ce que suggère le titre de l'article de Tornielli, et de l'aveu même de l'intéressé, l'Osservatore Romano n'est pas la voix de l'Eglise. Ou plutôt, l'est de moins en moins!

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Original en italien : http://vaticaninsider.lastampa.it/ (ma traduction)




 

L'Eglise donne sa bénédiction aux thriller de "fanta-Vatican"
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L'Osservatore Romano exalte Morris West qui, dans un de ses romans, décrit un Pape "gendarme" de la foi, lequel, après une intervention chirurgicale, devient progressiste.
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La réalité, même celle du Vatican, dépasse parfois la fiction, et ainsi l'hypothèse d'un célèbre roman, écrit en 1963 par l'Australien Morris West, devenu cinq ans plus tard un "Kolossal" succès avec Anthony Quinn, où il était question de l'avènement d'un pape venu de l'Est, a été dépassée le 16 octobre 1978 par l'élection de Jean Paul II.

West, décédé en 1999, dans un livre autobiographique publié peu avant sa mort, écrivait: «Quinze ans avant que n'arrive, l'élection du pape polonais, j'ai écrit un roman qui, au moins en partie, s'est avéré être une prophétie. Il s'appelait Les Souliers de Saint-Pierre, et avait pour sujet l'élection d'un pape slave, Cyrille I. Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à comprendre pleinement certaines des mystérieuses visions liées à ce livre, publié aujourd'hui dans différents pays. Je peux seulement dire que l'oeuvre me fut inspirée par les paroles de Jean XXIII: "Cherchons ce qui nous unit et non ce qui nous divise"».

L'Osservatore Romano , dans l'édition en kiosque le 25 août a consacré un hommage ample et vraiment senti au romancier catholique disparu, avec trois articles consistants, plus un commentaire du directeur, le professeur Gian Maria Vian, qui écrit: «La fascination immédiate des livres de Morris West réside principalement dans le mélange de réalité et de fiction, particulièrement évident dans les romans se déroulant dans l'environnement italien et du Vatican».

La plus réussi et «prophétique» des romans de fanta-Vatican de l'auteur australien se termine avec le Pape Cyrille I, qui ôte sa tiare à peine reçue (ce qui se passera réellement, le couronnement décrit dans le film n'aura plus jamais lieu) et décide de faire don aux pauvres des propriétés de l'Église.

La recension convaincue et positive de l'oeuvre de West par le journal du Saint-Siège est le signe de l'évolution advenue ces dernières années dans le journal. Dans un de ses derniers romans Lazarus (Lazare, Laffont, 1990), West raconte en effet un autre pape , Léon XIV - au siècle, Louis Gadda - qui dans un moment de grave crise du catholicisme, surmonte l'expérience de la chirurgie avec une émotion violente. Il entre dans le bloc opératoire comme gendarme de la foi, fermé à toute idée de réforme de l'enseignement traditionnel de l'Eglise. Et il en sort définitivement repenti, sachant que l'Eglise doit désormais changer. Et sur son lit d'hopital, pendant sa convalescence, il prend des décisions spectaculaires, abolissant le célibat des prêtres, le contrôle des naissances et s'ouvrant à la théologie de la libération.

En somme, l'agenda des réformes dans le sens progressiste, qui, en ces jours d'attente pour le prochain voyage de Benoît XVI en Allemagne n'appartient certes pas aux pages d'un roman, mais est invoqué par certains secteurs de l'Église.
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