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LA VEILLÉE DE FRIBOURG
 

Elle m'a inspiré un certain malaise. Les chants étaient banals, voire "moches", le recueillement était absent. Rien n'était à la hauteur du Saint-Père. Un peu comme la rencontre de Loreto, en août 2007. Pro Liturgia a recueilli le témoignage d'un jeune alsacien qui était présent (27/9/2011).

Certes, il ne faut pas voir tout en noir, et parmi les jeunes présents, beaucoup étaient certainement remplis de ferveur, et de soif d'écoute. Il n'empêche: le clergé allemand, et les organisateurs, ont tout fait pour saboter la réception correcte du Magistère du Pape. Que l'on pense, par comparaison, à la rencontre avec les jeunes du diocèse de Saint-Marin, préparée avec amour par Mgr Negri, en juin dernier....




 

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LE PAPE A FRIBOURG : UN AUTRE SON DE CLOCHE…

Un jeune alsacien était à Fribourg-en-Brisgau, le week-end dernier, pour voir le pape et prier avec lui. Il témoigne de ce qui s’est réellement passé, de ce qu'il a vu :

« Samedi soir, veillée avec le Saint Père. Dès que nous arrivons, nous nous voyons remettre un sac en papier avec, à l’intérieur, le carnet de chants de la veillée, une bougie et surtout deux boudins en plastique - un vert et un rouge - à gonfler et à entrechoquer pour faire le maximum de bruit. Sur la scène, un animateur invite la foule à réaliser des chorégraphies abrutissantes, le tout sur des musiques peu catholiques.
Où sont les instants de prière et de recueillement ? Le seul objectif : électriser et exciter la foule.
Le chauffeur de salle se lance ensuite dans une série de sondage où les deux boudins trouvent tout leur intérêt : vert si l’on est d’accord avec son affirmation et rouge si l’on n’est pas d’accord.
Les questions : « Etes-vous pour le mariage des prêtres ? » Grande majorité de vert. « Etes- vous pour le sacerdoce féminin ? » Grande majorité de vert. « Pensez-vous que l’homosexualité est un péché ? » Grande majorité de rouge… etc.

Et sur cette même scène se trouve quelques minutes plus tard Benoît XVI…
Le pape est accueilli sur une musique pop (de surcroit de très mauvaise qualité) et qui durera jusqu’à la fin de la veillée.
A cela s’ajoute une majorité de servantEs de messe en soutanelle-surplis et des témoignages de jeunes aussi gnangnans les uns que les autres… Pas une minute de vrai recueillement, à part lorsque le pape prend la parole et éclabousse l’assistance par la profondeur de ses propos.
Après son départ, le spectacle se poursuit dans la nuit où des artistes venus d’ "Europa Park" - le "Disneyland" local - assurent le show.
Vient la messe du dimanche où les mêmes énormités sont répétées. ServantEs de messe, « super-laïcs » en aube (dont des femmes) qui distribuent la communion… Peu de latin : Kyrie, Gloria, Credo, Pater et à cela s’ajoutent les autres chansonnettes habituelles. Pendant la communion, une musique digne des plus grands peplum ; on s’attendait à ce que Benoit XVI dégaine son épée et monte sur un char…
Bref, voyage difficile pour le pape où l’épiscopat allemand a montré l’étendue de sa médiocrité. Un pape qui paraissait (très) fatigué (ndlr: mais il y avait de quoi!), mais on ne saurait dire si la raison en est ce voyage éprouvant ou la lassitude à voir l’épiscopat faire n’importe quoi. »


(Source: http://www.proliturgia.org/ , transmis par Marie-Christine)




Soyez la lumière du monde

Discours du Saint-Père

Chers jeunes amis,

Durant toute cette journée, j’ai pensé avec joie à cette soirée où j’allais pouvoir être ici avec vous et m’unir à vous dans la prière. Certains étaient peut-être déjà présents à la Journée Mondiale de la Jeunesse, où nous avons pu expérimenter une atmosphère particulière de tranquillité, de communion profonde et de joie intime qui caractérise une veillée vespérale de prière. Je souhaite que nous puissions tous faire une expérience similaire en ce moment-ci : le Seigneur nous touche et fait de nous des témoins joyeux, qui prient ensemble et se rendent garants des uns pour les autres, non seulement en cette soirée, mais durant toute notre vie.

Dans toutes les églises, dans les cathédrales et dans les couvents, partout où des fidèles se rassemblent pour la célébration de la Veillée pascale, la plus sainte de toutes les nuits s’ouvre par l’allumage du cierge pascal dont la lumière est transmise ensuite à toutes les personnes présentes. Une flamme minuscule irradie en de nombreuses lumières, et illumine la maison de Dieu dans l’obscurité. Dans ce splendide rite liturgique, que nous avons imité dans cette veillée de prière, se révèle à nous, par des signes plus éloquents que les paroles, le mystère de notre foi chrétienne. Lui, le Christ, qui dit de lui-même : « Je suis la lumière du monde » (Jn 8, 12), fait briller notre vie, pour que soit vrai ce que nous venons juste d’écouter dans l’Évangile : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt5, 14). Ce ne sont pas nos efforts humains ou le progrès technique de notre époque qui portent la lumière dans ce monde. Toujours de nouveau, nous faisons l’expérience que notre engagement pour un ordre meilleur et plus juste, rencontre des limites. La souffrance des innocents, et, enfin, la mort de tout homme sont une obscurité impénétrable qui peut peut-être être éclairée momentanément, comme un éclair dans la nuit, par de nouvelles expériences. Cependant, à la fin, demeurent des ténèbres angoissantes.

Autour de nous, il peut y avoir l’obscurité et les ténèbres, et nous voyons toutefois une lumière : une petite flamme minuscule, qui est plus forte que l’obscurité apparemment si puissante et invincible. Le Christ, qui est ressuscité des morts, brille dans ce monde, et le fait d’une manière plus lumineuse justement là où, selon le jugement humain, tout semble être lugubre et privé d’espérance. Il a vaincu la mort – Il vit – et la foi en Lui, comme une petite lumière, pénètre tout ce qui est ténébreux et menaçant. Celui qui croit en Jésus, ne voit certainement pas toujours la clarté du soleil dans sa vie –comme si souffrances et difficultés pouvaient lui être épargnées- mais il y a toujours une lumière limpide qui lui indique une voie, la voie qui conduit à la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Les yeux de celui qui croit au Christ voient aussi dans la nuit la plus obscure une lumière et voient déjà l’aurore d’un nouveau jour.

La lumière ne reste pas seule. Tout autour d’elle s’allument d’autres lumières. Sous l’effet de leur clarté, les contours de l’espace sont bien marqués si bien qu’il est possible de s’orienter. Nous ne vivons pas en solitaires dans le monde. Dans les choses importantes de la vie, nous avons justement besoin des autres. Ainsi de façon particulière, nous ne sommes pas seuls dans la foi, nous sommes des anneaux de la grande chaîne des croyants. Personne n’arrive à croire s’il n’est pas soutenu par la foi des autres, et d’autre part, par ma foi, je contribue à conforter les autres dans leur foi. Nous nous aidons réciproquement à être des exemples les uns pour les autres, nous partageons avec les autres ce qui est nôtre, nos pensées, nos actions et notre affection. Et nous nous aidons réciproquement à nous orienter, à identifier notre place dans la société.

Chers amis, « Je suis la lumière du monde – Vous êtes la lumière du monde », dit le Seigneur. C’est une chose mystérieuse et grandiose que Jésus dise de lui-même et de chacun de nous la même chose, c’est-à-dire : d’« être lumière ». Si nous croyons qu’il est le Fils de Dieu qui a guéri les malades et a ressuscité les morts, ou mieux, que Lui-même est sorti vivant du tombeau et qu’il vit vraiment, alors nous comprenons qu’il est la lumière, la source de toutes les lumières de ce monde. Nous, au contraire, nous expérimentons toujours de nouveau l’échec de nos efforts et l’erreur personnelle malgré nos bonnes intentions. Apparemment et en dernière analyse, le monde où nous vivons, ne devient pas meilleur malgré le progrès technique. Guerres, terreur, faim et maladie, pauvreté extrême et répression sans pitié existent encore. Et même ceux qui, dans l’histoire, ont pensé être « des porteurs de lumière », sans pourtant avoir été illuminés par le Christ, l’unique vraie lumière, n’ont pas créé quelque paradis terrestre, ils ont au contraire instauré des dictatures et des systèmes totalitaires, dans lesquels même la plus petite étincelle d’humanité vraie a été étouffée.

À ce point, nous ne pouvons pas taire le fait que le mal existe. Nous le voyons en tant de lieux de ce monde ; mais nous le voyons aussi – et cela nous fait peur – dans notre vie elle-même. Oui, dans notre cœur lui-même existe l’inclination au mal, l’égoïsme, l’envie et l’agressivité. Grâce à une certaine autodiscipline, cela est peut être contrôlable dans une certaine mesure. Par contre, cela devient plus difficile quand c’est une manière d’être mauvaise plutôt cachée, qui peut nous envelopper comme un brouillard asphyxiant, et ce sont l’indolence et la lourdeur de vouloir et d’accomplir le bien. Sans cesse dans l’histoire, des personnes attentives ont fait noter : le préjudice pour l’Église ne vient pas de ses adversaires, mais des chrétiens attiédis. Comment le Christ peut-il alors dire que les chrétiens – et cela peut-être aussi ces chrétiens faibles- sont la lumière du monde ? Peut-être comprendrions-nous s’il criait : Convertissez-vous ! Soyez la lumière du monde ! Changez votre vie, rendez-la limpide et resplendissante ! Ne devons-nous pas peut-être rester étonnés que le Seigneur ne nous lance pas un appel, mais qu’il dit que nous sommes la lumière du monde, que nous sommes lumineux, que nous resplendissons dans l’obscurité ?

Chers amis, l’Apôtre saint Paul, dans plusieurs de ses lettres, ne craint pas d’appeler « saints » ses contemporains, les membres des communautés locales. Il est évident, ici, que chaque baptisé –avant même qu’il puisse accomplir de bonnes œuvres- est sanctifié par Dieu. Dans le baptême, le Seigneur allume, pour ainsi dire, une lumière dans notre vie, une lumière que le catéchisme appelle la grâce sanctifiante. Celui qui conserve cette lumière, celui qui vit dans la grâce, celui-là est saint.

Chers amis, l’image des saints a été continuellement l’objet de caricature et de représentation déformée, comme si être saints signifiait être en-dehors de la réalité, ingénu et sans joie. On pense souvent qu’un saint est seulement celui qui accomplit des actions ascétiques et morales d’un niveau très élevé et que, pour cela, on peut certainement le vénérer, mais jamais l’imiter dans la vie personnelle. Comme cette opinion est erronée et décourageante ! Il n’y a aucun saint, sauf la bienheureuse Vierge Marie, qui n’ait pas connu aussi le péché et qui ne soit jamais tombé.
Chers amis, le Christ ne s’intéresse pas tant au nombre de fois où nous trébuchons dans la vie, mais bien au nombre de fois où, avec son aide, nous nous relevons. Il n’exige pas des actions extraordinaires, mais il veut que sa lumière resplendisse en vous. Il ne vous appelle pas parce que vous êtes bons et parfaits, mais parce qu’il est bon et il veut faire de vous ses amis. Oui, vous êtes la lumière du monde, parce que Jésus est votre lumière. Vous êtes chrétiens – non parce que vous faites des choses particulières et extraordinaires- mais parce que Lui, le Christ, est votre, notre vie. Vous êtes saints, nous sommes saints, quand nous laissons sa grâce opérer en nous.

Chers amis, en ce soir où nous sommes réunis en prière autour de l’unique Seigneur, nous entrevoyons la vérité de la parole du Christ selon laquelle la ville située sur une montagne ne peut rester cachée. Cette assemblée brille dans les diverses significations de la parole : dans la clarté d’innombrables lumières, dans la splendeur de tant de jeunes qui croient en Christ. Une bougie peut donner de la lumière seulement si elle se laisse consumer par la flamme. Elle demeurerait inutile si sa cire n’alimentait pas le feu. Permettez que le Christ vous brûle, même si cela peut parfois signifier sacrifice et renoncement. Ne craignez pas de pouvoir perdre quelque chose et de rester à la fin, pour ainsi dire, les mains vides. Ayez le courage de mettre vos talents et vos qualités au service du Règne de Dieu et de vous donner vous-mêmes – comme la cire de la bougie- afin que par vous le Seigneur illumine l’obscurité. Sachez oser devenir des saints ardents, dans les yeux et dans les cœurs desquels brille l’amour du Christ, et qui, de cette manière portent la lumière au monde. J’ai confiance que vous, et beaucoup d’autres jeunes ici en Allemagne, êtes des flambeaux d’espérance, qui ne restent pas cachés. « Vous êtes la lumière du monde ». « Là où il y a Dieu, là il y a un avenir ». Amen.




La presse allemande déçue par Benoît XVI | La démission du Pape