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Doctrine sociale de l'Eglise grandeur nature

Après les propos de solidarité du Saint-Père envers des ouvriers menacés de licenciement, à l'issue de l'Angelus de Dimanche, et ses réponses aux curés du Diocèse de Rome (4/3/2009).

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Dimanche dernier, après l'Angélus, le Pape a répondu aux inquiètudes des ouvriers d'une usine Fiat de Pomigliano d'Arco, une ville de la Province de Naples (dont il convient de préciser que le maire actuel est un démocrate de gauche!), et il a relayé leur cri de détresse.
Des rumeurs de fermeture ou de licenciements massifs justifient ces inquiètudes. Nous savons que la situation est la même chez nous.

Les mots simples et touchants du Saint-Père (ici dans son rôle de pasteur) m'ont évoqué des mots analogues qu'il avait prononcés en juillet 2005, lors de ses vacances au Val d'Aoste.

L'évêque de Nola (auquel Pomigliano d'Arco est rattaché) illustre par ses actes et ses paroles ce que disait le Saint-Père le jeudi précédent aux curés de Rome (Sans justes, pas de justice):
"(..) nous devons tout faire pour des corrections au moins provisoires, suffisantes pour faire vivre l'humanité et pour entraver la domination de l'égoïsme, qui se présente sous des prétextes de science et d'économie nationale et internationale."

Evidemment, pour les medias c'est moins croustillant que les déclarations de Richard Williamson, ou la démission de l'évêque auxiliaire de Lintz, poussé vers la sortie par ses "frères dans l'épiscopat"...
Et pourtant, comme ce Pape-là se soucie des petits, et leur manifeste sa sollicitude!

Angelus du 1er Mars 2009

Je salue les ouvriers de l'Usine FIAT de Pomigliano d’Arco, venus manifester leur inquiètude pour l'avenir de cette usine et des milliers de personnes qui, directement ou indirectement, dépendent d'elles pour leur travail.
Je pense aussi à des situations également difficiles, comme celle que vivent les sites de Sulcis-Iglesiente, en Sardaigne, de Prato en Toscane et d'autres centres en Italie et ailleurs.
Je m'associe aux Évêques et aux Églises locales respectives pour exprimer ma proximité aux familles concernées par le problème, et je les confie dans la prière à la protection de Marie Très sainte et de Saint-Joseph, patron des travailleurs. Je désire exprimer mon encouragement aux autorités tant politiques que civiles, ainsi qu'aux entrepreneurs, pour qu'avec le concours de tous, on puisse faire face à ce moment délicat. Il faut, en effet, un engagement fort et commun, en se rappellant que la priorité doit être donnée aux travailleurs et à leurs familles.

Angelus du 17 juillet 2005, dans le Val d'Aoste

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/angelus/2005/...
Aujourd'hui sont présents les ouvriers et les travailleurs de la TECDIS et d'autres industries du Val d'Aoste. Je connais vos difficultés actuelles: vous craignez la disparition des conditions de travail qui rendent possible la fondation et la continuité des familles. Très chers amis, (carissimi) en vous exprimant ma solidarité, je souhaite un profond engagement de la part de toutes les instances responsables dans la recherche d'une solution satisfaisante aux problèmes actuels.

Interviewe de l'évêque de Nola

La gratitude de Pomigliano d'Arco après l'appel du Pape à l'Angelus.
Interview de Mgr Depalma
(Source: Raffaella, ma traduction)
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Au lendemain de l'appel du Pape en faveur des ouvriers de l'établissement Fiat de Pomigliano d'Arco, la communauté entière de la ville dans la province de Naples a témoigné une grande gratitude envers le Saint Père. Benoît XVI, pensant aux conséquences de la crise en différentes parties d'Italie et d'ailleurs, a rappelé aux entrepreneurs et aux autorités politiques qu'ils devaient donner la priorité aux travailleurs et à leurs familles.

Déjà les jours derniers, l'évêque de Nola, Mgr Favori Depalma était descendu manifester avec les ouvriers de la Fiat et avait parlé de la crise comme d'un tremblement de terre qui fait « des ravages dans les familles et chez les jeunes ». Au micro de Paolo Ondarza (Radio Vatican), Mgr Depalma explique comment les mots du Pape ont été accueillies à Pomigliano :

R. - Avec une grande gratitude, parce que les mots du Pape - nous l'espérons - peuvent être écoutés par la politique et surtout par l'entreprise Fiat. Les gens voulaient ce soutien du Saint Père pour que leurs arguments puissent plus facilement être priss en considération à Pomigliano. Partout il y a un sentiment de gratitude, et même d'admiration, pour ce courage du Saint Père, Place Saint-Pierre.

Q. - Après les mots du Saint Père, l'espoir a t'il grandi parmi les travailleurs de Pomigliano ?
R. - L'espoir a grandi. En même temps, je ne cache pas qu'il y a encore des perplexités : jusqu'à quel point ces mots clé, forts, du Pape réussiront réellement à convaincre l'entreprise d'établir de nouveaux plans pour les gens de Pomigliano.

Q. - Et la réponse de l'entreprise n'est pas encore arrivée…
R. - Jusqu'à cet instant, la réponse officielle n'est pas arrivée. On me dit que quelque chose pourrait se passer.

Q. - Excellence, la semaine dernière, vous avez manifesté aux côtés des citoyens qui demandaient que leur travail soit conservé…
R. - Ce qui pourrait se passer à Pomigliano - le licenciement de presque 20 mille personnes - serait une terrible tragédie, avec des conséquences épouvantables sur les familles. Fermer l'usine signifie dire aux jeunes : adressez-vous à la Camorra, ils vous utiliseront bien mieux que les lois de l'État ou la légalité. Donc, je suis descendu auprès des ouvriers parce que je crois qu'en cet instant, dans notre région, l'Église est l'unique point de référence.

Q. - Vous avez pensé aux jeunes auxquels il est nécessaire de garantir un avenir, un avenir de travail…
R. - Certainement, ce qui pourrait se passer signifierait donner un dernier coup à leur courage et même à leur enthousiasme, à leurs attentes.

Q. - Vous avez parlé de véritable tremblement de terre, et c'est un tremblement de terre qui ne bouleverse pas seulement Pomigliano…
R. - Les ouvriers de Pomigliano ne viennent pas seulement de Pomigliano : ils viennent d'autres villes ! Tout le territoire est impliqué ! Aujourd'hui les pauvres augmentent : dans nos centres Caritas, on voit arriver de nouveaux visages, pas seulement des extracommunautaires. Il y a aussi des habitants de Pomigliano ou des pays voisins qui hier étaient autonomes et autosuffisants. Et un repas - le matin, ou le soir - est leur salut.

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