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Plaidoyer pour la vie, contre la décroissance

Les maîtres de la planète et l'idéologie écologiste: un livre et une conférence d'Antonio Gaspari, réflexions indispensables avant la Conférence de Copenhague (10/11/2009)

Je fréquente régulièrement un site italien intitulé "Rassegna Stampa" (revue de presse) et portant en sous-titre "Centre catholique de documentation de Marina di Pisa" (Marina di Pisa est une station balnéaire sur la mer Thyrénéenne, proche de Pise, ndt).

Les contributions sont la plupart du temps d'un grand intérêt (Messori, Introvigne...) et j'ai déjà eu l'occasion d'en traduire plusieurs dans ces pages, et tout récemment "les aides qui n'aident pas", une réflexion éclairante sur la mauvais gestion qui contribue à faire de l'Afrique un continent sinistré, alors qu'il a les ressources physiques et humaines pour être le garde-manger du monde.
Ce centre catholique organise des conférences, sur des thèmes d'actualité liés à la place de l'Eglise dans le monde.
Pour donner une idée, la prochaine est prévue pour le 25 novembre, avec la participation de Massimo Introvigne, et au vu des thèmes abordés, nous espérons vivement qu'il y aura un compte-rendu:

Charité contre avidité.
La crise économique et l'encyclique Caritas in Veritate.
Le pape et "Joe le plombier", la crise économique, et l'encyclique.

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En juillet dernier, il y avait une conférence sur le thème "Les maîtres de la planète".
Attention, malgré le titre, il ne s'agit nullement des délires paranoïaques d'un adepte invétéré de la théorie du complot.
C'est au contraire, à partir encore une fois, de la dernière encyclique, un plaidoyer passionné pour la vie, et contre la décroissance.
Contre l'écologisme politique des "verts" et pour l'écologie intégrale qui est celle du Pape.

L'intervenant est Antonio Gaspari (écrivain et journaliste) , entre autre collaborateur récurrent de Zenit en italien, et déjà cité plusieurs fois dans ces pages (L'encyclique incomprise des cathos de gauche ), notamment sur l'encyclique. Il venait présenter un ouvrage écrit par lui, intitulé Les maîtres de la planète: Les mensonges des défenseurs de l'environnement sur la croissance démographique, le développement globale et les ressources disponibles

C'est un exposé qu'il serait très important de méditer, à la veille de la Conférence de Copenhague.
Le verbatim de la conférence-débat représente 11 pages de texte serré.
Une fois de plus, mes pauvres forces ne suffisent pas à la tâche de traduction.
Je vais essayer, cependant, d'extraire petit à petit des passages.
En commençant par l'introduction du modérateur du débat. Ce dernier présente l'invité de la soirée et le sujet du livre écrit.
C'est un bon résumé de l'ensemble de l'intervention.

Texte en italien: http://www.rassegnastampa-totustuus.it..

Le modérateur:
Les thèmes que traitera ce soir l'auteur de l'ouvrage sont d'une extrême actualité et nous pourrions les définir comme cruciaux pour notre époque. Le titre du livre est "Les maîtres de la planète" et le sous-titre: "Les mensonges de défenseurs de l'environnement sur la croissance démographique, le développement global et les ressources disponibles". Déjà par ce titre on pressent une approche, qui est diamétralement opposée à celle de la culture dominante, considérant combien l'idéologie écologiste (environnementaliste) a influencé ces dernières décennies tant le monde culturel que l'opinion publique.

Il peut sembler que les questions de ce genre, de type technique, comme l'environnement, les ressources ou le développement, ont peu à voir avec les questions chères aux catholiques, au contraire, au-delà du fait que les catholiques vivent dans la réalité et doivent se doter des critères qui leur permettent de réfléchir sur tout, nous voyons que s'affrontent deux visions de l'homme. Les écologistes ont une vision extrêmement négative et pessimiste de l'homme: ils ne voient plus l'homme, comme le font les catholiques, comme le sommet de la création et même un cancer pour la planète.

Il n'y a plus la vision de l'homme comme une ressource clé pour la solution de problèmes, mais comme un problème en soi, et donc selon cette idéologie - et nous en avons tous subi à un moment l'influence - ils continuent à nous asséner depuis des décennies des prévision alarmistes sur le monde qui serait sur le point d'exploser par la surpopulation, d'un monde prêt à s'effondrer à cause de la pollution ou parce que les ressources s'épuisent. Amplifiant cet alarmisme, les écologistes et les tenants d'idéologies similaires que font que proposer et prêcher une régression du développement économique et technologique, et surtout prônent le besoin urgent de réduire la population à travers l'avortement ou la stérilisation forcée.

Antonio Gaspari, Journaliste et écrivain, coordinateur du master en sciences de l'environnement à l'Université Européenne de Rome, président de l'association chrétiens pour l'environnement et collaborateur de l'hebdomadaire Tempi, du quotidien L'Avvenire, il travaille également avec l'Agence Zenit d'information en ligne. Enfin, il a écrit plusieurs livres, principalement sur ces questions, et le dernier avec un autre écrivain, Riccardo Calcioli. Là encore, des titres emblématique: deux sont consacrés aux "mensonges de" défenseurs de l'environnement", un autre, "Che tempo farà?" concerne un autre sujet controversé comme le réchauffement présumé de la planète et le changement climatique.

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Les maîtres de la planète avait fait l'objet d'une recension sur "Rassegna Stampa", en février dernier:

Les maîtres de la planète

Les écologistes sont souvent incohérents.
Par exemple, parfois, ils soutiennent que l'homme fait partie de la nature et n'a pas plus de droits qu'un gorille ou un rhinocéros; d'autres fois, à l'inverse ils en font un cas particulier: l'unique espèce vivante à qui on reproche de modifier l'écosystème et de l'utiliser pour vivre. Donc, si une famille d'éléphants pollue une flaque d'eau en buvant, et en s'ébattant dedans jusqu'à la transformer en un véritable bourbier, puis dépouillent et détruisent un bosquet d'arbres pour manger et se frotter contre l'écorce avant de s'en aller, laissant derrière elle une catastrophe, on ne trouve rien à dire c'est le monde naturel avec sa dynamique et ses lois.

Mais s'il s'agit de personnes, les écologistes prétendent calculer le "poids" de la présence de chacun sur la Terre (ce qu'on appelle «empreinte écologique») et ils le souhaiteraient si faible qu'il ne laisse aucune trace.
Faut-il leur rappeler que les humains salissent l'eau, mais, contrairement aux éléphants, ils savent aussi comment la rendre potable et même créer un lac ou une rivière là où il y avait le désert et, de même, ils coupent des arbres, mais sont en mesure d'en planter.

Pour les environnementalistes inquiets, toute activité humaine coûte de l'énergie et soustrait quelque chose à la nature, et donc, en fin de compte même en restaurant l'environnement, il en résulte des dommages. Pour eux, chaque déplacement, chaque repas, chaque vêtement que nous portons, chaque brique, chaque carreau, chaque étagère de notre bibliothèque et tous les livres qu'elle contient, comporte une consommation d'énergie et entraîne une altération de l'écosystème, qui rapprocherait le moment où la terre deviendra un rocher stérile, sans vie.

Pas étonnant donc si le Global Footprint Network, institut fondé en 2003 afin de mesurer l'empreinte écologique des individus et des Etats, et de proposer de nouveaux styles de vie afin de sauvegarder la nature, considère l' «auto-suffisance» de la très pauvre Corée du Nord comme «un exemple positif à imiter pour guérir le déficit écologique et rentrer dans un cycle d'usage "responsable" des ressources.

Ici, entre autres, les écologistes montrent qu'ils ne sont pas seulement incohérents mais aussi mal informés parce que la Corée du Nord reçoit constamment une aide médicale et alimentaire en provenance du reste du monde, sinon, son peuple mourrait de faim et de privations plus encore que ce n'est le cas. En outre, elle constitue l'un des cas les plus graves de dégradation de l'environnement et d'exploitation incontrôlée des ressources naturelles: les forêts Nord-coréennes se réduisent rapidement et s'appauvrissent en termes de biodiversité, la pollution de l'eau et la pollution de l'air s'aggravent d'année en année, de nombreuses espèces animales y compris le tigre de Sibérie et le léoopard de l'Amur sont en danger d'extinction.

Cela et d'autres choses encore sont abordés dans le nouveau livre de Riccardo Cascioli et Antonio Gaspari, déjà auteurs d'autres livres consacrés à exposer les mensonges des écologistes et l'idéologie qui les produit.
Dans Les maîtres de la planète, Cascioli et Gaspari commencent par démolire la théorie de la "limite de la croissance" engagée depuis les années 60 du siècle dernier par le Club de Rome, où les scientifiques ont prédit l'épuisement du pétrole et d'ici 1992 de tous les métaux (l'or, par exemple, en 1981, l'argent et le mercure en 1985, le zinc en 1990). Il ne s'agit pas seulement d'erreurs de calcul évidentes, puisque les prévisions de 60 ne se sont pas avérées.

Selon Cascioli et Gaspari, le fait est que les ressources ne sont pas limitées: avant tout, parce que les "ressources" ne sont pas les matériaux dont notre planète est composée, ni les êtres vivants, animaux ou végétaux qui la peuplent, mais les moyens et les outils par lesquels l'humanité invente peu à peu le moyen de satisfaire ses besoins en utilisant les minéraux, les plantes et les animaux. Ensuite, elles ne sont pas limitées car, contrairement à ce que qu'affirment beaucoup d'écologistes, la Terre n'est pas un système fermé et donc on ne peut pas lui appliquer la loi de l'entropie comme le prétend le Global Footprint Network.



Mais l'erreur fondamentale - expliquent les auteurs - est de ne pas réaliser qu'"il n'y a pas de limite aux ressources, car il n'y a pas de limite au potentiel humain, à sa créativité, la vraie, grande ressource."
Dans cette optique, l'erreur fatale serait de raréfier l'humanité et de la forcer à vivre au minimum, comme nos ancêtres chasseurs et cueilleurs ou comme, précisément, les Nord-Coréens présenté comme modèles pour l'empreinte écologique si légère qu'ils ont dans le monde
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La fiche du livre, selon l'éditeur: http://www.theseuslibri.it/
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Bien que l'histoire de l'humanité prouve sans équivoque que la croissance est toujours un bien, et que le développement civil, démographique, scientifique et technologique est nécessaire pour assurer la survie et l'amélioration de la qualité de vie, on voit persister dans l'idéologie écologiste le préjugé contre la croissance démographique et de développement du genre humain. Selon la philosophie écologiste il y a trop de gens sur terre, ces personnes utilisent un modèle de développement qui consomme trop de ressources, et le résultat de cette consommation est une augmentation de la pollution de l'air, l'eau et le sol.
En réalité, le XXe siècle peut être défini comme l'ère de la santé et la longévité. Jamais l'humanité n'a vécu si longtemps et mieux qu'aujourd'hui. Il existe des différences qualitatives entre les différents continents, mais cela dépend d'une exploitation monopolistique et d'une mauvaise répartition des biens. Durant le XXe siècle, la population mondiale a quadruplé, alors que le PNB a été multiplié par 17. Jusqu'e, 1700, la population mondiale n'avait pas dépassé les six cents millions d'habitants.
Le livre fournit toutes les données et documents qui révèlent que le monde ne va mourir, ni de soif, ni de faim ni de froid.

Plaidoyer pour la vie, contre la décroissance (5) Constitution apostolique Anglicanorum coetibus