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Marcha vida (2)

Après le triomphe de la "marche pour la vie" hier à Madrid (Carlota, 18/ 10/2009)

EN DIRECT DE MADRID
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Le 17 octobre 2009, plus de 1 250 000 personnes (chiffre communauté de Madrid) ont donc effectué la Marche pour la Vie entre la Puerta del Sol et la Puerta de Àlcala.
Dans 40 autres villes espagnoles, des rassemblements étaient également organisés.
La chaîne TeleMadrid a retransmis en direct la manifestation madrilène et l’on pouvait voir une marée humaine (enfants et leurs parents, célibataires, jeunes adolescents de 15-16 ans, grands-parents), joyeuse et disciplinée, sous un magnifique soleil, scandant VIVA LA VIDA – CADA VIDA IMPORTA.
Sur un podium différents messages ont été lancés, ceux de nombreux femmes disant non aux lois avortives d’origine gouvernementales actuellement en discussion au parlement et qui prévoient notamment l’avortement possible et sans condition jusqu’à 14 semaines, et l’avortement des jeunes filles de seize ans sans l’accord parental.
Les intervenants ont au contraire insisté sur les aides à apporter aux femmes enceintes notamment celles en grandes difficultés financières (le taux de chômage espagnol est d’environ 20%), sur le développement des agences d’adoption en Espagne, etc.

L’acteur mexicain (né en 1974) Eduardo Verástegui, héros du film « Bella » (*) d’Alejandro Gomez Monteverde, a également rappelé que l’homme avait sa part de responsabilité dans la conception et qu’il devait être solidaire de la femme enceinte et de la vie conçue à deux (avec le corollaire de la lourde responsabilité de la femme enceinte qui tue un enfant conçu à deux sans prendre en compte le géniteur qui veut assumer sa responsabilité de père).

Benigno Blanco (**), président du Forum espagnol de la famille, a conclu cette marche en insistant sur le fait que c’était une marche pour la vie qui concernait tous les Espagnols sans qu’il soit fait référence à un parti ou à une religion (***), que cette manifestation serait suivie d’autres si les orientations législatives n’étaient pas inversés, et que chacun des manifestants présents devait s’engager à soutenir toutes les femmes enceintes qu’il aurait l’occasion de côtoyer.

Carlota, 18 octobre

Notes de Carlota

* « Bella » film mexicain de 2006 (déjà sortie aux EU, en Espagne et dans une douzaine d’autres pays dont la Corée du Sud mais pas en France- Disponible en DVD langues espagnole et anglaise). Ce très beau film raconte l’histoire d’un ancien footballeur devenu cuisinier dans un restaurant new-yorkais. Il va faire la connaissance d’une jeune femme. Un enfant est conçu, l’avortement est la seule solution mais…c’est le droit à la vie qui l’emporte.

** Benigno Blanco, avocat, et pour certains bien sûr un proche de l’Opus Dei, a été secrétaire d’état sous José María Aznar (président du gouvernement espagnol jusqu’en 2004).

*** Le gouvernement initiateur des nouvelles lois concernant l'avortement, et l'opposition à la marche pour la vie ont au contraire insisté sur les positions rétrogrades de la droite et de l'église, et sur le fait que toute l'Europe avait déjà adopté ces dispositions (Argument classique de la gauche espagnole pour culpabiliser les Espagnols et insister sur leur retard et leur marginalisation du fait du passé de leur pays entre 1939 et 1975).
Le Figaro du 17 octobre, en page 8, clame lui aussi « La Navarre catholique, enclave anti-avortement en Espagne » et l'envoyée spéciale à Pampelune qui signe l'article, précise, je cite: « L'Opus Dei dirige la prestigieuse clinique privée de Pampelune et la seule faculté de médecine de la région, où l'avortement est l'une des disciplines, avec l'euthanasie, diabolisées. »
Et invitée sur le plateau de téléMadrid, Natalia López Moratalla, présidente de l'Association Espagnole de Bioéthique et Éthique Médicale, à qui une journaliste posait la question, "mais pourquoi cette opposition à l'avortement en Espagne et pas dans le reste de l'Europe", s'est trouvée piégée, me semble-t-il, ne voulant pas aborder l'aspect moral de la question et n'ayant pas d'autre argument à présenter que celui de la sensibilité des Espagnoles qui serait différente que celle des femmes nordiques (sic).


J'ajoute au billet de mon amie que l'article de l'envoyée spéciale du Figaro http://www.lefigaro.fr/international/... est assez étonnant (par euphémisme) dans un journal réputé de droite - droite de quoi? -, mais qui n'en finit plus de se démarquer de son lectorat traditionnel sur les questions de religion et de société.

Je lis par exemple (observez à quel point les mots ne sont pas innocents):
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{"Cette nouvelle offensive de l'Église espagnole et des milieux ultraconservateurs vise la nouvelle loi sur la légalisation de l'avortement".}
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Et la conclusion de l'article, qui pourrait tout aussi bien figurer dans le Monde, ou dans Libé, donne volontairement le dernier mot aux partisans de l'avortement:
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{Le Dr Pablo Sanchez, gynécologue au planning familial de Pampelune, est l'une des victimes de ce lynchage des «défenseurs de la vie» (ndr: les guillemets sont dans le texte).
«On a subi des pressions, nos noms étaient publiés dans la presse, et ceux des patientes aussi », s'insurge ce médecin. Pour lui, la future loi est un progrès au niveau national, mais il est convaincu qu'elle n'aura aucun impact en Navarre. }

Une "décodeuse du Pape"? Art contemporain et art religieux catholique