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Crise identitaire dans le nord de l'Afrique

Eduardo Arroyo a déjà été croisé à plusieurs reprises dans ces pages, grâce à Carlota (voir ici).
Je préviens mes lecteurs, c'est "hard". Mais c'est tonique, aussi!

Carlota:

Eduardo Arroyo dans son blogue intitulé « Globalización » , hébergé sur le portail digital espagnol d’informations généralistes el semanal digital, face à ce qui se passe en Afrique du Nord, ne mâche pas ses mots comme à son ordinaire. Il est vrai qu’en matière d’invasion, de vagues migratoires et de risque de disparition, l’Espagne, peut-être plus que tout autre pays en Europe occidentale sait de quoi elle parle. Les remarques du journaliste sur les politiques de son pays sont bien évidemment transposables de l’autre côté des Pyrénées, jeu de cartes battues dans un sens ou dans un autre…

Article ici: http://www.elsemanaldigital.com/..


Crise identitaire dans le Nord de l’Afrique: dimension de la catastrophe.

Je ne sais pas ce qui va se passer en Afrique du Nord, alors que partout triomphe la démocratie et que finalement, il semble que tous les dictateurs - curieusement, modèles de la gauche - vont tomber les uns après les autres. Ce n’est pas le moins surprenant que celui de la Libye, avec qui les responsables européens mais aussi nord-américains, s’entretenaient jusqu’il y a peu, sans rien lui reprocher, soit aujourd’hui devenu un « satrape » qui « bombarde » la population comme l’a expliqué notre dynamique ministre des affaires étrangères (Ndt: Madame T. Jiménez). On peut dire quelque chose d’analogue du pro-occidental Moubarak.

Le fait est qu’il se prépare un « tsunami » de multiculturalisme qui menace d’inonder le sud de l’Europe : il paraît qu’un million de Nord-africains cherchent à s’installer dans les pays du sud de l’UE. Et cela alors que triomphe enfin la liberté. La chose serait plaisante, - autant de personnes qui fuient la démocratie?- s’il n’existait pas cette possible dimension colossale de la catastrophe.

Quelques pays membres du distingué club de Bruxelles s’apprêtent à solliciter de l’aide en disant que le dispositif « anti-immigration » FRONTEX n’a pas les moyens d’affronter la chose qui, ouvertement, a déjà été baptisée « crise humanitaire ».

Cerise sur le gâteau, notre ministre Rubalcaba (ndt:numéro 2 du gouvernement espagnol) celui-là même des GAL (1), celui qui, entouré de tous les micros de dizaines de chaînes, annonçait que ce terrorisme du PSOE était une invention de « la droite », ce Talleyrand de seconde zone, va jusqu’à dire que « L’Europe doit être une terre d’accueil pour tous ceux qui fuient la terreur».
Je me demande si cette phrase s’applique aussi dans le cas où ceux qui « fuient la terreur » sont, par exemple, cent millions. Parce que si « ceux qui fuient la terreur » en Chine, - tyrannie sans commune mesure avec celle dont nos gouvernements et de nos dirigeants, de gauche comme de droite, se vantent d'avoir été partenaires dans les affaires - se mettaient en marche, il serait très possible alors que nous nous retrouverions face à une nouvelle invasion comme celle de Gengis Kahn au XIIIème siècle. Faudrait-il les accueillir parce qu’« ils fuient la terreur» ?

Je suppose que oui, dans l’opinion de notre ami Rubalcaba.
Mais le fait est que tout le monde semble ignorer les conséquences d’une telle décision. Or, ce qui se développe en Afrique du Nord, ce n’est pas une crise humanitaire mais une crise identitaire. Il s’agit de quelque chose qui va remettre en question le fait de savoir si nous voulons ou non défendre ce que nous sommes, parce que si l’Europe ne trouve pas les raisons pour arrêter l’invasion d’un million d’étrangers inassimilables, si l’Europe ne base pas ses raisons sur sa propre survie, plutôt que sur une conception pseudo-caritive erronée et délétère partagée par de nombreuses églises et l’extrême-gauche, alors il n’existera aucune raison pour ne pas justifier l’arrivée du million suivant de gens, de la même façon non assimilable, « qui fuient la terreur ».

C’est que dans le fond, les masses de "barbares" disposés à nous écraser, ont toujours existé depuis que l’Europe existe. Le problème c’est que maintenant les forces prêtes à se défendre manquent, pour la simple raison que l’ennemi, ce ne sont pas eux, l’ennemi est à l’intérieur et il mute et il s’adapte pour formuler tous les sophismes, tous les syllogismes astucieux qui minent et sapent les raisons de se défendre.

C’est pourquoi aujourd’hui, le point crucial consiste à distinguer celui qui étaie le périmètre armé pour défendre ce que nous sommes, et celui qui contribue à sa démolition. Revendiquer aujourd’hui une supposée fierté d’appartenir « aux droites », comme simple réponse de réaction au nihilisme déchaîné de la gauche équivaut à éluder les thèmes et leurs contenus, sans lesquels l’Europe et sa civilisation sont perdues.

Élever Cameron ou Merkel au rang de paradigmes de ce qu’il faut défendre, revient à ignorer la profonde décadence morale, politique et identitaire, égale ou même plus avancée que la nôtre, à laquelle sont soumises leurs nations respectives, et à soutenir d’une façon indirecte un déclin progressif avec lequel ces dirigeants vivent pleinement, malgré une critique timorée et équivoque adressée récemment au multiculturalisme.

Dans les situations d’urgence, il faut des mesures qui soient dirigées vers la racine des problèmes. Pour ce qui concerne le cas espagnol, croire qu’un fatras de libéralisme politique et économique, mâtiné de fondamentalisme néo conservateur et philo sioniste en politique extérieure, un ultranationalisme « civique » à résonance « fachiste » comme succédané de la nation enracinée dans une souche historique, et les oripeaux opportuns d’un catholicisme « light » dilué et douceâtre, fait sur mesure pour l’ « establishment », croire que tout cela, je le répète, est la recette précise pour neutraliser les forces saines du peuple, constitue une marché de dupe monumental dont le seul bénéficiaire est le modèle bipartiste de la décadence qui règne dans notre pays.
Pour commencer il est impératif de définir ce qu’est notre pays, c’est à dire un pays européen, blanc et occidental, que cela plaise ou non. L’Espagne peut-être punie par quatre autres années de zapatérisme, de la même façon que peut tomber la grêle ou arriver une nuée de sauterelles. Mais si nous nous éteignons, si cessent d’exister ceux qui physiquement sont des Espagnols, enracinés, nés et ayant grandi sur cette terre durant des siècles, alors l’Espagne aura cessé d’exister et tout sera égal. Nous serons passé au grenier de l’histoire et il n’y aura pas de possibilité de faire marche arrière. De la même manière si nous nous transformons en une minorité sur notre propre terre, le résultat sera le même à court terme, comme l’a expliqué l’immortel et prophétique roman de Jean Raspail, intitulé il y a plus de trente ans, « Le camp des saints ».

Nous redisons, par conséquent, que ce qui nous menace, n’est pas une crise humanitaire mais une crise identitaire et pour la dépasser nous devons « prendre possession » de ce que nous sommes, selon les termes de Julián Marías (Ndt: philosophe et académicien espagnol 1914-2005, très lu dans le monde hispanophone. Il avait été nommé au Conseil Pontifical pour la culture par Jean-Paul II en 1982). Nous devons nous débarrasser des compromis idéologiques, des semi-vérités aux colorations radicales et surtout, des limites « politiquement correctes » que contribuent à défendre autant les droites que les gauches. Il en va de notre droit même de continuer à exister sur cette planète.
Puisse la Providence prendre pitié de notre immense stupidité.
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(*)
Ndt Groupes Antiterroristes de Libération : entre 1983 et 1987, à l’époque de Felipe González – Parti Socialiste Ouvrier Espagnol PSOE - des groupes antiterroristes para-policiers secrets pratiquèrent le terrorisme d’état contre l’ETA, organisation indépendantiste basque, avec des financements occultes du ministère de l’intérieur via des hauts fonctionnaires

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