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Affaire DSK: je ne voulais pas en parler (bis)

Mais c'est peut-être un tournant... Avec une analyse de La Bussola sur "l'imbrication perverse entre sexe, pouvoir et médias" - et pas pour excuser les puissants! (17/5/2011)

-> On ne peut s'empêcher de mettre en parallèle avec un des derniers discours du Saint-Père, pour lequel j'avais choisi pour titre:
Le corps et la sexualité: des dons de Dieu

Voir aussi


Je ne voulais pas en parler ...
Et en plus, je voulais traduire le discours du Saint-Père aux participants au congrès sur les 50 ans de l'encyclique de Jean XXIII « Mater et Magistra » (1961), organisé par la Congrégation pour l'évangélisation des peuples

Et puis, les choses ont pris de l'ampleur.
Nous ne sommes pas des purs esprits, nous vivons dans le monde.
Pour se convaincre de la gravité des faits (qui me semble occultée en France), il faut lire sur ce site (fiable) l'acte d'accusation de DSK: http://www.drzz.info/.
Si moi, j'ai pu le lire, je suppose que ceux qui font l'info, et les politiciens qui versent des larmes de crocodiles l'ont lu aussi. Ils mentent donc, ou ont menti. Certains des faits imputés ne sont pas reproduits par les gros médias français.

Il ne s'agit évidemment pas de vider son chargeur sur un homme à terre. Mais dans ce cas précis, je ne pense pas qu'il soit pertinent d'appliquer la "réserve" généreuse de mon ami de Belgicatho, qui écrit:
"Il est des arguments et des informations qui ne grandissent pas ceux qui les exploitent".
Cela dépend desquelles.... Il se trouve que cet homme, qui aurait peut-être pu, au prix d'une opération de sidération collective organisée par les medias, devenir président de la République Française, est une quintessence des anti-valeurs, du mensonge qui blesse, il représente tout ce à quoi nous nous opposons, tout ce qui nous méprise, nous réduit au silence, nous traîne chaque jour dans la boue par medias interposés, cette oligarchie cynique qui veut nous faire croire que ses moeurs (si les faits sont avérés, on n'est pas loin des "Prospérités du vice" du marquis de Sade) sont le fait de tous - et qui, à force d'en convaincre les gens à travers ces mêmes medias, a presque fini par atteindre son but. Je pèse très soigneusement mes mots, par prudence.

Mais le mensonge (est-ce un complot des hommes, ou un effet de la divine Providence, ou les deux?) semble bien avoir explosé en vol, encore que rien ne soit encore certain. Cela me rappelle des scenarios de films d'horreur, où on croit que le méchant a été tué après moult péripéties, et où on le voit réapparaître à la fin du film, tout sanglant et cabossé, mais bien en vie -c'est une image, bien sûr.

Roberto Marchesini, dans La Bussola propose sur ce sujet une réflexion qui élargit le débat.
L'article s'ouvre sur l'amertunme de l'italien qui constate le deux poids deux mesures avec le traitement réservé à Silvio Berlusconi. Il y a aussi des rumeurs sur des personnalités mortes ou vivantes, que je découvre, et qui bien sûr imposent des réserves.
Article La Bussola Quotidiana.
Ma traduction.

L'imbrication perverse entre sexe, pouvoir et médias
Roberto Marchesini
17-05-2011
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L'histoire du directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, chef de file du Parti socialiste français et (ex) adversaire probable de Sarkozy à la prochaine élection présidentielle française, soulève plusieurs réflexions.

La première et peut-être la plus banale, est la suivante: pendant des mois, on nous a expliqué, que les (présumés) comportement sexuels de notre premier ministre constituait une honte devant le monde entier. Maintenant, juste pour rester en France, le violeur présumé d'une femme de chambre (et d'une journaliste, et de collaboratrices ...), l'échangiste, sado-masochiste Strauss-Khan est en bonne compagnie avec l'euro-député Daniel Cohn Bendit, pédophile avoué, ou le ministre soupçonné-confessé-pédophile Frédéric Mitterrand, neveu de François, lui-même (à ce qu'il semble) "sexomane" et adultère, comme (apparemment) Giscard d'Estaing et Chirac. On pourrait aussi partir pour l'Angleterre, où nous trouverions la femme adultère (mais très, très bien, elle ...) Lady D, et les soupçonnés pédophiles Blair et Brown, ou en Belgique, où la famille royale semble liée d'une certaine façon à l'horrible affaire Doutroux. Et Clinton, dont le nom est définitivement associé à la stagiaire Monica Lewinsky? Et Kennedy? Il faudrait en finir avec ce moralisme faux et hypocrite à usage électoral, qui entraîne dans la dégradation jusqu'à la morale.

Une seconde réflexion : quel est le rapport entre la sexualité névrotique et le pouvoir? Il est bien connu que le sexe, surtout s'il est transgressif, sombre, interdit, a une fonction d'antidépresseur et d'anxiolytique: l'excitation, amplifiée par la situation scabreuse, donne un sentiment grisant de toute-puissance, de sécurité, d'affirmation de soi. C'est ce qui arrive, par exemple, aux pères de famille qui ont recours à la prostitution: il est évident qu'ils ne sont pas simplement à la recherche d'un plaisir sexuel, mais de quelque chose d'autre, que le plaisir sexuel leur donne l'illusion de trouver. Serait-ce là la clé pour comprendre ces comportements sexuels névrotiques chez les hommes de pouvoir? Pourrait-il s'agir d'une échappatoire illusoire à une vie inauthentique, pénible, peu humaine? Même si, à ce niveau, la psychologie pourrait n'être qu'un seul des facteurs en jeu. Plusieurs commentateurs ont laissé entendre qu'en effet, Monica Lewinsky était un «piège à miel» pour Clinton, et que derrière les épisodes de pédophilie en Belgique et en Angleterre il y a des cercles ésotériques aussi puissants que fermés, dont l'affiliation nécéssiteraient des rituels d'initiation particulièrement brutaux. Bien sûr, un "on dit que", c'est trop peu pour justifier des complots, tisser des fils. Mais nous connaissons bien peu sur les équilibres politiques internationaux, sur les relations des différents pouvoirs entre eux... Nous croyons que nous vivons dans un monde démocratique, où le pouvoir est au peuple dont les puissants sont les représentants; mais le peuple est-il vraiment représenté par ces puissants?

Enfin, malheureusement , il convient de noter le plaisir morbide des médias à raconter le détail sordide, horrible, l'élément perturbateur. Pour informer, bien sûr; pour condamner, certes (ndt: en France, pour le moment, cet aspect n'a pas émergé! ce qui n'a pas empêché le voyeurisme le plus abject). Peut-être, plus simplement, pour vendre.
Reste cependant le sentiment désagréable que les médias deviennent, de cette manière, complices; qu'ils multiplient le viol, l'agression, l'adultère et utilisent les corps et les âmes pour susciter des émotions fortes chez les gens. Il y a des années, le cardinal Caffarra, commentant la théologie du corps de Jean-Paul II, faisait remarquer que la pudeur est notre défense contre le désir des autres. Pourquoi les médias, en dénonçant l'impudeur (vraie ou présumée) des puissants, ne donnent-ils pas l'exemple de la pudeur?
Il serait vraiment bon de considérer les autres comme nos frères et sœurs, beaux, précieux et fragile comme les bourgeons de fleurs, que Dieu nous a donnés pour que nous puissions nous réaliser, plutôt que comme des objets dont nous voudrions disposer selon notre bon plaisir (sexuellement ou journalistiquement)?

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