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Signes, ou coïncidences?

Très beau - et troublant - texte de Vittorio Messori (qui lui, croit aux signes, et je n'ai pas honte de dire que moi aussi) sur la date du 8 décembre, Fête de l'Immaculée (16/12/2011)

Texte original ici, sur le site de l'auteur: http://www.et-et.it/
Ma traduction.

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Le 8 Décembre, Fatima et les signes de l'histoire
Vittorio Messori
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Il Corriere lui-même a rappelé, sur une pleine page, le vingtième anniversaire de ce qui s'est passé dans une datcha à Viskuli, dans les forêts de Pushcha en Biélorussie. Les premiers présidents démocratiquement élus des trois républiques slaves de l'URSS - la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie - signèrent le document qui établissait «la cessation de l'Union soviétique comme entité d'État» et le démantèlement du premier État communiste dans l'histoire. Une décision inattendue, non seulement des habituels «experts», mais aussi des protagonistes mêmes de la rencontre. Ce que l'on voulait, ce n'était pas la fin de l'URSS, mais un pacte fédéral renouvelé. Mais, quelques jours plus tard, durant la nuit de Noël, le drapeau rouge avec la faucille et le marteau descendait pour toujours de la coupole la plus haute du Kremlin, et à sa place revenait le drapeau tricolore de l'empire de Pierre le Grand.

Les signatures du russe Eltsine, de l'ukrainien Kravtchouk et du biélorussie Chouchkevitch sur le document dans lequel la deuxième puissance au monde décidait de se suicider, furent apposée le 8 Décembre 1991. C'était le jour de la fête liturgique de l'Immaculée Conception.

Comment empêcher aux croyants de penser aux paroles de la Dame de Fatima, paroles prononcées en 1917, en parfaite coïncidence avec la prise du pouvoir par Lénine? "La Russie répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant guerres et persécutions contre l'Eglise. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père souffrira beaucoup, des nations entières seront anéanties". Mais, avait conclu l'Apparitions devant les trois enfants qui ignoraient jusqu'au nom Russie, "à la fin mon Cœur Immaculé triomphera".
La fin annoncée en 1917 par l'Immaculée, se produisit non seulement en «son» jour, mais à la veille des 70 ans de la fondation officielle de l'URSS.
Là, les croyants pourraient penser du Psaume 90: "Soixante-dix sont les années de l'homme". Et soixante-dix ans aussi la durée maximale des œuvres de l'homme, si elles sont fondées sur la persécution de toute religion. Et que dire de la symbolique, trop explicite, de ce drapeau du premier État officiellement athée dans l'histoire, descendu du Kremlin, devant des télévisions du monde entier, le jour où le calendrier grégorien, suivi par la majorité des chrétiens, célèbre la naissance du Christ?

Comme il se doit - dans la perspective du Dieu biblique qui se révèle et en même temps se cache, laissant à la liberté de l'homme le choix entre l'acceptation et le rejet, comme il se doit, donc, si les croyants voient là des «signes» , pour les incrédules, ce sont seulement des coïncidences.

Coïncidences, cependant, qui semblent attirées vers cet énigmatique 8 Décembre.

Qu'on voie cette autre histoire très singulière du drapeau européen. Le Conseil de l'Europe lança en 1950 un concours international pour un emblème du continent. Des centaines d'artistes et de graphistes y participèrent, mais les croquis, les plus nombreux, qui contenaientt une croix furent rejetées par les socialistes, et par les laïcs en général. Ce n'est qu'en 1955 que la commission, présidée par Paul Levy, un Juif, se décida pour un drapeau bleu avec douze étoiles d'or au centre d'un cercle. L'idée plut tellement qu'en 1986, l'étendard fut officiellement adopté par la Communauté européenne, changeant seulement l'or des étoiles en argent. Beaucoup, cependant, furent déconcertés et éprouvèrent du dépit quand ils prirent connaissance des dessous: l'auteur était Arsène Heitz, un graphiste belge peu connu, d'une fervente dévotion mariale. Le bleu est la couleur de la Vierge et les étoiles sont celles qui entourent la tête de la femme de l'Apocalypse dans laquelle la Tradition reconnaît Marie. Quant au nombre "douze", il s'agit des douze tribus d'Israël, des douze apôtres et des douze étoiles que l'on trouve sur la Médaille Miraculeuse voulue par la Vierge elle-même en 1830 et que Heitz portait toujours autour de son cou, en bon dévot.
Mais il y a plus, puisque pour la signature du document officiel qui en 1955 adoptait le drapeau, on chercha une date qui convînt à tous les politiciens venus à Strasbourg de toute l'Europe. Personne, au Conseil, ne s'aperçut que le jour choisi n'était pas un jour comme les autres, pour les croyants; c'était en effet, ici aussi, le 8 Décembre. Et la Médaille qui avait servi de modèle au graphique portait gravée une prière à l'Immaculée Conception.

Prenons un autre cas, parmi les nombreux possibles, de coïncidence pour certains, de signe pour d'autres. Un épisode dans lequel l'histoire de l'URSS croise à nouveau Fatima. En 1945, Moscou avait obtenu la zone la plus importante, celle de Vienne, parmi les quatre issues de la division de l'Autriche par les alliés. Le ministre soviétique des Affaires étrangères, Molotov, dit et répéta que Moscou ne se retirerait jamais de ce qu'il avait occupé, et tout le monde s'attendait à ce que, comme à Prague, les communistes organisent un coup d'état pour pouvoir prendre seuls le pouvoir dans toute l'Autriche. Les chancelleries occidentales elles-mêmes semblaient résignées. Mais pas un franciscain, le Père Petrus, qui, de retour de captivité en URSS, alla en pèlerinage au Sanctuaire national autrichien, à Mariazell.

Là, il fut surpris par une voix intérieure qui lui dit: "Priez tous le Rosaire et votre Patrie sera sauvée".
Bon organisateur, le Père Petrus promut une "croisade nationale du Rosaire", dans l'esprit explicite de Fatima, qui, dans un bref laps de temps, rassembla des millions d'Autrichiens, dont le chancelier, Léopold Figl. Jour et nuit, de grandes foules se rassemblaient dans les ville et dans les campagness, récitant le chapelet, et Vienne était parcourue d'imposantes processions, surveillées avec hostilité, depuis son secteur, par l'Armée rouge. Les années passèrent sans que l'occupation cessât, par l'obstination de la Russie, mais les gens ne se lassaient pas de prier.

Et puis, en 1955, l'URSS annonça qu'elle était disposée à redonner à l 'Autriche son indépendance, en échange de la neutralité. Les gouvernements occidentaux furent pris au dépourvu par une décision inattendue et unique, tant avant qu'après: jamais, comme l'avait rappelé Molotov, jamais l'URSS n'avait accepté de se retirer spontanément d'un pays occupé. Mais elle ne surprit pas ceux qui pendant des années avaient prié pour la «Croisade du Rosaire»: en fait, la conférence internationale qui conduisit en deux jours au Traité sur la fin de l'occupation fut inaugurée, avec la solennité dûe, dans l'ancien palais impérial, à Vienne, le 13 mai. C'est-à-dire l'anniversaire de la première apparition de Fatima.

Lettres de créance Attaques répétées contre l'Eglise