Lors de l'Audience Générale, conclusion de la série de catéchèses sur la prière de Jésus. Extraits et images. (7/3/2012)
Pour la première fois cette année, l'audience se déroulait Place Saint-Pierre, et il semblait faire bien froid.
Le message de Carême du Saint-Père s'intitule justement «Silence et parole: chemin d'évangélisation» (http://benoit-et-moi.fr/2012-I/).
En le commentant, Michel Cool, avait alors parlé de Benoît XVI comme d'un "maître de silence", dans un article étonnant intitulé Le Pape a dit 'Silence, on communique' (La Vie, 2 février 2012).
Et Jean-Marie Guénois, à propos de la mémorable veillée aux Quatre Vents, cet été, à Madrid, voyait dans le silence "l'arme fatale de Benoît XVI" (voir ici).
Décidément, le silence est un thème qui lui tient à coeur.
Il a conclu sa série de catéchèses sur la prière de Jésus par une nouvelle réflexion sur le silence. Le nôtre, mais aussi celui de Jésus sur la Croix, et celui de Dieu, lorsqu'on peut croire qu'il nous abandonne:
"La croix du Christ ne montre pas seulement le silence de Jésus comme sa dernière parole au Père, mais révèle aussi que Dieu parle à travers le silence ... L'expérience de Jésus sur la Croix est profondément révélatrice de la situation de l'homme qui prie, et du point culminant de l'oraison: après avoir écouté et reconnu la parole de Dieu, nous devons nous mesurer aussi avec le silence de Dieu, expression importante de la parole divine elle-même".
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Mais pour comprendre cette "mesure" du silence, l'homme doit apprendre à se taire au-dedans de lui-même, et aussi à l'extérieur. Et ce n'est pas toujours facile:
"La nôtre est une époque où le recueillement n'est pas favorisé; et même, parfois, on a l'impression qu'il y a de la peur à se détacher, ne serait-ce que pour un instant, du fleuve de paroles et d'images qui remplissent nos journées. Redécouvrir la centralité de la parole de Dieu dans la vie de l'Eglise veut dire aussi redécouvrier le sens du recueillement et du calme intérieur".
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Mais il ne suffit pas de faire silence pour laisser place à Dieu. Souvent, c'est Dieu qui est silencieux avec nous, et alors
"nous éprouvons presque un sentiment d'abandon, il nous semble que Dieu n'écoute pas, et ne répond pas. Mais ce silence de Dieu, comme c'est arrivé aussi avec Jésus, ne marque pas son absence. Le chrétien sait bien que le Seigneur est présent, et écoute, même dans les ténèbres de la douleur, du refus et de la solitude..."
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"A nous, souvent préoccupés de l'efficacité de l'action, et des résultats concrets que nous poursuivons, la prière de Jésus indique que nous avons besoin de nous arrêter, de vivre des moments d'intimité avec Dieu., nous 'détachant' du vacarme quotidien, pour écouter, pour aller à la racine qui soutient et alimente la vie".
(d'après Radio Vatican en italien)
