L'évêque de Cordoue au pilori

Mgr Demetrio Fernández violemment pris à partie par ses compatriotes, y compris dans le monde politique, pour avoir "osé" dans une lettre pastorale, s'en prendre à la théorie du genre: il ne faisait que reprendre les propos du Pape, lors des voeux à la Curie. Dossier de Carlota (17/1/2013)

>> Mgr Demetrio Fernández est évêque de Cordoue depuis 2010.
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Carlota, après le 13 janvier:

La journée de protestation du 13 janvier dernier a été spectaculaire par la mobilisation des Français de bon sens qui se sont déplacés dans la capitale pour dire non à la volonté du gouvernement de rendre légal le « mariage homosexuel », sachant qu’au niveau notarial et fiscal, il avait déjà été donné aux « couples » homosexuels beaucoup de droits équivalents à ceux des couples homme-femme - la différence de droits entre les couples traditionnels légitimes et les autres ayant d’ailleurs quasiment disparu progressivement depuis l’égalité des droits des enfants légitimes et adultérins, la disparition de la notion de chef de famille, le divorce puis le divorce sans faute et express, la légitimité de la répudiation par le pacs, etc...

Formidable succès que cette mobilisation, donc.
Toutefois, je me demande si, sous les apparences, les arguments de la "Manif pour tous" - contre le « mariage gay » associé à contre l’homophobie - ne sont pas, à moyen et long termes, contreproductifs. Dans un monde sécularisé, mais surtout confisqué au profit d’une religion athée et essentiellement anticatholique, la lutte contre l’homophobie et sa complémentarité « générique » entraînera très vite et très facilement l’interdiction de dire le catéchisme catholique.

Je ne sais pas si l’initiative de Civitas et d’autres associations (qui ont rassemblé le 13, environ 50 000 personnes qui n’étaient pas toutes lefebvristes, ni forcément toutes des catholiques romains proches de la messe en latin pour faire court) était bonne (on peut toujours discuter de la façon de proposer la vérité). Je ne sais pas, non plus, si l’on peut dire que ce 4ème cortège était, au mieux, tactiquement et stratégiquement inapproprié, et bien sûr au pire, intolérable, pour reprendre les idées de certains. Par contre ce que je crois, c’est que ce 4ème cortège avait le grand mérite de rappeler un élément essentiel. Lorsque l’on refuse aux uns le droit d’afficher (même pour d’apparentes bonnes raisons conjoncturelles) leurs convictions religieuses, on peut s’attendre à ce que très rapidement les catholiques se voient dans l’interdiction de parler tout haut et en public du catéchisme de l’Église catholique (sur le point particulier de l’homosexualité , cf. §2357 à 2059 du catéchisme de l'Eglise catholique et sur beaucoup d’autres sujets). Qu’est ce donc alors que la liberté religieuse, si elle ne peut se faire que dans les catacombes, ou sur ordre y compris de ceux qui sont dans l’opposition par rapport à un régime ou à un autre ?

J’en veux pour preuve l’Espagne d’aujourd’hui - qui, elle, connaît le « mariage gay » depuis déjà plusieurs années, un « mariage » qui n’a pas été abrogé par la « droite » revenue au pouvoir avec la majorité au parlement il y a un an, et qui a même été récemment reconfirmé comme constitutionnel.
Et je vais donner l’exemple concret de l’évêque de Cordoue, qui suit d’ailleurs celui d’Alcalá de Henares dont je vous avais déjà parlé (cf. "Un évêque courageux" ici).
Jeanne Smits sur son blogue donne aussi un exemple, cette fois britannique, qui vaut vraiment la peine d’être médité.

L'évêque de Cordoue au pilori
Exposé en 3 actes

Acte I

Dans sa lettre hebdomadaire du 4 janvier 2013, Mgr Demetrio Fernández, évêque de Cordoue, comme à son habitude, n’avait hésité à aborder un sujet qui ne plaît pas au politiquement correct, en reprenant tout simplement les propos du Saint Père.
Traduction de sa lettre (original http://www.diocesisdecordoba.com):

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En quoi consiste l’idéologie du genre, dont nous entendons parler continuellement ?
Le Pape Benoît XVI vient d’y faire référence, avec des tonalités très douces mais profondément alarmantes. L’idéologie du genre détruit la famille, rompt tout lien de l’homme avec Dieu, à travers sa propre nature, situe l’homme au dessus de Dieu, et alors Dieu n’est plus nécessaire pour rien et nous devons nous en passer, parce que Dieu est un obstacle à la liberté de l’homme.

L’idéologie du genre est une philosophie selon laquelle « le sexe n’est plus un élément d’origine de la nature que l’homme doit accepter et remplir personnellement de sens, mais un rôle social qui se décide d’une façon autonome, tandis que jusqu’à présent c’était la société qui en décidait » (Benoît XVI). La phrase emblématique de Simone de Beauvoir (1908-1986) compagne de Jean-Paul Sartre : « On ne naît pas femme, on le devient » exprime que le sexe est ce que l’on décide d’être. Les échographies qui détectent le sexe de la personne avant de naître ne vaudraient plus rien (1). Nous attendons un bébé. Est-ce un garçon ou une fille ? – l’échographie nous dit clairement que c’est une fille. Non. Ce qui vaut c’est ce que le sujet décide. S’il veut être un homme, il peut l’être, bien que née femme. Et s’il veut être une femme, il peut l’être bien que né homme. On ne naît pas, on se fait. Au service de cette idéologie il existe une série de programmes de formation, pour les médecins, l’école, etc. qui essaient de faire « avaler » cette idéologie à tout le monde, en faisant des dommages énormes dans la conscience des enfants, adolescents et des jeunes.

L’idéologie du genre ne respecte rien de la nature même dans laquelle Dieu a inscrit ses marques : je suis un homme, je suis une femme, par nature. Je l’accepte et je vie avec joie et gratitude pour le Créateur. Ce n’est pas le cas pour cette idéologie équivoque: mettre en relation avec la nature et par conséquence avec Dieu, mon identité sexuelle, est un esclavage dont on doit se libérer. De là vient un certain féminisme radical qui rompt avec Dieu et avec la nature elle-même, telle que Dieu l’a faite. Un féminisme qui s’étend implacablement, même dans les écoles. L’Église est détestée par les promoteurs de l’idéologie du genre, précisément parce qu’elle s’y oppose totalement. « Donc s’il n’existe pas la dualité de l’homme et de la femme, comme donnée de la création, alors il n’existe pas non plus la famille comme réalité préétablie par la création » (Benoît XVI)

Et cependant, l’une des réalités la plus belles de la vie est la famille. La famille selon sa structure d’origine, où il existe un père et une mère, parce qu’il y a un homme et une femme, égaux en dignité, distincts et complémentaires. Où il y a des enfants qui jaillissent naturellement de l’étreinte amoureuse de leurs parents. Où il y a des frères et sœurs, des grands-parents, des oncles et tantes, des cousins et cousines, etc. Comme elle est belle, la famille, telle qu’elle a été pensée par Dieu ! Dieu veut le bien de l’homme et c’est pour cela qu’il a inventé la famille. Bien que l’idéologie du genre veuille la détruire, la force de la nature et de la grâce est plus puissante que la force du mal et de la mort. La famille a besoin de la rédemption du Christ, parce qu’Hérode est toujours vivant, et non seulement il tue des innocents dans le sein maternel, mais il essaie de prédisposer l’esprit de nos enfants, adolescents et jeunes, à cette idéologie, en voulant leur faire voir qu’il y a d’ « autres » types de famille (2)

Le Fils de Dieu est né et a vécu dans une famille et il a sanctifié les liens du mariage. La fête de la Sainte Famille de Nazareth (3) dans le contexte de la Nativité est une précieuse occasion pour rendre grâce à Dieu pour nos familles respectives, qui sont comme le nid où nous sommes nés ou l’endroit où nous avons grandi et nous nous sommes sentis aimés. C’est l’occasion de prier pour les familles qui traversent des difficultés, afin de tendre la main à la famille que j’ai près de moi et dont les besoins ne sont pas que matériels mais parfois aussi de souffrances pour des conflits de tout type. La fête de la Sainte Famille de Nazareth, composée de Jésus, Marie et Joseph, est une occasion de réaffirmer que seulement dans la famille, telle que Dieu l’a instituée, l’homme trouve son plein développement personnel et par conséquent, le bonheur de son cœur. Dans la famille réside le futur de l’humanité, dans la famille qui répond au plan de Dieu.

Recevez mon affection et ma bénédiction.

+ Demetrio Fernández, évêque de Cordoue

Acte II

À peine rendue publique, cette belle déclaration de l’évêque de Cordoue a fait l’objet, le 4 janvier 2013, de violentes critiques accompagnées du lancement d’une campagne contre lui sur internet, et je crois même qu’une association ayant pignon sur rue, et les subventions qui vont avec, s’apprête à porter plainte contre lui.
La charge a commencé avec un élu socialiste porte-parole du gouvernement de la région autonome d’Andalousie (Miguel Ángel Vázquez) qui a écrit sur son blogue qu’il fallait mettre une muselière à l’évêque (le mot a été ensuite enlevé du texte, après l’indignation soulevée dans les sites de la cathosphère).
Je vous livre ci-dessous des extraits de la diatribe car c’est un véritable morceau d’anthologie, digne des pires moments des persécutions anti-chrétiennes par les régimes totalitaires depuis la révolution française.
Par la suite l’élu a dit qu’il s’était laissé emporter pour certains mots mais globalement il est resté dans les « archétypes de sa caste politique ». Dommage pour lui et pour celles et ceux qu’il dit défendre: (original ici du texte expurgé http://mavazquez.wordpress.com)

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Une muselière pour Monseigneur

Ce n’est pas la première et malheureusement ce ne sera pas la dernière. On dit qu’un être humain est l’unique animal qui bute deux fois contre la même pierre. Mais des hommes déterminés qui sont à la tête de l’Église catholique récidivent dans l’erreur à l’envi. L’évêque de Cordoue, Demetrio Fernández, est un représentant typique du fanatisme religieux et il apprécie de marcher dans des flaques d’eau qui incommodent l’immense majorité des gens. Monseigneur s’exerce comme provocateur en lançant des polémiques sur des droits individuels et collectifs qui sont dans la Constitution. Sa dernière sortie de ce type a été une attaque frontale contre l’idéologie du genre, c'est-à-dire contre l’égalité réelle et effective entre des hommes et des femmes.

Dans une lettre à ses fidèles, il soutient que l’égalité « détruit la famille » et que le féminisme « rompt avec Dieu et la nature même ». Cet hiérarque ecclésial préfère la section féminine (4) les âmes du foyer serviles et soumises à leurs époux, cet archétype de la femme, une femme que défend tant la droite (ndt Quelle droite ? Sûrement pas celle du parti populaire ou de l’UMP, et même FN chez nous !). La position de l’évêque ne peut pas être plus réactionnaire. Il s’enfonce jusqu’à la garde sur les terrains de la misogynie, du machisme et de la discrimination pour des raisons de sexe. L’éloignement de la pensée catholique de la réalité sociale se fait chaque jour plus insurmontable (et insupportable). L’égalité entre homme et femme, Mgr. Demetrio, c’est aussi une démonstration du sens commun. Pourquoi devons nous ne pas profiter de l’intelligence et du talent de plus de la moitié de la population au bénéfice de la société et du progrès ?

À l’intérieur de cette vision rétrograde, l’évêque fait appel à la famille traditionnelle en opposition avec les différents modèles de perdition qui s’écartent de la règle de l’Église. Il attribue à l’idéologie du genre l’ambition de détruire la famille classique, ce serait un nouvel Hérode, une « force du mal et de la mort », qui lave le cerveau des enfants et des jeunes. […] Plutôt que renoncer à l’égalité je préfère brûler en enfer (s’il existe).

Et c’est cet enseignement que le gouvernement de Rajoy (le successeur de Rodríguez Zapatero) veut introduire dans les écoles avec la réforme éducative du ministre Wert ? (5)
La religion obligatoire dans les établissements publiques suppose l’imposition d’un endoctrinement non en accord avec les temps qui courent. Néanmoins ils ont accusé l’éducation pour la citoyenneté comme quelque chose de nuisible alors qu’elle enseignait les valeurs et les principes qui inspirent la Constitution et notre cadre de vivre ensemble. Ils sont en train de profiter de ces moments d’incertitude (ndt la crise économique donc !) pour nous ponctionner jusqu’à la liberté de pensée. Pas un seul pas en arrière… nous vivons dans un état a-confessionnel (6).

Acte III

Voici les réponses de Mgr Fernández interrogé par InfoCatólica le 16 janvier 2013, à la campagne haineuse dont il vient de faire l’objet. (original infocatolica.com). L’entretien a été fait par Luis F.Pérez et ses questions apparaissent en italique.

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Ce que dit le Pape est beaucoup plus fort que ce que je dis
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Vous attendiez-vous à la réaction qu’il y a eu de la part de différents secteurs politiques et sociaux après votre lettre hebdomadaire qui portait cette fois sur l’idéologie du genre?
-- Je pense que beaucoup de ceux qui critiquent ma lettre pastorale ne l’ont pas lue. On se cite des uns aux autres dans des interprétations successives, et quand on arrive à la seconde ou à la troisième interprétation, cela n’a rien à voir avec ce qui a été dit à l’origine. À cela il faut ajouter la mauvaise interprétation intentionnée pour créer une opinion contre une personne ou un sujet. Je ne suis ni homophobe (ndt : malheureusement l’on est désormais obligé d’employer ce néologisme conçu par l’adversaire), ni misogyne, ni ne prétends amener la femme à une situation d’esclavage face à l’homme. J’ai, simplement, exprimé, la doctrine de l’Église par rapport à l’idéologie du genre, annonçant à de nombreuses personnes de bonne volonté la vérité salvatrice et libératrice de l’Évangile, qui est cette qui le mieux sauvegarde la dignité humaine.

Avez-vous dit quelque chose à ce sujet qui n’ait pas été enseigné par l’Églises ces dernières décennies ?
-- C'est précisément en lisant le discours du Pape Benoit XVI à la Curie Romaine le 21 décembre dernier (cf. http://benoit-et-moi.fr/2012(III)), alors qu’arrivait la fête de la Sainte Famille, que m’est venue l’idée de commenter quelques paroles du Pape pour les catholiques de Cordoue. Ce que dit le Pape est beaucoup plus fort que ce que je dis, mais dans les deux cas il s’agit d’enseigner ce qui nous a été donné par l’enseignement de l’Église, qui n’est ni homophobe, ni misogyne, mais libératrice dans la vérité de la nature humaine et dans le plan de Dieu pour toute personne humaine.

Parmi les attaques reçues, y en a-t-il une qui a, selon vous, offert quelque argument de poids qui mérite la peine d’être prise en compte dans un débat ouvert sur la chose?
-- Je crois que dans le fond il y a un débat sérieux qui vaut la peine d’être affronté, parce que nous sommes en train de jouer le futur de l’humanité. La grande manifestation de la société française dimanche dernier en est la preuve (7). En Espagne nous sommes en avance de quelques années sur ces sujets. Dans le débat, la lumière de l’Évangile et l’expérience séculaire de l’Église, experte en humanité, est éclairante. Au contraire, le marxisme et ses dérives vers le féminisme radical et l’idéologie du genre, qui aujourd’hui aussi partage le libéralisme, sont un mal pour la personne humaine et pour le futur de l’humanité. Sans Dieu, l’homme se détériore. Dans ce débat, ce qui est non négociable, c’est la dignité de toute personne humaine, la dignité de la femme si souvent dégradée, également dans l’idéologie du genre, et l’égalité de toute personne humaine quelle que soit sa condition, y compris avant de naître. Sur ce point, aucun rabais ne peut être admis. En ayant des aspirations commune à cet horizon, nous apporterons chacun le meilleur de nous-mêmes pour que toute personne soit respectée dans sa dignité, pour que toute femme soit dignifiée, pour que toute personne soit acceptée et chérie des autres. Et en cela, l’Évangile est un ressort suprême, parce que si l’homme réussissait à construire un monde sans Dieu, il construirait un monde contre l’homme.

Que diriez-vous à ce qui pensent que, du fait que vous êtes évêque, vous ne devez pas donner votre opinion sur des lois de l’ingénierie sociale et de politiques éducatives qui peuvent affecter le bien commun de la Société ? Veut-on limiter le droit à la liberté religieuse et à la liberté d’opinion de l’Église ?
-- L’évêque a reçu la grave mission d’annoncer l’Évangile pour le salut de tous ceux qui veulent l’accueillir. Et je ne peux pas me taire, surtout quand la dignité de la personne est en jeu. Dieu aime chaque personne jusqu’à avoir livré son Fils sur la croix pour chacun. Je ne prétends rien imposer à personne, je prétends seulement que tout le monde se sente aimé de cet amour fou divin, qui transforme et divinise le cœur de l’homme. Tout au long de l’histoire, le cas s’est répété, et beaucoup d’évêques ont préféré donner leur vie plutôt que taire la vérité de l’Évangile. À Cordoue, par exemple, il y a une liste interminable d’hommes et de femmes, témoins jusqu’au martyre de leur foi dans le Christ, unique rédempteur de l’homme. Je voudrais appartenir à cette famille de témoins humbles et vaillants de l’Évangile et pour cela il faut aujourd’hui plus que jamais que l’évêque soit courageux, comme nous l’a rappelé le Pape dans l’homélie du 6 janvier dernier aux évêques.

Face à ce qui s’est passé, croyez-vous qu’il y a aujourd’hui en Espagne, un déficit de la qualité démocratique?
-- Nous pouvons tous nous améliorer. L’évêque doit aussi s’améliorer dans sa vie évangélique et dans son témoignage. Mais nous devons tous avoir présent à l’esprit que dans tout débat sérieux, nous devons commencer par le respect de l'interlocuteur sans des disqualifications dictatoriales. La vérité ne s’impose pas, elle se propose. Et l’Église a beaucoup à dire au sujet de la vérité de l’homme. Jésus projette une lumière nouvelle sur le mystère de l’homme, et là nous avons des femmes et des hommes saints, les meilleurs fils de l’Église, comme par exemple Jean Paul II et la mère Térésa de Calcutta, qui ont beaucoup à dire à l’homme d’aujourd’hui sur la dignité humaine. L’Église est porteuse de ce riche héritage pour toute l’humanité.

Notes de traduction

(1) Et pourtant que de filles avortées à cause de leur sexe, grâce à l’échographie, en Asie et notamment en Inde, mais aussi de plus en plus dans certaines parties de l’Europe.

(2) Le plus « plus gay sans enfant » fait aussi partie de ce conditionnement des cerveaux, de même que les grandes déclarations et témoignages, sans doute sincère et émouvants, sur des comportements qui sont de l’ordre de l’intimité ou éventuellement du confessionnal si l’on est catholique et que l’on comprend la nécessité et l’efficacité d’un accompagnement spirituel.

(3) Coïncidence : dans le calendrier Missel de 1962, le dimanche 13 janvier 2013 était le jour de la fête de Sainte Famille. Mais Monseigneur Fernández qui a écrit sa lettre début janvier s’exprime par rapport au calendrier du Missel de 1969, où la fête de la Sainte Famille correspondait au dernier dimanche de l’année 2012.

(4) Colossale allusion peut-être à l’époque des sections féminines de l’Action Catholique des dernières années de la monarchie alphonsine puis de la Phalange pré et post guerre civile !

(5) Il s’agit surtout, et à la demande de nombreux parents, d’arrêter la fameuse « éducation à la citoyenneté », une citoyenneté qui est très particulière et qui a été introduite sous l’ère zapatériste, mais nous avons eu la même chose d’une façon plus insidieuse et depuis des décennies y compris bien évidemment sous les gouvernements dits de droite. Sans vouloir méjuger les tentatives de réforme de l’enseignement en Espagne, le mammouth ibère a encore de très beaux jours devant lui, gouvernement de droit ou soit disant de droite ou pas ! Cette possibilité d’heure d’instruction (information) religieuse, correspond à ce qui se fait dans de nombreux pays européens n’ayant pas subi dans les mêmes conditions la Révolution Française (voir aussi en Italie, Allemagne, etc).

(6) « A- confessionnel » : un adjectif qui semble avoir effectivement beaucoup de sens des deux côtés des Pyrénées.

(7) Bravo aux quelques familles françaises de Madrid qui se sont mobilisées le 13 devant l’Ambassade de France: