Negri versus Paglia

Ou Sant'Egidio contre Communion et Libération. Une interviewe de mon cher Mgr Luigi Negri, et une mise au point... assez peu convaincante, de Mgr Paglia (10/2/2013).

>>> Le faux pas de Mgr Paglia
>>> Le "faux-pas" (? ) de Mgr Paglia, suite

Voir aussi à ce sujet le billet (non traduit) de Robi Ronza sur La Bussola: L'exception Sant'Egidio.

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La sortie de Mgr Paglia (en quelque sorte "parrain" de sant'Egidio) sur les unions civiles doit impérativement être replacée dans le contexte très tendu de la campagne électorale en Italie. Les catholiques sont très divisés (et ils risquent, s'ils sont de bonne foi, de s'en mordre les doigts très bientôt).
Sans prétendre connaître à fond la situation politique transalpine (très loin de là!), je pense que deux courants au moins s'affontent parmi eux: Communion et Libération, et Sant'Egidio. Ce dernier mouvement, bien accepté des medias (avec son président, Andrea Riccardi, ministre du gouvernement Monti) pense que les "principes non négociables" du Pape sont un facteur de division, à édulcorer, voire à oublier (cf. Le triste sort annoncé de la grenouille catholique). CL, au contraire, est vu comme une ingérence insupportable de l'Eglise dans la vie politique. C'est un résumé, sans doute grossier, mais qui aide un peu à comprendre ce qui est en jeu, et sans cela, l'intervention de Mgr Paglia est incompréhensible.

Voici donc une interviewe de Mgr Luigi Negri, par Riccardo Cascioli, pour la Bussola. Et une autre, de Mgr Paglia, par Paolo Rodari.

Ce que dit Mgr Negri s'applique donc en premier lieu au contexte italien de la campagne électorale, mais a évidemment une portée bien plus large.

En ce qui concerne le Président du Conseil Pontifical pour la Famille, Mgr Paglia confirme que les "rumeurs" rapportées sur lui n'étaient pas de complètes affabulations (pour se justifier, il fait même état d'autres, dont à vrai dire, personne n'avait entendu parler!): "En réalité -confie-t-il, de façon stupéfiante, à Rodari - le sens de mes paroles, c'est qu'à l'Eglise catholique, il revient de défendre et de promouvoir la famille fondée sur le mariage, avant tout. Et que, en ce qui concerne le reste, y compris les soi-disant "couples gay", on doit laisser l'État se prononcer. Ce n'est pas le rôle de l'Église de dire son avis".
Pour le reste, ses propos semblent en tout point conformes au Magistère, mais déplacent le problème au niveau de la sémantique. Façon de le relativiser... C'est d'autant plus insidieux.

Ce qui me paraît clair, c'est que le Saint-Père vole haut dans le ciel, comme l'aigle, et ne s'occupe pas forcément des poules qui caquettent en bas, pour reprendre une image du Père Scalese. En d'autres termes, il ne descend pas au niveau de la cuisine électorale, ni en Italie, ni ailleurs. Il nous laisse "libres", comme son Maître.

Je regrette d'autant plus que certains, à droite comme à gauche (mais bien sûr pour des raisons opposées) se permettent de dire que "le Vatican défend les droits des homosexuels".
C'est un honteux mensonge.

«En politique, avec une identité catholique forte»
Riccardo Cascioli
http://www.lanuovabq.it
09/02/2013
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«Une foi qui ne devient pas "principes non négociables", qui ne dicte pas une vision de la réalité selon les indications du pape, n'est pas une foi catholique».
Mgr Luigi Negri, archevêque élu de Ferrare-Comacchio, diocèse dans lequel il fera son entrée le 3 Mars, coupe court à cette forêt de mises en garde, précisions, revendications, qui caractérisent les activités des catholiques engagés dans la politique au cours des dernières semaines de la campagne électorale. Qui toutefois, catholiques ou pas, nous livrent une réalité politique peu enthousiasmante: «Aujourd'hui, au bien-être du peuple, de manière explicite, personne n'y pense», glose Negri.

Mais il n'y a pas de place pour les récriminations ou le découragement, rien que la conscience qu'il y a beaucoup de travail à faire pour éduquer les catholiques à vivre leur foi dans son intégralité, embrassant tous les aspects de la réalité, y compris la situation socio-politique. C'est ce qu'il a fait dans le diocèse de San Marino-Montefeltro, c'est ce qu'il fera dans l'archidiocèse de Ferrara-Comacchio: «Je ne peux pas ne pas soutenir les chrétiens de mes Églises - affirme-t-il - dans le chemin pour arriver à assumer une pleine responsabilité dans la vie la vie sociale et politique du pays, comme cela est objectivement imposé par une expérience authentique de foi. La foi doit arriver sans rupture à la vision organique de la vie personnelle et sociale et à dégager les orientations et les instruments pour que cette attitude se joue dans le contexte vivant de la société »

- Mgr Negri, la semaine dernière, le cardinal Angelo Bagnasco (cf. Au bord de l'abîme) également, en ouvrant les travaux du Conseil permanent de la Conférence Épiscopale italienne (CEI), a insisté sur les valeurs fondamentales qui sous-tendent la politique.

« Nous devons être très reconnaissants à la fois au Magistère de Benoît XVI et au discours inaugural du cardinal Bagnasco, qui ont reproposé de manière exemplaire le point de départ et en même temps le critère pour affronter les problèmes socio-politiques. Le critère d'affrontement est ce que le Pape Benoît XVI a appelé les principes non négociables, qui constituent une synthèse élémentaire de la doctrine sociale de l'Eglise, qui est à la dispostion de tous les chrétiens. Et même, qui doit être en quelque sorte la ressource fondamentale de tout chrétien qui veut être chrétien dans le monde. Donc, les valeurs de la personne, de la vie, de la famille, de l'éducation, de la culture, de la liberté de conscience. Valeurs telles que même le rejet ou la réduction d'une seule d'entre elles implique une menace: non pas d'abord à la présence chrétienne, mais une menace à la possibilité d'une vie sociale authentique et libre. Et donc à la possibilité d'une véritable démocratie.

- Pourtant, certains, y compris parmi les catholiques, soutiennent que les principes non négociables sont une idéologie, ils créent des divisions, une barrière à la rencontre, à la possibilité de travailler avec d'autres personnes (cf. Le triste sort annoncé de la grenouille catholique).

«C'est idiot. Tout peut devenir idéologie si ce n'est une expérience de vie. Quand j'ai commencé, avec don Giussani, à vivre l'extraordinaire expérience du mouvement (Communion et Libération) dans sa première phase, celle de la Jeunesse Étudiante (GS, Gioventù Studentesca), par la foi que nous vivions dans notre environnement de communauté, nous avons tout de suite senti que cette expérience de la vie devenait défense de la liberté de l'enseignement et de l'école, parce que notre foi exigeait que la personne puisse s'éduquer selon ses propres options de fond, et que les structures scolaires devaient être au service non pas d'une idéologie plus ou moins dominante, mais des besoins réels d'éducation des jeunes. Une foi qui ne devient pas principes non négociables n'est pas une foi catholique, une foi qui ne dicte pas une vision de la réalité selon les dires du Pape n'est pas une foi catholique. La foi catholique est une foi incarnée et les domaines de l'incarnation sont les domaines de la vie normale, comme Jésus-Christ est devenu un homme normal: en étant le Fils de Dieu, il est devenu un homme normal.
Alors, plus les principes non négociables sont vécus comme la conscience sociale élémentaire de la foi, plus ils deviennent le critère avec lequel nous évaluons les gens et les situations, et affrontons les questions sociales dans la perspective d'une possibilité de confrontation, de dialogue, à la limite de collaboration. Parce que les choix socio-politiques peuvent être le fruit d'ententes dans l'action qui sont d'autant plus objective et positives qu'elles sont l'expression de l'identité. Le pape au synode des évêques, auquel j'ai eu l'honneur de participer, a déclaré à plusieurs reprises que le dialogue est l'expression d'une identité forte.

- Vous parlez d'identité forte, mais pour de nombreux catholiques, cela signifie fermeture envers l'autre, choc des cultures.

«C'est le contraire: il faut que les chrétiens prennent conscience d'être une identité forte, non pas dans le sens exclusif, comme toute autre identité idéologique, mais dans le sens inclusif: autrement dit l'identité chrétienne est forte dans la mesure où elle se pose en tant que telle, de sorte qu'elle s'ouvre à la rencontre, au dialogue, à la coopération.

- Quoi qu'il en soit, une fois définis les critères, il reste tous les problèmes à affronter.

«En effet, on ne peut pas éviter d'aller encore plus au fond, et c'est la tâche de l'Église de le faire. Il revient à la communauté chrétienne d'identifier les difficultés (noeuds problématiques). Pas les solutions, parce que cela, c'est l'expérience et la responsabilité des laïcs - chrétiens ou non - mais l'identification des facteurs, des défis auxquels on ne peut échapper.

- Quels noeuds problématiques voyez-vous dans la situation italienne?

«Nous en voyons au moins trois.
Le premier est l'augmentation de la pauvreté des Italiens. On ne peut pas nier qu'aujourd'hui, notre pays vit dans un climat de pauvreté tout à fait évident, et qui à certains égards, semble insoluble. C'est une pauvreté très grave, que la plus grande partie de notre pays ne semble pas prête à affronter, qui exige certainement des changements radicaux dans le comportement de vie. Ainsi, plutôt que d'analyser qui est à blâmer pour les 10/20/30 dernières années, il s'agit de réaliser que cette pauvreté est un fait qui ne peut seulement être évité par une évaluation sérieuse des problèmes sociaux et politiques de notre pays. Donc, que la pauvreté disparaîtra mécaniquement par le changement ou la rationalisation des instruments économiques ou fiscaux. Le problème de la pauvreté implique que la vie politique reconnaisse dans le principe de la solidarité l'un des principes fondamentaux. On doit prendre conscience que cette pauvreté a besoin d'un approfondissement de notre identité humaine, et une ouverture du chemin de responsabilité morale du sacrifice, nécessaire pour surmonter cette crise. Dans le cas contraire, nous pensons que le problème de la vie socio-politique est un problème technologique. Mais le Pape dans Caritas in veritate nous a enseigné que la forme ultime d'idéologie qui s'insinue à nouveau, c'est l'absolutisation de la technologie qui devient vraiment technocratie et qui identifie le bien commun avec la réalisation de certains objectifs technologiques. Don Giussani m'a appris il y a 50 ans qu'il n'y a pas de bien commun qui ne prévoit ou n'implique le bien-être du peuple. Aujourd'hui, au bien-être du peuple, personne ne pense, de manière explicite, personne n'y pense.

- Eh bien, le premier nœud est la pauvreté. Et le second?

«Nous vivons dans une situation très grave du point de vue de la démocratie. Il y a une énorme fragilité de certaines institutions, et une toute-puissance substantielle d'autres, avec une tension permanente qui s'exprime également dans une lutte authentiques entre les ordres et les pouvoirs de l'État, en contradiction avec la Constitution de manière explicite et je dirais même avec ostentation. A titre d'exemple, il suffit de regarder l'implication de la magistrature dans la politique, jusqu'à la présentation de certains juges en tant que candidats.

- Troisième noeud problématique ...

« La vie sociale, en particulier dans les aspects liés à la réalité politique, vit une situation d'immoralité générale, établie et vécue comme une évidence. Il semble qu'il soit stupide de ne pas profiter des situations de privilèges économiques et d'avantages sociaux qui sont subrepticement garantis par le rôle institutionnel.... Il y a une immoralité, il vaudrait mieux l'appeler un immoralisme, ce qui veut dire une immoralité affirmée et vécue sans un minimum de problème moral. C'est une expression de la faiblesse culturelle de notre pays, et donc des classes dirigeantes. Il faudrait pourtant faire une priorité d'un engagement culturel dont émerge une vocation et un engagement politique qui, comme l'a justement dit Benoît XVI, est une forme éminente de charité. Mais où est-elle, aujourd'hui, la classe politique catholique ou laïque consciente de vivre la politique comme une forme supérieure -je ne dis pas de la charité, qui s'applique aux chrétiens - mais de l'engagement pour le bien de la vie des hommes?
Je crois qu'un chrétien qui se prépare à faire le chemin qui va de la foi à l'action, doit forcément affronter ces problèmes, pour lesquels - à la lumière des principes non négociables - il doit avoir une hypothèse largement résolutive. Ce sera à la lumière des principes non négociables et de ces hypothèses qu'il choisira les formations politiques et les hommes fiables, même si la référence à des hommes fiables résonne de façon à la fois ambiguë et abstraite dans une campagne politique comme celle actuelle qui empêche au citoyen même un minimum de choix de ses représentants.

- Dans les dernières semaines s'est déclenchée dans plusieurs pays européens une offensive pour la reconnaissance du mariage homosexuel. Et même dans des secteurs autorisés de l'Eglise, il y a des ouvertures en opposition avec ce qu'indique le Magistère. Qu'en pensez-vous?

«Il suffit de lire ce qui est dit dans la Note doctrinale concernant certaines questions sur l'engagement des catholiques dans la vie politique, que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié en 2002 (cf. http://benoit-et-moi.fr/2012-I/): «Quand l’action politique est confrontée à des principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis, l’engagement des catholiques devient plus évident et se fait lourd de responsabilités. Face à ces exigences éthiques fondamentales auxquelles on ne peut renoncer, les chrétiens doivent en effet savoir qu’est en jeu l’essence de l’ordre moral, qui concerne le bien intégral de la personne. Tel est le cas des lois civiles en matière d’avortement et d’euthanasie (à ne pas confondre avec le renoncement à l’acharnement thérapeutique qui, même du point de vue moral, est légitime), qui doivent protéger le droit primordial à la vie, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. De la même manière, il faut rappeler le devoir de respecter et de protéger les droits de l’embryon humain. De même, il faut préserver la protection et la promotion de la famille, fondée sur le mariage monogame entre personnes de sexe différent, et protégée dans son unité et sa stabilité, face aux lois modernes sur le divorce: aucune autre forme de vie commune ne peut en aucune manière lui être juridiquement assimilable, ni ne peut recevoir, en tant que telle, une reconnaissance légale. De même, la garantie de liberté d’éducation des enfants est un droit inaliénable des parents, reconnu entre autre par les Déclarations internationales des droits de l'homme».
Il me semble qu'il n'y a rien à ajouter, car il s'agit d'une formulation définitive.



NDT: A cela, il faut évidemment ajouter la note de 2003 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi: Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles (benoit-et-moi.fr/2012(III)/articles/un-document-oublie.php )

Mgr Paglia, entre politique et mariage homosexuel.
«Surmonter le bipolarisme»
«Il est absurde de parler de mariage»
Paolo Rodari
http://rassegna.camera.it/

Père spirituel de Sant'Egidio et à la tête du ministère du Vatican qui s'occupe de la famille, Mgr Vincenzo Paglia reprend le thème qui a enflammé l'opinion publique après sa déclaration lors d'une conférence de presse dans laquelle il a affirmé qu'il est juste de reconnaître le droits des couples non mariés, y compris homosexuels, «dans le contexte du droit privé». En réalité, dit Paglia à Il Foglio, «le sens de mes paroles, c'est qu'à l'Eglise catholique, il revient de défendre et de promouvoir la famille fondée sur le mariage, avant tout. Et que, en ce qui concerne le reste, y compris les soi-disant "couples gay", on doit laisser l'État se prononcer. Ce n'est pas le rôle de l'Église de dire son avis (Non è compito della chiesa dire la sua). Je n'ai rien dit d'autre, je n'ai jamais dit que les couples divorcés remariés peuvent prendre la communion (ndt: aussi n'est-ce pas ce qu'on lui a reproché!!). J'ai trouvé cette phrase dans un journal italien, elle a été entièrement inventée. Le Pape nous a dit d'y réfléchir, mais il n'y a pas de nouveautés en vue, au moins pour l'instant (??) ».

- On est à quelques semaines des élections. Des représentants de premier plan de Sant'Egidio ont pris le parti de Mario Monti. Que veut l'Église ?
« Qu'il y ait des forces politiques finalement capables de surmonter la phase du bipolarisme agressif qui a caractérisé les dernières années. Qu'on laisse de côté les fausses promesses et que l'on s'occupe à nouveau des problèmes des gens. L'Eglise ne prend pas parti, même si certains laïcs catholiques le font légitimement. L'Eglise ne prend pas position, mais rappelle l'importance de certaines questions, par-dessus tout, la famille. Sur la famille, nous attendons la classe politique au tournant. Trop de fausses promesses lui ont été faites dans les dernières années. Il est temps d'un tournant».

- Le 14 février prochain, le dicastère du Vatican pour la famille relancera, trente ans après sa publication, la Charte des droits de la famille de l'ONU, à New York. Sur la famille et sur les principes appelés «non négociables» l'Eglise se meut dans un monde qui exige différentes ouvertures. Mais - dit Paglia - «la loi naturelle et celle de l'Évangile, personne ne peut les changer. Le Seigneur Jésus a dit: "A partir de maintenant, je vous le dis... Il faut faire de cette façon et non pas comme vous l'avez fait jusqu'à présent.. Je le répète: en ce qui concerne les unions civiles homosexuelles, parler de mariage, de noces, de famille est tout simplement absurde et hors de propos (ndt: donc, selon le monsignore, il s'agit juste d'une question de vocabulaire!!!). La morale catholique ne suit pas les modes et les vents de la saison. Les droits civils et les droits sociaux, certes, mais assimiler leur union avec la famille et le couple, "hommes et femmes, Dieu les a créés", c'est contre la nature et contre le sens commun. Les situations personnelles ne peuvent pas devenir la norme et la loi de la vie. Non-discrimination, mais compréhension et attention pastorale pour eux. Cela ne veut pas dire traiter de manière identique les droits individuels et les droits du couple uni par le mariage.

- Quelle est alors la proposition catholique, non seulement pour la politique, mais pour tous?
« Le droit à la vie et le respect de la dignité de chaque être humain dès le moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle, et la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille, comme une union entre un homme et une femme fondée sur le mariage, le droit des parents d' éduquer leurs enfants».

- Pourquoi l'Eglise ne veut-elle pas le mariage pour les couples homosexuels?
« La famille, entendue comme l'union d'un homme et d'une femme a un rôle social irremplaçable. Même si c'est un principe éclairé par la foi, cela reste un principe de la nature humaine et commun à tous. L'action de l'Eglise dans la lutte et dans la promotion de la famille n'est pas de nature professionnelle, mais s'adresse à toutes les personnes, indépendamment de leur appartenance religieuse. Le Vatican est sur la même ligne que les évêques anglais et français, qui ont exprimé leur opposition à la loi sur le mariage entre homosexuels, il partage leur prise de position, leur opposition à cette initiative législative, conscient qu'avec les évêques, il y a beaucoup d'autres (???), y compris les juifs, les musulmans, les humanistes (???)».