Secret du Conclave

C'est le dernier angle "d'attaque" des medias, qui écrivent en ces jours qui précèdent le Conclave un suspense haletant: le secret sera-t-il gardé? (12/3/2013)

     

Faute d'information à se mettre sous la dent, les journalistes lancent leur ultime tentative pour décrédibiliser le Conclave, abondamment relayée ce matin: l'impossibilité de garder le secret.
Cette attitude est bien résumée par ce titre d'un papier d'Isabelle de Gaulmyn, dans la Croix du 6 mars:

Il n'y a aucun moyen de vérifier des propos émanant de prélats "s'exprimant sous couvert d'anonymat". Grande spécialité, entre autre de Caroline Pigozzi, présente à Rome avec 4999 autres chacals, et qui a distillé ce matin sur Europe 1 les "confidences" recueillies dit-elle auprès de 7 cardinaux (où les a-t-elle rencontrés? a-t-elle toujours les mêmes techniques d'approche? cf. benoit-et-moi.fr/2012(III)).
Bien entendu, ces rumeurs n'ont strictement aucune valeur, elles sont une insulte à la déontologie professionnelle (car elles supposent que les journalistes vont harceler les gens, et pas seulement les cardinaux, mais aussi le "petit personnel", pour les contraindre à se parjurer!) et n'auraient pas le moindre intérêt s'il n'y avait le risque qu'elle soient utilisées après, non pas pour décrédibiliser, mais "annuler" le Conclave, pour rupture du secret.

Je laisse la parole à Jean Madiran, dans le n° de Présent daté d'aujourd'hui:

Mais qui ou quoi prouve que ces « confidences » ne sont pas audacieusement inventées ? Ou déformées ? Ce ne serait pas la première fois…
Il n’y a que deux hypothèses, trois si l’on veut, et toutes aboutissent à la même conclusion :
– ou bien ces révélations sur les débats secrets proviennent réellement de parjures,
– ou bien elles sont fabriquées par des journalistes,
– ou encore elles sont un mélange des deux. Dans tous les cas envisagés, elles ont en commun de n’être pas crédibles, puisqu’elles proviennent toutes soit d’une affabulation, soit d’un parjure et de sa complicité.
Les populations subissant la sidération médiatique ont le sentiment, mais trop vague, que la presse écrite ou télévisée leur ment et que les journalistes sont plus ou moins suspects, mais à force de répétitions la « communication » impose ses « exigences ». Ces populations sont ainsi maintenues en un esclavage mental où, par assurance et par insistance, les médias obtiennent d’être crus sur parole : ils n’y ont aucun titre, mais cela place leur domination hors d’atteinte de toute argumentation raisonnable.