Dernier jour à Lorenzago

Le ton de cet article d'Il Corriere delle Alpi résume bien l'attitude imperceptiblement réticente de ce journal...
Benoît XVI pouvait-il saluer tout le monde, répondre à toutes les questions, et... respecter l'horaire, qui ne dépendait évidemment pas de lui?


T I T R E S . . . 

Lorenzago.
Il est parti hier soir en hélicoptère pour la résidence d'été de Castel Gandolfo
"Au revoir", et le Pape s'envole des Dolomites.
Une grande foule pour le saluer, alors que les cloches sonnent à la volée: "Ciao Benedetto"


V O U S   R E V I E N D R E Z ? 

Il est 16 h 40. De la petite villa de Mirabello, Benoît XVI sort, accompagné des évêques de Trévise et de Belluno, Mazzocato et Andrich.
Il vient tout juste de saluer un groupe de gens qui l'ont assisté pendant ses vacances.
Il est reposé, détendu... Il est accueilli aux cris de "Benedetto, Benedetto" par les enfants d'un centre aéré. Mais il ne s'arrête pas pour serrer les mains. L'enthousiasme monte parmi les jeunes du camp de vacances de San Donà di Piave. Mais là non plus, pas de poignées de mains pour eux.
La voiture l'attend, portes ouvertes.
Un journaliste s'adresse à lui en allemand. "S'il vous plaît, répond Benoît XVI, ce n'est pas le moment pour une interview. Seulement des salutations."
Un journaliste lui réclame en français une bénédiction pour ses enfants, il s'agit de l'envoyé d'une agence française. Le Pape s'approche, et bénit. "Vous reviendrez?", demande le journaliste. "Si Dieu le veut", répond-il.
Un autre reporter insiste: "Vous reviendrez à Lorenzago?". "Certainement. C'est si beau, ici".
Puis, il monte en voiture, pour rejoindre l'hélicoptère.