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| GG, page 9 |
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9. Un très vieux coffre de marque allemande
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SZ: Des sentences tombent très régulièrement, "conscient de son devoir", "pieux", "conservateur", "un homme de règle et de sévérité". GG: Dans le sens de "doux dans la forme et sévère dans le contenu", je peux l'accepter. Si quelque chose me paraît vrai et juste, j'y tiens fortement. J'admets que la patience n'est pas ma qualité première. Je "colle de près la voiture qui me précède", je talonne mes contradicteurs, cela peut irriter.
SZ: Que doit savoir le secrétaire personnel du chef de l'Eglise de plus de 1,1 milliard d'êtres humains? GG: D'une certaine façon, il devrait être un généraliste, mais en même temps, il doit admettre qu'il ne peut pas tout savoir, et il ne doit pas l'exiger de lui-même. Il doit faire ce que le Pape lui ordonne, et cela de toutes ses forces, avec coeur et raison.
SZ: Y-a-t'il eu à votre prise de fonction une formation, comme une école enseignant l'étiquette pontificale? GG: Absolument pas. La seule chose qu'il y a eu, c'est une conversation entre quatre yeux avec mon prédécesseur Mgr Stanislas Dziwisz, qui a depuis été nommé cardinal-archevêque de Cracovie. Cela a eu lieu à peu près deux semaines après l'élection du pape, et l'emménagement dans l'appartement. Au cours de cet entretien, il me remit en main propre une enveloppe contenant quelques papiers, et la clé d'un coffre-fort. Un très vieux coffre de marque allemande. Il me dit simplement: "Tu as à présent une tâche très importante, très belle, mais très, très difficile. La seule chose que je peux te dire est que le Pape ne doit être accablé par rien, ni par personne. Comment y parvenir, il faudra que tu le découvres toi-même, un point c'est tout". Il n'a pas dit plus. Et cela fut tout, en matière d'école de l'étiquette pontificale.
SZ: Et qu'y-avait-il dans l'enveloppe? GG: Cela, je ne vous le dirai pas. Ce sont des choses qui se transmettent d'un secrétaire privé du Pape à l'autre.
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