Hommage aux morts de la 2ème guerre mondiale

Aujourd'hui, 11 novembre, nous commémorons la fin de la première guerre mondiale.

Précisément avant-hier, en cherchant des informations sur De Gasperi, je suis (re)tombée sur le discours prononcé par le Cardinal Ratzinger le 5 juin 2004, au cimetière allemand de La Combe, à Caen.

Il nous parle simplement de la paix, et des morts "pour rien" de toutes les guerres.

A côté du plaidoyer insistant pour une Europe chrétienne, il y a aussi le récit, très touchant, de ses souvenirs personnels.

Les morts de la guerre nous parlent

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C'est le moment de nous mettre à genoux, pleins de respect, devant les morts de la Deuxième Guerre mondiale, nous rappelant les innombrables jeunes gens de notre patrie, leur avenir, leurs espérances détruits au cours de ce sanglant massacre de la guerre. En tant qu'Allemands, nous sommes douloureusement frappés à la pensée que leur élan, leur idéal, leur loyauté envers l'État aient été instrumentalisés par un régime sans justice.Mais cela n'entache pas l'honneur de ces jeunes hommes, dans les consciences desquels Dieu a pu regarder. Chacun d'eux se tient, personnellement, en sa présence, avec tout son trajet de vie, avec sa mort violente; chacun se tient devant ce Dieu dont la bonté miséricordieuse, nous le savons, garde tous nos morts. Ils n'ont désiré faire que leur devoir, non sans de nombreux doutes et de nombreuses interrogations.
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Ils sont dans la paix de Dieu, mais ils ne cessent de nous demander: « Et vous, que faites-vous pour la paix?» Ils nous mettent en garde devant un État susceptible de perdre les fondements du droit et d'en couper les racines. Le souvenir de la souffrance et des maux de la Seconde Guerre mondiale uni au souvenir de la grande aventure de la réconciliation qui, grâce à Dieu, s'est accomplie en Europe, nous indiquent où se trouvent ces forces capables de guérir l'Europe et le monde. La terre peut devenir lumineuse et le monde peut être humain, à une seule condition: laisser Dieu entrer dans notre monde.

(L'Europe, ses fondements aujourd'hui et demain, Cardinal Joseph Ratzinger, ed. St-Augustin, page 137)



Le baiser du Saint-Père
Marie, maîtresse d'école