"Les premières vraies JMJ du Pape"

Un Pape moins à l'aise que son prédécesseur avec les jeunes. Décidément, les clichés ont la vie dure, et les journalistes n'en démordront pas. (15/7/2008)



Je réagis avec lassitude à un article paru aujourd'hui dans La Croix, sous la plume de son envoyée spéciale à Sidney.
Elle est donc sur place et elle pourra toujours m'objecter que ses yeux valent mes sentiments.
Ce sont peut-être les premières vraies JMJ de Benoît XVI, mais pas sa première rencontre avec les jeunes comme Pape, sans parler de son expérience de professeur.

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2343711&rubId=1098



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Comme Malia Pangu, ces jeunes sont heureux de cette « expérience de foi de tous les pays ». « On vient de partout, et c’est la même foi, la même prière, s’émerveille la jeune australienne. C’est le seul événement où des jeunes du monde entier peuvent se retrouver. »
Heureux, aussi, d’être au centre de l’Église. Comme le note Joanne Mendoza : « Dans ma paroisse, nous nous sentons souvent mis de côté. Là, nous avons des célébrations plus modernes, pour nous. » Quant au pape, « on attend ce qu’il va nous dire », dit poliment Malia. C’est vrai, reconnaît Laurence, responsable d’un groupe de Français, Benoît XVI suscite moins d’enthousiasme auprès des jeunes que Jean-Paul II.
Ce n’est que jeudi 17 juillet que le pape prendra son premier bain de foule, lors de la cérémonie d’accueil. En attendant,il se repose quelques jours dans le Kenthurst Study Centre, une maison de l’Opus Dei dans la banlieue de Sydney.

Les premières "vraies JMJ" du pape
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D’une certaine manière, ce sont ses premières « vraies JMJ » : celles de Cologne, en août 2005, juste après son élection, avaient été préparées et organisées sous le pontificat précédent. Un rude pari pour ce pape moins à l’aise que Jean-Paul II avec les jeunes. D’autant plus que la foule habituelle, on le sait, ne sera pas au rendez-vous. Sans doute à peine plus de 100 000 jeunes Australiens, dans un pays où les catholiques ne représentent que 26 % de la population.
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J'ai vraiment du mal à croire qu'après avoir suivi les déplacements du Pape depuis trois ans, avoir été au Brésil (à la ferme de l'espoir ou au stade de Pacaembu, à Loreto (voir aussi cet article du Corriere della Sera: Le Pape 'a braccio', et les jeunes acteurs) et encore tout récemment aux Etats-Unis (au séminaire Saint-Joseph) l'envoyée spéciale de La Croix n'ait rien trouvé d'autre à écrire que cela, pour qualifier la relation du Pape avec les jeunes.
Je n'ai pas la prétention de penser qu'elle me lit, mais si par hasard elle le fait, elle devrait regarder ici, par exemple: Anecdotes liguriennes, et en particulier le paragraphe Quand un journaliste devient "papaboy" .
Il ne faut pas être dupe: le principe du micro-trottoir, qui est appliqué ici à l'écrit, permet de faire dire n'importe quoi à des gens choisis justement pour faire passer les idées de l'auteur.

A l'inverse, l'article du Sidney Morning Herald, (Le Pape à Sidney: dans la presse locale ) pourtant pas très complaisant, avait choisi de donner d'emblée la parole à une jeune fille de Melbourne enthousiaste, pour avoir déjà vu le Saint-Père à Cologne.



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