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2010: l'année des catastrophes naturelles

Pour contrer la désinformation sur le réchauffement climatique, un excellent article écrit par un physicien pour La Bussola (11/1/2011)

Il y a une petite huitaine, mon intention avait été attirée par des dépêches d'agence lues sur internet, et un reportage simpliste entendu à la radio: en substance, on n'avait "jamais" (!) connu autant de catastrophes naturelles qu'en 2010, et la faute en était au réchauffement climatique.
En réalité, cette affirmation péremptoire était le fait du rapport annuel de la compagnie de réassurrance allemande Munich Re, leader mondial dans ce domaine peu connu du grand public.
Voir par exemple ici.
Le plus irritant, ce n'était pas le rapport, sans doute très étayé, ni ses conclusions, prévisibles, mais l'usage qui en était fait par certains medias, peu regardants, pour conforter LE dogme de l'origine humaine du réchauffement...
Quelques jours plus tard, La Bussola proposait à notre réflexion un excellent article, écrit par un physicien, le dottore Fabio Spina.
Rien de technique, certes, de simples observations de bon sens. La plus grande catastrophe, le tremblement de terre de Haïti n'a rien à voir avec le climat. Pas plus que le nuage de cendres dû à une éruption volcanique, qui a bloqué pendant plusieurs jours le traffic aérien en Europe (c'était au moment où le Pape s'est rendu à Malte).

Article ici: http://www.labussolaquotidiana.it/...
Ma traduction.

Climat, volcans, ressources: il n'y a rien de nouveau
Fabio Spina, physicien
08-01-2011
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La fin de l'année a été l'occasion des habituels bilans catastrophiques sur la situation de l'environnement, s'inspirant particulièrement des conditions météorologiques, qui durant ces dernières semaines ont été sans aucun doute peu clémentes. C'est l'occasion, toutefois, de vérifier certaines de ces affirmations avec lucidité, pour comprendre si elles sont vraiment fondées, et quelles suggestions nous propose la réalité.

- Y a-t-il des signes évidents d'un «changement climatique» par rapport aux années précédentes?
- La variabilité du climat est une caractéristique naturelle; il y a eu des événements extrêmes, comme la chaleur intense et inattendue en Russie, les pluies au Pakistan, la neige et le froid tels qu'on n'en avait pas vus depuis un siècle aux États-Unis et en Europe du Nord. Grâce aux systèmes technologiques évolués tels que les satellites, et aux médias, nous vivons chaque jour ce qui se passe dans le monde entier, et cela nous touche comme si tout arrivait à l'endroit où nous vivons.
En réalité, dans le passé aussi, il y a eu des événements «extraordinaires»: le froid même en été, comme quand il neigea à Rome le 5 août (an 358 après JC) ou l'«année sans été» en 1815, qui inspira le livre "Frankenstein", ou encore les grandes famines comme celle décrite par le Père Daniel Comboni en Afrique centrale, en 1878-79.
Malheureusement, chaque année, on peut compter des événements météorologiques extrêmes: quand ils frappent des zones riches, habituellement, ils causent des dommages économiques, quand ils s'abattent sur des zones sous-développées, ils tuent de nombreuses personnes. En ce qui concerne la glace des pôles, l'Arctique diminue depuis des décennies et cette année, sans atteindre les minima d'il y a quelques années, elle a rejoint une ampleur sensiblement inférieure aux froides années 70-80; années où les satellites ont commencé leurs mesures. L'Antarctique dans le même temps, continue à rester stable et à certaines périodes, en croissance. Quant aux ouragans, on avait prévu un des pires étés dans le golfe du Mexique, mais la réalité a démenti les prévisions.

- Le volcan islandais qui a bloqué le traffic aérien sur l'Europe.
- L'éruption volcanique est un phénomène naturel imprévisible. Du point de vue du climat Benjamin Franklin (1706-1790) fut parmi les premiers, au dix-huitième siècle, à lier les changements climatiques et les éruptions volcaniques. Dans ce cas l'éruption ne semble pas digne d'attention particulière pour les effets sur le climat, mais parce que peut-être pour la première fois elle a bloqué le traffic aérien, sur la base de prévisions plutôt que d'observations expérimentales. Cela a créé de nombreuses polémiques: l'adoption du «principe de précaution» signifie que sont devenues scientifiques et suffisantes non pas les données réelles, mais les virtuelles. Dans d'autres pays non développés, on continue à voler dans des conditions bien pires, loin de l'Europe les volcans ont continué à entrer en éruption sans aucun effet sur la navigation aérienne, avec une dispersion des cendres bien plus visible qu'elle ne l'était en Italie à cette époque. Après l'éruption, finie les polémiques; mais le problème de la différence entre vrai et vraisemblable pour évaluer les modèles, reste à approfondir, et c'est une question qui revient aussi sur la modélisation climatique ou météorologique à long terme . Pour en rester aux volcans, durant l'année, on est frappé de constater combien les gens vivant sur les pentes du Vésuve sont davantage angoissés par la présence d'un site d'enfouissement, plutôt que par celle du volcan.

- Italie: en plus des innondations à Gênes et à Vicence, il y a eu des glissements de terrain.
- Des milliers d'années auparavant, quand le Nil était en crue, les Egyptiens faisaient la fête et attendaient, remplis d'espoir ce qui allait arriver; chez nous, chaque ruisseau qui gonfle à cause des pluies crée l'alarme. Presque toujours, le problème n'est pas les précipitations, mais comment le terrain a été utilisé, par négligence, incurie, incompétence, et dans de nombreux cas pour des intérêts économiques. Parfois, on construit sur les rives des fleuves comme s'ils pouvaient être "emprisonnés" pendant des siècles; sur le sable le long de la côte, en pensant que la mer est immobile: sur les pentes des volcans, en pensant qu'ils étaient éteints; à proximité de terrains ébouleux, en espérant que béton arrêterait la force de la nature, et ainsi de suite. Cette façon de penser la nature comme quelque chose qu'on pourrait garder dans un musée et qu'on modifie seulement, ou surtout, grâce à l'action humaine, a permis des choix néfastes que tôt ou tard nous devrons payer. Malheureusement, le coupable semble toujours être l'événement naturel "extraordinaire", mais en réalité, les auteurs sont presque toujours la superficialité et l'égoïsme, sinon la cupidité de l'homme.

- Que nous enseigne le déversement de pétrole dans le golfe du Mexique?
- Le géant pétrolier BP , responsable de la plate-forme à l'origine de la catastrophe dans le golfe du Mexique, est l'une des sociétés les plus déterminés à combattre le changement climatique, au point qu'ils ont changé le sens de l'acronyme, de British Petroleum à Beyond Petroleum (Au-delà du pétrole). Peut-être étaient-ils plus préoccupés par le climat que par la pollution maritime, on dit même qu'ils avaient économisé sur les systèmes de sécurité pour prévenir les fuites. Si l'on veut tirer des leçons de cet événement, c'est d'être conscients de tous ceux qui en politique, dans les affaires, les médias, exploitent la question de l'environnement uniquement pour se présenter de la meilleure façon, et poursuivre leurs propres intérêts. C'est le phénomène dit du «greenwashing» (recyclage vert). Pendant des années on nous a dit que le pétrole était fini, et au contraire, on creusait de nouveaux puits, plus le prix du pétrole augmentera, plus nombreux seront les gisements à exploiter. Une politique énergétique qui voit dans une source unique la voie à suivre pour un payse est inutile et dommageable, ce qu'il faut, c'est la recherche d'un "mix énergétique équilibré et sûr, qui cherche à utiliser tout au mieux, et ne diaboliser ni le pétrole ni le nucléaire. Une illusion disparue en 2010 est celle d'une ère de l'hydrogène: personne n'en parle plus, alors qu'il y a quelques années, les rares qui osaient en montrer les aspects négatifs étaient traités de factieux payés par les compagnies pétrolières. Son plus grand partisan, Jeremy Rifkin, reste à flot en parlant de toute autre chose. En ce qui concerne les biocarburants, Al Gore, dix ans après , a candidement admis que son soutien comme vice-président, aux subventions pour l'éthanol de maïs, ont été une erreur qui avait plus à voir avec son désir d'obtenir les votes des agriculteurs lors de l'élection présidentielle de 2000, qu'avec le bien de l'environnement. En Europe, de façon analogue, il se dit que le "+ 10%" de biocarburants a été placé dans le fameux "paquet" climat-énergie - appelé 20-20-20 - davantage pour soutenir l'agriculture, en particulier française, que l'environnement.
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