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Humour: un billet réjouissant de Messori

Pourquoi nous comportons-nous par rapport aux USA comme les habitants d'une province de l'Empire? (15/1/2011)

Article ici: La Bussola.
Ma traduction.

Les USA (sic!) et nous, imitateurs provinciaux
(ndt: "Nous", ce sont les italiens, du point de vue de Messori, mais, tout autant, les français)

Vittorio Messori
14-01-2011
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Petit journal matinal.
Comme chaque jour, ce matin aussi, j'ai parcouru en voiture les quelques kilomètres entre mon domicile et le bureau que j'occupe à l'abbaye de Maguzzano. Sur la rive du lac (de Garde, ndt), je continue à voir des hommes et des femmes en survêtement qui courent comme s'ils étaient poursuivis par quelque brigand malintentionné.

Nul besoin d'être un bon orthopédiste pour comprendre que l'homme est fait pour marcher; la course, pour lui, devrait être un événement exceptionnel, mais il y a ceux qui la pratiquent matin et soir, avec le risque de provoquer un tassement du squelette. Il faut peut-être rappeler que l'inventeur du jogging est mort d'une crise cardiaque en courant ...

Je continue mon chemin et je vois devant les villas un va-et-vient de voitures énormes, au moins deux fois plus grosses que mon utilitaire. Ce sont ce qu'on appelle des SUV (ndt: Sport Utility Vehicle, en France, nous disons plutôt 4x4), conçus pour rouler sur les chemins de terre ou dans les grands espaces de l'Ouest américain, mais qui sont utilisés chez nous, où il n'y a ni savanes ni prairies, mais des routes asphaltées et souvent étroites.
Je hoche à nouveau la tête, me demandant l'intérêt de perdre tout cet espace et de consommer autant de carburant.

Je poursuis mon chemin et je me trouve en face d'un McDonald. Passant rapidement sur le goût des aliments qui y sont servis, je me limite à noter que l'association de hamburgers et de frites est ce qu'il y a de plus dangereux pour le cholestérol et que c'est l'une des pires causes d'obésité en Occident, atteignant près de la moitié de la population, y compris les enfants.
Enfin, j'arrive devant un kiosque à café, où je m'arrête pour lire les journaux. Et là, il y a une salle avec des gens qui du matin au soir, dans le silence et la solitude, se tiennent debout devant les machines à sous dans l'espoir de voir se présenter devant leurs yeux quatre citrons ou quatre rois de cœur afin d'encaisser leur victoire en pièces. Ils savent bien que ces machines ont été construites pour leur piquer leur argent, mais ils sont là ...

Ce sont quatre scènes qui se présentent à mes yeux tous les matins, et qui sont unies par un dénominateur commun: l'ignorance, le manque de sagesse.
Et toutes les quatre nous viennent des États-Unis. Les États-Unis sont un grand pays, mais en réfléchissant,je me demande pourquoi depuis soixante ans, face à cette grande nation, nous agissons comme des habitants des provinces d'une région périphérique de l'empire, imitant tout ce qui arrive dans la Rome d'aujourd'hui représentée justement par les États-Unis.
Ne pourrions-nous pas importer des États-Unis des choses plus intelligentes?

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