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Le parvis des gentils à Paris

L'initiative va prendre une forme concrète au mois de mars à Paris. Elle s'inscrit dans le prolongement du discours des Bernardins, de la rencontre avec les artistes, et des rencontres avec le "monde de la culture" que Benoît XVI se ménage à chacun de ses voyages à l'étranger. (5/2/2011)

La nouvelle date déjà d'une semaine, et a été reprise sur de nombreux sites.

Bulletin VIS du 27 janvier 2011
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Le Conseil pontifical de la culture lance, à Paris les 24 et 25 mars, le Parvis des gentils, une structure destinée à favoriser les échanges et le dialogue entre les croyants et les non croyants. Sous la présidence du Cardinal Gianfranco Ravasi se dérouleront trois colloques sur "Lumières, religions, raison commune":
- jeudi 24 après-midi au siège de l'UNESCO
- vendredi matin à la Sorbonne
- vendredi après-midi a l'Institut de France.
Une table ronde conclusive aura lieu au Collège des Bernardins.
Parallèlement, le 25 au soir devant Notre Dame, un événement festif sera ouvert à tous, aux jeunes en particulier, intitulé "Au parvis de l'inconnu": créations artistiques, musiques, scénographies, lumières, théâtre et réflexion. La cathédrale parisienne sera exceptionnellement ouverte pour une viellée de prière et de méditation.
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Le Saint-père devrait (information il me semble pour le moment officieuse) intervenir personnellement lors de la cérémonie de clôture, par le biais d'un message video d'un quart d'heure qui sera retransmis sur un écran géant placé sur le parvis de Notre-Dame.

Un site internet a été ouvert par les organisateurs, ainsi que des pages Facebook et Twitter:
http://www.parvisdesgentils.fr/

Le Parvis des Gentils

(Clic!)


L'initiative du parvis des gentils, née d'une idée exprimée par le Saint-Père lors des Voeux à la Curie de décembre 2009 (1) fait grincer quelques dents - de la part de ceux-là mêmes qui déplorent le tournant "à gauche" du Pontificat (cf: Sur tous les fronts ).
Et c'est vrai que la forme que revêtira l'initiative, et surtout le nom de quelques participants (voir plus bas!) peut susciter des réserves. Il importe donc de dépasser le côté "raout mondain".

D'abord, n'oublions pas que les modalités ne sont pas dûes au Saint-Père, mais au cardinal Ravasi, qui sous-traite lui même l'organisation; rappelons aussi qu Mgr Ravasi est à l'origine de la rencontre du Saint-Père avec les artistes en novembre 2009, un "happening" qui obéissait déjà aux mêmes motivations.
L'universitaire, le grand intellectuel qu'est Benoît XVI aime et recherche le débat. Il l'a déjà prouvé, et en allant au devant du monde, il nous a livré en septembre 2008 aux Bernardins (qui était aussi une initiative de ce genre) l'un de ses plus beaux discours.
Surtout, il pense que c'est sa mission. Le 6 décembre 2006, de retour de Turquie, le Pape rappelait que cette mission se déroule en "cercles concentriques: Dans le cercle le plus intérieur, le Successeur de Pierre confirme les catholiques dans la foi; dans le cercle intermédiaire, il rencontre les autres chrétiens; dans le cercle le plus extérieur, il s'adresse aux non chrétiens et à toute l'humanité".

Enfin, il faut être logique!
Comment peut-on d'un côté se plaindre que l'Eglise est de plus en plus marginalisée, écartée du débat public, (comme le rappelait justement le Saint-Père à Westminster Hall (2) en septembre dernier) et de l'autre, refuser de sortir des églises, "d'aller vers le monde, non pour le convertir mais pour discuter avec ses représentants" (Monde et Vie)?
Ceux qui disent "ça ne sert à rien" sont ceux qui croient que rien ne peut jamais changer (j'ai souvent tendance à en faire moi-même partie).
Le Pape, dans cette cirsconstance, se rangerait plutôt du côté des optimistes, même si nous ne savons évidemment pas ce qu'il pense.

Sur ce sujet (la Cour des gentils et ses invités), voir aussi sur mon site:
-> La cour des gentils, selon Mgr Ravasi: http://tinyurl.com/62d99t4
-> A propos de la Cour des Gentils: http://tinyurl.com/65kjw5h

Les VIP annoncés...

Selon le site www.bonnenouvelle.fr, au Siège de l'Unesco, à l'Unesco, on devrait voir Tony Blair, converti au catholicisme en 2007, Giuliano Amato, ancien président (socialiste) du Conseil des ministres italien, et peut-être Nicolas Sarkozy.

Le 25 mars, sous la coupole de l’Institut, il pourrait y avoir une intervention du ministre de la culture Frédéric Mitterrand qui se pose la question de Dieu. Plusieurs scientifiques de renom, comme le généticien Axel Kahn, ont déjà été sollicités. Ils seront aux côtés de l’humanitaire catholique Jean Vanier, de la sémiologue et psychanalyste Julia Kristeva, ou du philosophe Luc Ferry.
....

Le choix de Paris n’est pas dû au hasard. En effet, c’est dans la ville phare du siècle des « Lumières » que l’Eglise catholique entend affirmer que l’on peut concilier la foi et la raison.
Cette démarche vise, à affirmer que la foi ne va pas contre, mais au contraire prolonge la raison.

Notes

(1) http://tinyurl.com/4nn23op (voeux à la Curie 2009)
Je pense que l'Eglise aujourd'hui devrait ouvrir également une «cour des Gentils» où les hommes pourraient en quelque sorte s'accrocher à Dieu, sans le connaître et avant d'avoir trouvé l'accès à son mystère, au service duquel est la vie intérieure de l'Eglise. Au dialogue avec les autres religions doit maintenant s'ajouter le dialogue avec ceux pour qui la religion est quelque chose d'étranger, à qui Dieu n'est pas connu et qui cependant, ne voudraient tout simplement pas rester sans Dieu, mais au moins s'en approcher, comme Inconnu

(2) http://tinyurl.com/24mjb9r (discours à Westminster Hall, 17 septembre 2010)
Je ne puis que manifester ma préoccupation devant la croissante marginalisation de la religion, particulièrement du christianisme, qui s’installe dans certains domaines, même dans des nations qui mettent si fortement l’accent sur la tolérance. Certains militent pour que la voix de la religion soit étouffée, ou tout au moins reléguée à la seule sphère privée. D’autres soutiennent que la célébration publique de certaines fêtes, comme Noël, devrait être découragée, en arguant de manière peu défendable que cela pourrait offenser de quelque manière ceux qui professent une autre religion ou qui n’en ont pas. Et d’autres encore soutiennent – paradoxalement en vue d’éliminer les discriminations – que les chrétiens qui ont des fonctions publiques devraient être obligés en certains cas d’agir contre leur conscience. Ce sont là des signes inquiétants de l’incapacité d’apprécier non seulement les droits des croyants à la liberté de conscience et de religion, mais aussi le rôle légitime de la religion dans la vie publique. Je voudrais donc vous inviter tous, dans vos domaines d’influence respectifs, à chercher les moyens de promouvoir et d’encourager le dialogue entre foi et raison à tous les niveaux de la vie nationale.

Sur tous les fronts (2) Indignons-nous!