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Le Saint-Père cible de djihadistes isolés

L'information est issue de L'Avvenire, le très fiable journal de la conférence des évêques italiens.
Ce n'est pas une menace en l'air, et elle glace le sang. Sans compter les implications qui (hélas!) ne se limitent pas aux menaces contre notre Saint-Père. (26/2/2011)


On se souvient qu'interrogé par Peter Seewald s'il craignait un attentat, le Saint-Père avait répondu d'un très laconique et définitif "non".
Ce non ne signifiait évidemment pas que le risque était absent, mais que lui-même n'avait pas peur...



"Nous punirons le Pape"
Un réseau fondamentaliste démantelé dans la province de Brescia

Les immigrants, tous nord-africains, sont accusés d'avoir formé un groupe pour inciter à l'hostilité religieuse et pour frapper les chrétiens
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Ils fantasmaient sur une attaque contre le pape. Ils l'ont fait lors de réunions secrètes où ils exaltaient le martyre et maltraitaient leurs femmes et leurs filles reconnues coupables d'avoir cédé aux séductions des infidèles. Un terrorisme, qui pour l'instant, pour ces six Marocains arrêtés à Brescia, se cantonnaient aux murs de leurs maisons. Mais ce n'est pas pour cela qu'ils ont été arrêtés.
Le groupe appartient au mouvement islamique fondamentaliste Adl Wal Ihsane (Justice et Charité). Cinq ont été soumis à la mesure d'assignation à résidence, tandis qu'au sixième a été appliqué la détention provisoire. Les immigrants, tous résidents dans la région de Brescia, sont accusés d'avoir formé une cellule autonome qui avait parmi ses objectifs l'incitation à la discrimination et à la haine raciale et religieuse, la violence et au djihad contre les chrétiens et les juifs.
Les enquêtes, commencées il y a plus d'un an, ont montré comment les Marocains avaient créé au sein du mouvement islamiste, une structure caractérisée par le plus grand secret. Presque une secte, qui en l'occurrence avait recours à la violence psychologique et physique. La femme de Mohammad Hoummadi, un homme de 45 ans, a été maintes fois soumise à des «procès privés», ayant été jugée irrespectueuse des diktats religieux. Coupable, selon les enqêteurs, d'avoir accepté que sa fille fréquente des chrétiens".
Dans un carnet saisi à son mari, on a retrouvé le résumé de différentes "nassihe", les réunions ultra-secrètes des aspirants mujaheddin, qui ont eu lieu entre Mars 2008 et avril 2009.
Dans une de ces six réunions, il est question de Benoît XVI. "Nous devons le punir", disent-ils ,sans expliquer comment. Des représailles contre le pape, parce qu'il a baptisé à Saint-Pierre Christian Magdi Allam, journaliste et député européen qui, parmi les fondamentalistes de notre pays ne bénéficie pas d'une bonne réputation.
"Ces cellules - a commenté Allam - représentent la pointe de l'iceberg d'une réalité qui favorise la haine et attaque les symboles de la civilisation européenne et de la foi chrétienne qui en est le fondement. Nous devons aborder la réalité sous-jacente avant que la situation ne se détériore davantage".

Said Maghras, président du Forum marocain pour l'intégration en Italie, connaît certains des suspects. "Je savais que dans la province de Brescia, ce groupe avait une petite mosquée - dit-il - mais j'ai toujours évité d'y aller parce qu'au Maroc tout le monde sait que ce sont des extrémistes." (ndt: ???)
L'un d'eux contraignait sa fille mineure à regarder des vidéos, qui glorifiaient les attentats suicides. Plusieurs fois, à l'instigation d'autres adeptes du mouvement, l'homme aurait commis des violences physiques et psychologiques envers sa femme jugée "trop occidentalisée".
Le groupe avait établi son quartier général dans deux "centres culturels" (..)

Le profil des six hommes arrêtés correspond à ce que les "007" nomment "self-starters". Des personnes dont "l'activation imprévisible, au point culminant d'un parcours solitaire et 'invisible' de radicalisation, est - selon le rapport annuel des services secrets, publié justement hier - un défi croissant pour l'intelligence (ndt: càd le "renseignement"). Un phénomène défini comme "fluide et transversal", d'un point de vue "ethnique, territorial, générationnel et socio-culturel". Les protagonistes sont habituellement des "étrangers" (même si nés dans notre pays ou installés ici depuis longtemps et apparemment intégrés) "qui absorbent et relancent la propagande djihadiste et des opinions extrémistes, en particulier - insistent les services de renseignement - à travers la navigation sur internet qu'ils utilisent pafois en fonction de projets communs".

Les enquêtes ont permis de voir où le groupe voulait en venir: "Etablir un Etat islamique et appliquer la charia", objectif à atteindre - expliquent les enquêteurs - grâce à l'application pédante de la Taqiyya, c'est-à-dire le secret le plus total de la part des prosélytes pour détourner les contrôles et de ne pas attirer l'attention.
Les agents sont remontés jusqu'à la "secte" djihadiste à l'occasion de la visite de Benoît XVI à Brescia, le 8 Novembre 2009. Au cours des enquêtes préventives, au moins neuf cellules ont été découvertes, déguisées en organismes caritatifs et culturels qui servent en fait de plate-forme idéologique et logistique parmi la frange extrémiste. Donc, après l'opération d'hier, de nouveaux développements sont en attente.

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LE PRÉCÉDENT:
A Pérouse, l'arrestation de deux étudiants: Ratzinger dans le viseur

Ce n'est pas la première fois que sont arrêtés en Italie des hommes suspectés de terrorisme, qui se disaient prêts à frapper le pape. Il y a un an à Pérouse deux étudiants ont été arrêtés et expulsés.
Mohammed Hlal, 27 ans, inscrit au cours de communication internationale à la Faculté de langue et culture italiennes de l'Université pour étrangers de Pérouse a été expulsé fin avril 2010. Selon les enquêteurs, il allait se procurer des explosifs pour une tentative d'attentat contre Papa Ratzinger. Le Nord-Africain fut expulsé en même temps que son compatriote Ahmed Errahmouni, vingt-deux ans, inscrit à la faculté de mathématiques. L'enquête fit apparaître que tous deux étaient proches des milieux djihadistes, avec qui il se maintenaient en contact par Internet. Dans les locaux de la résidence universitaire où ils logeaient, on a trouvé du matériel informatique, des plans et des photos de monuments italiens.
Ce fut alors qu'on commença à parler de "Lone terrorist", combattants solitaires qui, en dehors d'organisations structurées et donc privés d'organisation, décident d'entrer en action en frappant par surprise.

© Copyright Avvenire, 26 Février 2011

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