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Afflux migratoire vers l'Europe?

Ce qu'a dit Nicolas Sarkozy hier. Le "décryptage" des medias. L'UE s'esquive. Les propos du Cardinal Bagnasco (28.2.2011).

Avec la nouvelle manie des journalistes de procéder systématiquement à ce qu'ils nomment "décryptage" (un mot qui m'horripile!) de toutes les informations, il devient de plus en plus difficile d'avoir accès aux faits bruts. Ce n'est pas toujours évident, certes, (qu'est-ce qu'un "fait brut"?) mais dans les cas de discours, cela ne devrait pas soulever de difficultés particulières, il suffirait de reproduire le texte... "brut": connaissant la façon dont sont en général rapportés les propos du Saint-Père, je sais à quel point c'est important.
Qu'a dit exactement Nicolas Sarkozy hier? Si l'on n'était pas devant sa télé dimanche soir à 20 heures (et de toutes façons, on retient moins bien ce qu'on entend que ce qu'on lit), on peut se faire sereinement son opinion personnelle, nul besoin que des idéologues simplistes nous mâchent la besogne pour nous éviter de penser "mal".
Rendez-vous, donc, sur le site de la Présidence de la République. Après cela, on peut apprécier, ou trouver nul, ou, plus équitablement, penser qu'il s'agit d'une enfilade de poncifs en langue diplomatique, mais on moins, on s'est fait son opinion tout seul. (cf. http://www.elysee.fr/president/... )

Personnellement, je trouve que le passage qui suit mesure assez bien, même en tentant de l'éluder, la gravité de la situation. Cela ressemble à une opération de préparation de l'opinion publique (et non, comme je l'ai entendu stupidement répéter à la radio ce matin "des gages donnés à Marie Le Pen": quelle navrante manie de regarder les faits par le tout petit bout de la lorgnette):

« Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme. C'est toute l'Europe alors qui serait en première ligne. Nous avons donc le devoir d'agir avec une ambition qui soit à la dimension des événements historiques que nous vivons. C'est pourquoi la France a demandé que le Conseil européen se réunisse pour que l'Europe adopte une stratégie commune face à la crise libyenne dont les conséquences pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région. (ndlr: laquelle?)»
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Andrea Tornielli s'est entretenu avec le cardinal Bagnasco pour Il Giornale, et il l'a interrogé sur les conséquences de la crise au Moyen-Orient.
Voici la réponse du cardinal, et le commentaire d'Andrea Tornielli: certes, les points de vue (notamment sur la Lybie) sont essentiellement italiens, mais ils montrent bien toutes les responsabilités auxquelles l'UE devrait faire face, et les difficultés auxquelles elle se dérobe. Si Andrea Tornielli nous demande de prendre notre part du fardeau (et certes, nous n'y tenons pas!) c'est qu'il trouve à juste titre scandaleux que l'Italie assume à elle seule les conséquences d'une politique dont elle est loin d'être l'unique responsable!

Andrea Tornielli
28-02-2011
http://www.labussolaquotidiana.it/...
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Le président des évêques italiens, dans une interview au Giornale a répondu à une question sur la crise libyenne et les conséquences pour l'Italie avec ces mots:
"Quand les droits des personnes sont bafoués, tôt ou tard, le peuple trouve le moyen de trouver sa liberté. Ce qui donne à penser, dans ce cas, c'est l'énorme tribut de sang. Mais cela remet d'autant plus en question la politique internationale afin qu'elle soit attentive et ne se laisse pas distraire par des questions secondaires (ndt: sans parler de la diversion MAM, chez nous, la première réponse du gouvernement Zapatero est la réduction à 110km/h de la vitesse sur les autoroutes, par mesure d'économie! voilà ce qui s'appelle avoir un sens aigu des priorités!!). La situation tragique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord est un appel à tout l'Occident et dans le cas de la Libye, à notre pays par la proximité géographique. La vague de migration doit être vue dans cette perspective de responsabilité. Donc, nous devons être vigilants afin qu'elle n'ait pas un impact dévastateur sur des équilibres internes fragiles, et à la juste hospitalité, doit faire contrepoids la nécessaire légalité. L'Italie est la porte de l'Europe et doit être présente en temps opportun, de manière adéquate et efficace".

L'Europe, a dit le cardinal , doit être présente en temps opportun, de manière adéquate et efficace.
Mais savez-vous que jusqu'à présent, nos pays confrères de l'UE ont offert de l'argent mais pas la disponibilité à partager le fardeau de la migration éventuelle, en accueillant des réfugiés. Etrange, cette Europe, si éloignée, parfois, de l'esprit de ses grands fondateurs chrétiens. Nous avons un super-gouvernement européen pour l'économie et les finances, une armée de bureaucrates et d'experts, des paramètres et les lois à respecter. Nous avons même des institutions de garantie européennes auxquelles nous pouvons faire appel, qui émettent des décisions sur notre vie chez nous, comme dans le cas de l'interdiction d'exposer les crucifix dans les écoles.

Mais confrontés à un problème comme celui qui a explosé en Afrique du Nord, et à la possibilité qu'une vague migratoire imprévue atteigne nos rivages, voici que l'Europe joue à se renvoyer la balle. D'autres pays ont exprimé leurs regrets, alloué des fonds pour nous aider, mais au nom du ciel, il n'est pas question de répartir la présence des immigrés. Le Cardinal, avec réalisme et sans se livrer en aucune manière au politiquement correct ou à la démagogie, appelle à l'accueil mais en même temps à la vigilance, pour que la vague migratoire - si elle a les dimensions redoutées - n'ait pas un "impact dévastateur" sur l'équilibre interne déjà "fragile" de notre pays. Il réclame une hospitalité nécessaire, et en même temps, attention à la légalité.

Saint-Augustin et l'imposture de l'astrologie John Allen et "l'implosion du Vatican"