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Un texte étonnant du nonce en Argentine

Le Saint-Père est abandonné par ceux qui sont opposés à la Vérité, surtout par certains prêtres et religieux, et même des évêques, mais pas par les fidèles.
Traduction de Carlota (1er mars 2011)

Carlota m'écrit:


Signalé par les sites Internet hispanophones, Monseigneur Adriano Bernardini, nonce apostolique en Argentine, a prononcé le 22 février dernier, à l’occasion de l’ouverture de l’assemblée des Oeuvres Missionnaires pontificales à Buenos Aires, une homélie où il n’a pas hésité à dénoncer l’abandon du Pape par certains évêques et prêtres.
Impensable chez nous !
Original sur le site de l’Agence d’Information Catholique Argentine de la Conférence Épiscopale des Évêques Argentins:
http://www.aica.org/...


« Et moi je te dis, tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai ton église, et le pouvoir de la Mort ne prévaudra pas contre elle » (Mt. 16,18).
Ce texte de Matthieu contient deux éléments très importants:

-La primauté de Pierre et celui de ses Successeurs dans l’Église que le Christ a fondée, et par conséquent celle du Saint Père
-L’assistance de Jésus à son Église contre les forces du mal.

Donnons comme acquis le premier point, fondamental pour l’Église, car sans cette primauté de Pierre et la Communion avec lui, l’Église Catholique n’existe pas.
Permettez-moi, par contre, quelques réflexions sur le second point : Les forces du Mal que Matthieu appelle « le pouvoir de la Mort ».

Nous assistons aujourd’hui à un acharnement très particulier contre l’Église Catholique en général et contre le Saint Père en particulier.
Pourquoi tout cela ? Quel est le principal motif? Nous pouvons l’énoncer en peu de mots: C’est la Vérité que nous donne le Message du Christ!

Quand cette Vérité ne s’oppose pas aux forces du mal, tout va bien. Par contre dès qu’elle présente la plus petite opposition, surgit une lutte qui se fait calomnie, haine et même persécution contre l’Église et plus particulièrement contre la personne du Saint Père.

Voyons un point d'histoire, qui est « la maîtresse de la vérité »:
Les années immédiatement post-Vatican II se passent dans une euphorie générale pour l’Église et en conséquence pour le Pape. Mais il suffit de la publication de l’encyclique Humanae Vitae par laquelle le Saint Père confirme la doctrine traditionnelle, selon laquelle l’acte conjugal et l’aspect procréatif ne peuvent être licitement séparés, pour qu’éclatent les critiques les plus féroces contre Paul VI, qui jusque là avait plu au monde. Ses sympathies pour Jacques Maritain et pour l’humanisme intégral avaient ouvert les espérances des milieux modernistes internes à l’Église et au progressisme politique et mondain.

La même chose se répète plus d’une fois au cours du long pontificat de Jean-Paul II.
Quand il est élu, les élites culturelles occidentales sont fascinées par la lecture marxiste de la réalité. Jean-Paul II ne s’adapte pas à cet embarrassant conformisme culturel et affronte le communisme dans un duel très dur qui le porte à être même la cible physique d'un sombre projet d’homicide.

La même chose survient encore à Jean-Paul II en ce qui concerne la Bioéthique, surtout avec la publication d’Evangelium Vitae , en 1995, un compendium solide et sans concessions sur les principales questions de la vie et de la mort.

Et maintenant, toujours par amour pour la « Vérité vraie et Évangélique », la cible est devenue Benoît XVI.
Déjà marqué du mépris durant les années précédentes comme « gardien de la foi », à peine élu, il est accueilli immédiatement par les commentateurs du monde entier avec un mélange de sentiments allant de la rage à la peur véritable et même à la terreur.

Maintenant la chose est sûre : Le Pape Benoît a imprimé à son pontificat son sceau de continuité avec la tradition millénaire de l’Église et surtout de purification. Oui, parce qu'à l’insécurité de la foi, succède toujours l’offuscation de la morale.

En réalité, si nous voulons être sincères, nous devons reconnaître qu’année après année, parmi les théologiens et les religieux, les sœurs et les évêques, on a vu grossir le groupe de tous ceux qui sont convaincus que l’appartenance à l’Église ne comporte pas la connaissance et l’adhésion à une doctrine objective.

Un catholicisme « à la carte » (ndt en français dans le texte) s'est affirmé, dans lequel chacun choisit la portion qu’il préfère et rejette le plat qu'il trouve indigeste. Dans la pratique, on a vu s'imposer un catholicisme dominé par la confusion des rôles, avec des prêtres qui ne s’appliquent à la célébration de la Messe et à la confession des pénitents, préférant faire autre chose. Et avec des laïques et des femmes qui essaient de soustraire à chaque fois un peu de la place du prêtre, pour se gagner un quart d’heures de célébrité paroissiale, en lisant la prière des fidèles ou en distribuant la communion.

Voilà que le Pape Benoît XVI précisément par sa fidélité à la « Vérité » fait une chose qui a échappé à l’attention de beaucoup de commentateurs, il apporte de nouveau, intégralement, le Credo dans la formulation du concile de Constantinople, c'est-à-dire dans la version normalement contenue dans la Messe. Le message est clair : nous en revenons à la doctrine, aux contenus fondamentaux de notre foi. « Oui, écrit le théologien et Souverain Pontife Ratzinger, car la première annonce missionnaire de l’Église est mise aujourd’hui en danger par des théories de type relativiste, qui entendent justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de jure ».

La conséquence de ce relativisme, explique le futur Benoît XVI est qu’on considère comme dépassées des vérités comme par exemple : le caractère définitif et complet de la révélation du Christ, la nature de la foi théologale chrétienne relative à la croyance en d’autres religions, l’unicité et l’universalité salvatrice dans le mystère du Christ, la médiation salvatrice universelle de l’Église, la subsistance dans l’Église Catholique de l’Unique Église du Christ.

Voilà, par conséquent, la Vérité comme cause principale de cette aversion et je dirais presque de cette persécution contre le Saint Père. Une aversion qui a comme conséquence pratique de se sentir seul, un peu abandonné.

Abandonné de qui? Voilà la grande contradiction! Abandonné par ceux qui sont opposés à la Vérité, surtout par certains prêtres et religieux, et même évêques, mais pas des fidèles.

Ainsi, le clergé traverse une certaine crise, un profil bas prévaut dans l’épiscopat, cependant les fidèles du Christ sont encore avec tout leur enthousiame. Obstinément ils continuent à prier et à aller à la Messe, à fréquenter les sacrements et à réciter le rosaire.
Et surtout ils espèrent dans le Pape. Il y a un point surprenant de solidité entre le Pape et le Peuple, entre l’homme vêtu de blanc et les âmes de millions de chrétiens. Ils comprennent et aiment le Pape. C’est parce que sa foi est simple! La porte d’entrée à la Vérité est la simplicité.

Durant cette Célébration Eucharistique, demandons au Bon Dieu et à la Sainte Vierge de pouvoir faire partie nous aussi de ce type de chrétiens.

Monseigneur Adriano Bernardini, Nonce Apostolique

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