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La voix du Pape


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Discours à l'ambassadeur d'Espagne

Mme María Jesús López-Figa Palop. Des propos très fermes sur la défense de la vie et de la famille, et sur les récents épisodes de profanation! (17/4/2011)
Le rôle de l'Eglise ne doit pas se limiter à des actions "caritatives".
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Le Saint-Père a reçu hier en audience Mme María Jesús López-Figa Palop, ambassadeur d'Espagne auprès du Saint Siège, à l'occasion de la présentation des lettres de créance.
Voici dans ma traduction le passage le plus significatif de son discours. (Source: Raffaella)


Photos sur le Benedetto XVI Forum.




Le début de votre haute responsabilité advient dans une situation de grandes difficultés économiques à travers le monde, qui tenaille aussi l'Espagne, avec des résultats vraiment inquiétantes, en particulier dans le domaine du chômage, ce qui crée malaise et frustration, surtout chez les jeunes et les familles les moins favorisées.
Je me rappelle toujours de tous les citoyens et je demande au Tout-Puissant d'éclairer ceux qui ont des responsabilités publiques afin qu'ils recherchent sans relâche le chemin d'une reprise qui profite à la société toute entière. En ce sens, je tiens à souligner avec satisfaction l'action louable que les institutions catholiques mettent en oeuvre pour agir rapidement afin d'aider les nécessiteux, et en même temps je formule des voeux pour une plus grande disponibilité à la coopération de la part de tous, unis dans cet effort.
Avec cela, l'Eglise présente une caractéristique essentielle de son être, peut-être la plus visible et appréciée par beaucoup, croyants et non croyants. Mais elle entend aller au-delà du simple soutien extérieur et matériel et pointer au cœur de la charité chrétienne, pour laquelle le prochain est avant tout une personne, un enfant de Dieu, toujours désireux de fraternité, de respect et d'accueil dans toute situation où il se trouve. En ce sens, l'Église propose quelque chose qui lui est inné et qui profite aux peuples et aux nations: elle offre le Christ, l'espérance qui encourage et renforce, comme un antidote à la déception d'autres propositions éphémères, et à un cœur en manque de valeurs, qui finit par s'endurcir au point de ne plus savoir percevoir le vrai sens de la vie et le pourquoi des choses. Cet espoir donne vie à la confiance et à la coopération, changeant ainsi l'obscurité présente en courage pour affronter l'avenir avec espoir, à la fois pour la personne, la famille et la société.
Malgré cela, comme je l'ai rappelé dans mon Message pour la Journée mondiale de la Paix 2011, au lieu de vivre et d'organiser la société de manière à encourager l'ouverture à la transcendance (voir n. 9), ne manquent pas des formes, souvent sophistiquées , d'hostilité à la foi, qui "s'expriment parfois, avec la négation de l'histoire et des symboles religieux qui reflètent l'identité et la culture de la majorité des citoyens" (n. 13). Que dans certains milieux on ait tendance à considérer la religion comme un facteur socialement insignifiant, et même gênant, ne justifie pas le fait quon essaie de la marginaliser, parfois au moyen de la diffamation, l'injure, la discrimination et jusqu'à l'indifférence devant des épisodes de claire profanation, puisqu'ainsi, on viole le droit fondamental à la liberté religieuse inhérente à la dignité humaine "qui est une authentique arme de la paix, car elle peut changer et améliorer le monde" (cf. n. 15).
Dans son souci de tout être humain, de manière concrète et dans toutes ses dimensions, l'Église veille sur ses droits fondamentaux, dans un dialogue sincère avec tous ceux qui contribuent à les rendre efficaces et à ne pas les limiter. Elle veille sur le droit à la vie humaine depuis son commencement jusqu'à sa fin naturelle, parce que la vie est sacrée et personne ne peut en disposer arbitrairement. Elle veille sur la protection et l'aide à la famille, et soutient les mesures économiques, sociales et juridiques afin que l'homme et la femme qui se marient et forment une famille aient le soutien nécessaire pour répondre à leur vocation d'être un sanctuaire de l'amour et de la vie . Elle soutient aussi une éducation qui inclue les valeurs morales et religieuses selon les convictions des parents, comme c'est leur droit, et comme il sied au développement intégral des jeunes. Et, pour la même raison, une éducation qui inclue l'enseignement de la religion catholique dans tous les centres, pour ceux qui le choisissent, comme il est établi dans la loi elle-même.

A l'ambassadeur de Croatie Homélie du dimanche des Rameaux