L'Eglise contre la pédophilie des clercs
La circulaire aux Conférences épiscopales relative aux lignes directrices destinée à faire face aux abus sexuels sur mineurs de la part de membres du clergé. Oui, mais, ne doit-on en retenir ce que disent les medias? Et pourquoi pas "Le clerc accusé bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire"? (16/5/2011)
La Congrégation pour la doctrine de la foi publie ce jour la circulaire aux Conférences épiscopales relative aux lignes directrices destinée à faire face aux abus sexuels sur mineurs de la part de membres du clergé. Le document, signé par le Cardinal William Joseph Levada et par Mgr.Luis F.Ladaria, SJ, respectivement Préfet et Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est daté du 3 mai 2011. (VIS)
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Une instruction de ce type ressemble un peu à la notice d'utilisation d'un appareil de haute technologie: presque personne ne la lit en entier, mais elle a intérêt à marcher!
La lecture par les medias (bien plus occupés, en ce moment, par l'"affaire") donne à peu près ceci.
Mais à ceux qui sont concernés, ou intéressés, ne pourrait-on pas donner, plus simplement, le lien vers le texte d'origine: http://tinyurl.com/67bvgr4 (ou les explications de Massimo Introvigne sur la Bussola)?
Avec le choix de mettre en valeur d'autres aspects, comme par exemple ceci:
- L’Évêque a le devoir de considérer tous ses prêtres comme un père et un frère. En outre, il veillera, avec une attention particulière, à la formation permanente du clergé, surtout au cours des premières années après l’ordination sacrée, en mettant l’accent sur l’importance de la prière et du soutien mutuel dans la fraternité sacerdotale. ...
- Les Évêques feront tout ce qui est requis pour traiter les cas d’abus qui leur sont signalés, selon la discipline canonique et civile, dans le respect des droits de toutes les parties ;
- Le clerc accusé bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire, même si l’Évêque peut, par mesure de précaution, limiter l’exercice de son ministère, en attendant de clarifier les accusations dont il est l’objet. Le cas échéant, on fera tout pour réhabiliter la bonne réputation du clerc qui a été injustement accusé.
- L’abus sexuel de mineurs n’est pas seulement un délit au plan canonique. C’est aussi un crime qui fait l’objet de poursuites au plan civil. Bien que les rapports avec les autorités civiles diffèrent selon les pays, il est cependant important de coopérer avec elles dans le cadre des compétences respectives. En particulier, on suivra toujours les prescriptions des lois civiles en ce qui concerne le fait de déférer les crimes aux autorités compétentes, sans porter atteinte au for interne sacramentel (ndlr: càd au secret de la confession).
- L’enquête préliminaire et tout le procès doivent être menés dans le respect de la protection de la confidentialité des personnes concernées et avec l’attention requise à leur réputation.
- L'enquête sur les accusations doit être menée dans le respect de la sphère privée et de la réputation des personnes ;
- A moins de graves raisons contraires, le clerc accusé sera informé des accusations dès la phase de l’enquête préliminaire, en lui offrant l’opportunité d’y répondre ;
- Lors de toutes les étapes des procédures disciplinaires ou pénales, le clerc accusé devra bénéficier d’un moyen de subsistance digne et équitable
Bref, l'Eglise se préoccupe de défendre ses prêtres (ce qui est normal... et ce n'est pas ceux qui prennent actuellement la défense d'un éminent pilier du mondialisme mis en cause dans une affaire de moeurs qui pourraient s'en offusquer),
On aurait pu tout aussi bien choisir comme titre:
Le clerc accusé bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire